Maigre stock (Ph Paysud)
Au cours d'une conférence de presse qui se tenait ce mercredi, les responsables de la BABG ont évoqué leurs préoccupations, et fait constater les espaces dégarnis qui grandissent dans les installations de stockage du quartier Daney, à Bordeaux. La BABG, comme ses semblables sur le territoire national, est confrontée à deux mouvements contraires: d'un côté la réduction des moyens et de l'autre la hausse vertigineuse des besoins .En cause, le système d'aide européen en cours de modification -le PEAD- dont les retombées sont redoutées pour 2013 et 2014, mais aussi des effets immédiats. Parmi ces derniers, selon les dirigeants de la BABG, les conséquences du Grenelle de l'Environnement qui conduisent la grande distribution à détourner une bonne partie de ses fruits et légumes (cela représenterait des centaines de tonnes au plan national) vers la méthanisation, plutôt que vers l'aide alimentaire. Or, il existe une convention entre les banques et la grande distribution qui prévoit la récupération des produits. Pour sa part la BABG dispose de six camions qui font le tour des magasins.
Par ailleurs le nouveau système européen, avec une dotation réduite à 2,5 millions d'euros, risque d'entraîner pour la BABG une perte de 850 à 1200 tonnes par an de produits alimentaires, soit 15 à 25% des volumes précédemment distribués. Le président de la BABG, Alain Aspotolo, a fait part de son espoir de voir les élus girondins et nationaux obtenir une aide européenne plus satisfaisante. Des démarches sont également entreprises en direction des organisations agricoles, a indiqué Jean-François Runel-Belliard, secrétaire général, et en charge de la communication, afin d'organiser la récupération de produits invendus, ou d'écarts de tri. A noter aussi que la BABG obtient le parrainage de Joël Dupuch, ostréiculteur et chef d'entreprise.
Par ailleurs le nouveau système européen, avec une dotation réduite à 2,5 millions d'euros, risque d'entraîner pour la BABG une perte de 850 à 1200 tonnes par an de produits alimentaires, soit 15 à 25% des volumes précédemment distribués. Le président de la BABG, Alain Aspotolo, a fait part de son espoir de voir les élus girondins et nationaux obtenir une aide européenne plus satisfaisante. Des démarches sont également entreprises en direction des organisations agricoles, a indiqué Jean-François Runel-Belliard, secrétaire général, et en charge de la communication, afin d'organiser la récupération de produits invendus, ou d'écarts de tri. A noter aussi que la BABG obtient le parrainage de Joël Dupuch, ostréiculteur et chef d'entreprise.
70 000 girondins dans le besoin
Ph Paysud)
Le rôle d'intérêt public de la BABG est évident, et comme son président, on peut se demander ce qui se passerait si elle se trouvait placée dans l'impossibilité de poursuivre sa mission en direction de quelque 152 associations. En 2012, le nombre de repas servis (base de 400 g) est passé à 13, 3 millions contre 11,2 millions en 2011. Le chiffre des bénéficiaires a atteint 36 400 au lieu de 30 800. Alain Aspotolo a calculé que, en incluant l'action d'autres structures, ce sont au total 70 000 personnes en Gironde qui font appel à l'aide alimentaire. "L'équivalent de la ville de Mérignac". Et il n'existe aucune perspective d'inversion de la tendance, le lien entre hausse du chômage et le besoin d'aide étant constaté. Bas niveaux de retraites et coûts des loyers accentuent aussi le mouvement. On voit même des retraités agricoles faire appel à laide alimentaire.
La BABG met donc l'accent sur une stratégie de sécurisation des approvisionnements. En 2012, elle a ainsi reçu plus de 5 800 tonnes,soit 9,2% de plus que l'année précédente. Mais il est constaté une baisse du ramassage de produits frais, et ceux qui sont collectés impliquent un travail important de tri. Pour faire face la BABG pourrait être amenée à réduire le poids de la "ration". Elle adopte également des mesures de contrôle de gestion, et prévoit un plan d'investissement, notamment dans le domaine du stockage, qui doit mobiliser 450 000€ sur les trois ou quatre prochaines années. Afin de trouver des recettes complémentaires, la BABG reconduira les ventes de vin aux enchères de vins. Formule qui pourrait être étendue aux tableaux. Une compétition sur le golf de Pessac est également au programme. A noter aussi l'organisation, à l'occasion du congrès des maires d'Aquitaine, de l'opération "La solidarité ça conserve". Collégiens et lycéens vont être sensibilisés pour ramener, chacun, une boîte de conserve au bénéfice de la banque alimentaire....
G.G.
La BABG met donc l'accent sur une stratégie de sécurisation des approvisionnements. En 2012, elle a ainsi reçu plus de 5 800 tonnes,soit 9,2% de plus que l'année précédente. Mais il est constaté une baisse du ramassage de produits frais, et ceux qui sont collectés impliquent un travail important de tri. Pour faire face la BABG pourrait être amenée à réduire le poids de la "ration". Elle adopte également des mesures de contrôle de gestion, et prévoit un plan d'investissement, notamment dans le domaine du stockage, qui doit mobiliser 450 000€ sur les trois ou quatre prochaines années. Afin de trouver des recettes complémentaires, la BABG reconduira les ventes de vin aux enchères de vins. Formule qui pourrait être étendue aux tableaux. Une compétition sur le golf de Pessac est également au programme. A noter aussi l'organisation, à l'occasion du congrès des maires d'Aquitaine, de l'opération "La solidarité ça conserve". Collégiens et lycéens vont être sensibilisés pour ramener, chacun, une boîte de conserve au bénéfice de la banque alimentaire....
G.G.