Intermittents et précaires:la convergence s'organise

Conférence de presse de la CIPG à l'Utopia de Bordeaux (Ph Paysud)

Intermittents et précaires feront-ils du prochain printemps, un printemps chaud sur le plan social? Ce n'est pas impossible. Si le mouvement fait moins parler de lui ces temps-ci, cela ne signifie pas pour autant qu'il ait déposé les armes. Tous les lundis à 19H, Place Pey Berland, à Bordeaux, ils viennent exprimer leur mécontentement. Ce samedi 10 janvier ce sera un forum intense au Bootleg, à Bordeaux, sous le signe de la "convergence". C'est dire qu'un profond travail de concertation est en cours sur le terrain, non seulement avec les intermittents du spectacle, mais entre tous ceux qui se sentent menacés par la précarité. Et ils sont nombreux:selon les estimations des Coordinations, ils seraient 35% de la population active, et les animateurs n'hésitent pas à assurer, que au train où vont les choses, "nous sommes tous de futurs précaires".
La réflexion et la concertation en cours sur le terrain pourrait bien prendre une forme spectaculaire lorsque viendra le mois de mars. C'est l'adoption d'une nouvelle convention d'assurance chômage qui a entraîné la création de Coordinations d'Intermittents et précaires (CIP) comme cela a été le cas en Gironde- qui aggrave les conditions d'indemnisation "des salariés, des chômeurs, des retraités".De plus, les intermittents du spectacle soulignent la lourdeur administrative du nouveau système, les coûts qui en résultent, et un effet réducteur sur le nombre de contrats. Les CIP, reprenant les propositions d'un comité de suivi, demandent l'abrogation de cette convention et son remplacement par un projet qui comporte quatre points essentiels, ainsi que à terme, une réforme de l'UNEDIC.
"La CIP est un espace de discussion, de réflexion, d'information, et d'action pour toutes les victimes de la précarité qui sévit dans le monde du travail et qui tend à devenir la norme". Journée "Convergence" ce samedi 10 Janvier, au Bootleg, "face aux attaques néo-libérales du gouvernement dirigé par le MEDEF et les autres partenaires dits sociaux"...