A l'initiative de "Vin et Société" et du Magazine "Le Point", le monde du vin et celui des amateurs du noble breuvage se sont ressourcés tout au long d'une journée. Opération Vino Bravo, ce qui est un clin d'oeil à un célèbre western, dans lequel la boisson, joue son rôle. Mais dans ce cas, on est loin de prêcher la beuverie aveugle, et l'on se méfie surtout du "révolver" hygiéniste. On se proposait d'ailleurs de voir si "raison et raisin font bon ménage".
Cela se passait dans le cadre somptueux du Palais de la Bourse à Bordeaux, temple de l'histoire, de l'économie, et de la culture du vin. Comme le rappelait l'un des intervenants, Dominique Babin (CCIB) c'est tout de même en ce lieu que sont nés le fameux classement des grands crus de Bordeaux de 1855, et plus récemment , le salon mondial du vin qu'est Vinexpo. Au cours de cette grand-messe vinicole qui réunissait le gotha de la branche et au-delà-le célèbre comédien Pierre Arditi (notre photo) qui n'a pas craint, dernièrement, d'enquêter dans les vignes apportait sa caution-économie et culture du vin ont fait couler beaucoup de paroles. Parfois sous un angle assez critique à l'égard des acteurs du bordeaux, comme ce fut le cas avec Hubert Bonin, professeur d'histoire économique contemporaine, d'autres fois, empreint d'une grande culture inspirée de l'antiquité grecque et du mythe de Dionysos avec Michel Maffesoli, sociologue, professeur à La Sorbone. Un développement érudit le conduit à dire que le vin est un élément du vivre ensemble et que "la fête dynamique est un moyen de régularisation des passions violentes". Pierre Arditi confiera quant à lui en fin de journée "que quant il boit du vin il a l'impression de partager l'humanité".
La filière viti-vinicole c'est aussi des hommes, des femmes, des familles "grandes" ou non, un patrimoine, des questions d'argent, de succession. De cela aussi on a parlé notamment au cours d'une conférence qui voyait la participation de Rémi Garuz, président du Crédit Agricole d'Aquitaine, et de Patrick Ribouton ( La Française Asset Management) spécialiste de l'investissement en viticulture. Les premiers investisseurs dans le vignoble sont encore ces grandes familles. Les Chinois ont acheté environ 70 propriétés avec château, mais ne s'intéressent guère aux autres en Bordelais. Pourtant, selon Dominique Babin, un quart des propriétés sont appelées à changer de mains dans les 5 ans qui viennent pour raison démographique. D'après Rémi Garuz, il y a beaucoup de propriétés moyennes à vendre, et on va inévitablement vers la concentration de l'exploitation viticole.
Par ailleurs le ministre de l'Agriculture Stéphane le Foll a rassuré, à travers une interview vidéo le monde du vin: il s'est dit opposé à ce qu'une fiscalité comportementale pénalise ce produit. "Le ministre de l'Agriculture est là pour défendre la filière". Les acteurs de Vino Bravo souhaiteront qu'il soit entendu.
G.G.
Cela se passait dans le cadre somptueux du Palais de la Bourse à Bordeaux, temple de l'histoire, de l'économie, et de la culture du vin. Comme le rappelait l'un des intervenants, Dominique Babin (CCIB) c'est tout de même en ce lieu que sont nés le fameux classement des grands crus de Bordeaux de 1855, et plus récemment , le salon mondial du vin qu'est Vinexpo. Au cours de cette grand-messe vinicole qui réunissait le gotha de la branche et au-delà-le célèbre comédien Pierre Arditi (notre photo) qui n'a pas craint, dernièrement, d'enquêter dans les vignes apportait sa caution-économie et culture du vin ont fait couler beaucoup de paroles. Parfois sous un angle assez critique à l'égard des acteurs du bordeaux, comme ce fut le cas avec Hubert Bonin, professeur d'histoire économique contemporaine, d'autres fois, empreint d'une grande culture inspirée de l'antiquité grecque et du mythe de Dionysos avec Michel Maffesoli, sociologue, professeur à La Sorbone. Un développement érudit le conduit à dire que le vin est un élément du vivre ensemble et que "la fête dynamique est un moyen de régularisation des passions violentes". Pierre Arditi confiera quant à lui en fin de journée "que quant il boit du vin il a l'impression de partager l'humanité".
La filière viti-vinicole c'est aussi des hommes, des femmes, des familles "grandes" ou non, un patrimoine, des questions d'argent, de succession. De cela aussi on a parlé notamment au cours d'une conférence qui voyait la participation de Rémi Garuz, président du Crédit Agricole d'Aquitaine, et de Patrick Ribouton ( La Française Asset Management) spécialiste de l'investissement en viticulture. Les premiers investisseurs dans le vignoble sont encore ces grandes familles. Les Chinois ont acheté environ 70 propriétés avec château, mais ne s'intéressent guère aux autres en Bordelais. Pourtant, selon Dominique Babin, un quart des propriétés sont appelées à changer de mains dans les 5 ans qui viennent pour raison démographique. D'après Rémi Garuz, il y a beaucoup de propriétés moyennes à vendre, et on va inévitablement vers la concentration de l'exploitation viticole.
Par ailleurs le ministre de l'Agriculture Stéphane le Foll a rassuré, à travers une interview vidéo le monde du vin: il s'est dit opposé à ce qu'une fiscalité comportementale pénalise ce produit. "Le ministre de l'Agriculture est là pour défendre la filière". Les acteurs de Vino Bravo souhaiteront qu'il soit entendu.
G.G.