Annie Guibert et Me Daniel Picotin (Ph Paysud)
Le problème ne date pas d'aujourd'hui, mais avec la multiplication des cas de détresse, et l'apparition de nouveaux mouvements qui semblent pour le moins vus d'un bon oeil par l'église catholique en quête " de vocations," il prend une ampleur préoccupante. C'est du moins ce que considère le CCMM (Centre Contre les Manipulations Mentales), un collectif qui est venu ouvrir ce dossier au Club de la presse de Bordeaux. Le CCMM dispose d'antennes régionales, et celle d'Aquitaine est présidée par Me Daniel Picotin, avocat à la Cour et ancien député. C'est d'ailleurs lui qui, avec à ses côtés Annie Guibert, présidente nationale du CCMM, a développé ce qui est à la fois un appel à la vigilance des individus et des familles et à l'Eglise. Il a souligné le sens d'une démarche qui vise notamment à demander à celle-ci non seulement de condamner, mais d'interdire des pratiques psycho-spirituelles considérées comme destructives.
Les exemples en ce sens ne manquent pas. Annie Guibert, principale rédactrice "du Livre Noir de l'emprise pyscho-spirituelle", en a recensé 17 dans cet ouvrage, dont le dernier chapitre est rédigé par Me Daniel Picotin. Celui-ci écrit notamment: "à ce stade le silence assourdissant de l'Eglise et des pouvoirs publics n'est plus acceptable. On comprend que les familles concernées ne puissent se contenter du déni ou au mieux des prières de certains évêques". Le président du CCMM Aquitaine a confirmé devant la presse qu'il s'agit bien "d'interpeler l'Eglise". Rendez-vous et d'ailleurs pris pour le 13 septembre avec le cardinal Ricard.
L'Eglise catholique ne sous estime pas toutefois l'importance du dossier puisque la conférence des évêques a créé une commissions d'experts en 2011, et que celle-ci a rédigé un rapport qui dénonce ces pratiques. Mais le CCMM ne voit là qu'un texte suivi de peu, ou de pas d'effets, et il cite des complaisances, ou des fuites de responsabilité, en faveur de certaines "chapelles". "Il y a des évêques qui on laissé faire", affirme Annie Guibert.
Les exemples en ce sens ne manquent pas. Annie Guibert, principale rédactrice "du Livre Noir de l'emprise pyscho-spirituelle", en a recensé 17 dans cet ouvrage, dont le dernier chapitre est rédigé par Me Daniel Picotin. Celui-ci écrit notamment: "à ce stade le silence assourdissant de l'Eglise et des pouvoirs publics n'est plus acceptable. On comprend que les familles concernées ne puissent se contenter du déni ou au mieux des prières de certains évêques". Le président du CCMM Aquitaine a confirmé devant la presse qu'il s'agit bien "d'interpeler l'Eglise". Rendez-vous et d'ailleurs pris pour le 13 septembre avec le cardinal Ricard.
L'Eglise catholique ne sous estime pas toutefois l'importance du dossier puisque la conférence des évêques a créé une commissions d'experts en 2011, et que celle-ci a rédigé un rapport qui dénonce ces pratiques. Mais le CCMM ne voit là qu'un texte suivi de peu, ou de pas d'effets, et il cite des complaisances, ou des fuites de responsabilité, en faveur de certaines "chapelles". "Il y a des évêques qui on laissé faire", affirme Annie Guibert.
Une loi sans effets?
Le CCMM qui a rédigé un Manifeste, s'adresse également aux Pouvoirs publics. Une loi destinée à la protection contre ces emprises mentales fut votée en 2011, et elle condamne "le délit d'abus de faiblesse" et la mise d'une personne "en état de sujétion psychologique". Cependant cette loi est contournée par les pseudos psycho-thérapeutes. L'autre difficulté est qu'elle ne peut fonctionner qu'en cas de plainte, celle-ci devant être déposée par le victime. Mais pour cela il faut qu'elle ait échappé à l'emprise mentale! De plus un délai d'application a été obtenu.
Les scandales d'emprise mentale font parfois la Une des journaux. C'est notamment le cas de l'affaire "des reclus de Monflanquin" (Lot-et-Garonne) dans laquelle des adeptes s'étaient retirés et confiés à quelques initiés. L'histoire semble semble encore comporter des zones d'ombre, et elle devrait se traduire pare un procès retentissant, à Bordeaux, dans quelques semaines.
Le Livre Noir réunit des témoignages de victimes qui font ressortir les abus et les risques des manipulations sur les esprits. Rupture avec la famille, main-mise financière du gourou...
Si le CCMM dénonce ces pratiques, il n'en affirme pas moins le respect de la liberté de conscience et de la foi. Il estime de son devoir d'informer et de mettre en garde le public et invoque notamment les principes de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ainsi que ceux de la laïcité.
G.G.
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Les scandales d'emprise mentale font parfois la Une des journaux. C'est notamment le cas de l'affaire "des reclus de Monflanquin" (Lot-et-Garonne) dans laquelle des adeptes s'étaient retirés et confiés à quelques initiés. L'histoire semble semble encore comporter des zones d'ombre, et elle devrait se traduire pare un procès retentissant, à Bordeaux, dans quelques semaines.
Le Livre Noir réunit des témoignages de victimes qui font ressortir les abus et les risques des manipulations sur les esprits. Rupture avec la famille, main-mise financière du gourou...
Si le CCMM dénonce ces pratiques, il n'en affirme pas moins le respect de la liberté de conscience et de la foi. Il estime de son devoir d'informer et de mettre en garde le public et invoque notamment les principes de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen ainsi que ceux de la laïcité.
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