La fête de la musique était une bonne idée: 30 ans après son lancement par Jack Lang, son succès, et son extension dans quelque 120 pays, le prouvent. L'évènement est une occasion de rencontre et d'expression, en particulier pour les jeunes générations. Reste néanmoins une question de fond -on pourrait aussi écrire de fonds car la gratuité n'est pas toujours la règle- la sensibilisation à la musique de qualité, avec son environnement culturel, a-t-elle pour autant progressé? C'est loin d'être certain. Certes, cette notion de qualité concernant la musique peut ouvrir un large débat, mais le déchaînement en tous les sens de toutes les musiques qui conduit parfois les riverains à fermer leurs volets, n'est sans doute pas le meilleur moyen de progresser sur ce terrain. La musique est, bien sûr, liberté, et il ne saurait être question de brider celle-ci. Mais peut-être les institutions qui, elles, financent, peuvent-elles donner du sens à l'évènement. Comme le fait le Conseil général de la Gironde qui organise un récital Franz Liszt (voir l'article ci-contre). Le Hongrois était bien de ceux qui voulaient renforcer le rôle de la musique et celui des artistes considérant que l'amour du beau ne peut que faire reculer le médiocre...