Un "sommet" à Bordeaux
La question de l'eau entre Atlantique et Méditerranée se pose avec acuité soit qu'elle manque, soit qu'elle tombe en excès. Hasard du calendrier: l'eau vient d'être déclarée grande cause au niveau de la Nouvelle-Aquitaine et de l'Occitanie quelques jours après le drame de Trèbes, au cours d'une réunion qui s'est tenue à Bordeaux en présence de Pascal Mailhos, préfet de bassin, Martin Malvy, président du Comité de bassin Adour-Garonne, Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, et Carole Delga, présidente de la région Occitanie-Pyrénées/Méditerranée. Un « sommet » interrégional de l'eau dicté par les besoins immenses de ces deux régions qui cumulent agricultures dynamiques et croissance de population. Il n'y a pas en effet que la terre qui a besoin du précieux liquide.
Selon les études prospectives prenant en compte l'incidence du changement climatique le déficit en eau pourrait être de plus d’un milliard de m3 avec une population ayant progressé de 1.5 millions d’habitants en 2050.
Le réflexe le plus immédiat serait, comme le répète le monde agricole, de renforcer les réserves, de récupérer une partie des excédents afin de faire face aux sécheresses estivales. Cependant les autorités, qui invoquent les avertissements du GIEC, soucieuses de l'écologie, et de ne pas faire de vagues, n'envisagent pas les choses aussi simplement, et préconisent en premier lieu l'économie.
MAIS CAUSSADE EST BLOQUE...
En attendant le projet de création d'une retenue d'eau dite lac de Caussade, en Lot-et-Garonne, un temps autorisée par arrêté préfectoral, subit à la demande des ministres de Rugy et Travert, le retrait de cet arrêté, et donc la panne sèche. Pour autant les porteurs du projet maintiennent la date du départ des travaux pour le 2 novembre. Le double jeu des autorités pourrait ce jour-là se traduire par de sérieuses éclaboussures. Il serait sans doute grand temps de dédiaboliser la création raisonnée de nouvelles réserves en eau, surtout lorsqu'elles permettent de répondre aux besoins des populations et de réalimenter un cours d'eau qui sans cela serait à sec en été. Caussade permettrait en effet de réalimenter le Tolzac, petit affluent de la Garonne.
G.G.
Selon les études prospectives prenant en compte l'incidence du changement climatique le déficit en eau pourrait être de plus d’un milliard de m3 avec une population ayant progressé de 1.5 millions d’habitants en 2050.
Le réflexe le plus immédiat serait, comme le répète le monde agricole, de renforcer les réserves, de récupérer une partie des excédents afin de faire face aux sécheresses estivales. Cependant les autorités, qui invoquent les avertissements du GIEC, soucieuses de l'écologie, et de ne pas faire de vagues, n'envisagent pas les choses aussi simplement, et préconisent en premier lieu l'économie.
- C'est un programme qui de toute évidence vise à plaire à tout le monde, qui est annoncé. Avec cinq priorités:
- Accompagner un plan d'économies d'eau dans ses différents usages
- Développer les mesures fondées sur la nature comme la restauration de zones humides, la végétalisation des villes ou la plantation de haies,
- Optimiser les ressources existantes et mobiliser de nouvelles ressources pour sécuriser les différents usages, notamment en périodes d'étiages,
- Soutenir l'émergence de nouvelles filières en s'appuyant sur les acquis de la recherche et des bonnes pratiques,
- Lutter activement contre l'artificialisation et l'érosion des sols
MAIS CAUSSADE EST BLOQUE...
En attendant le projet de création d'une retenue d'eau dite lac de Caussade, en Lot-et-Garonne, un temps autorisée par arrêté préfectoral, subit à la demande des ministres de Rugy et Travert, le retrait de cet arrêté, et donc la panne sèche. Pour autant les porteurs du projet maintiennent la date du départ des travaux pour le 2 novembre. Le double jeu des autorités pourrait ce jour-là se traduire par de sérieuses éclaboussures. Il serait sans doute grand temps de dédiaboliser la création raisonnée de nouvelles réserves en eau, surtout lorsqu'elles permettent de répondre aux besoins des populations et de réalimenter un cours d'eau qui sans cela serait à sec en été. Caussade permettrait en effet de réalimenter le Tolzac, petit affluent de la Garonne.
G.G.
Déjà les travaux à Caussade selon FNE
France Nature Environnement indique en "urgent" que les travaux seraient déjà en cours au lac de Caussade; L'association écologiste " demande à l’Etat de faire respecter la loi et de ne pas céder aux pressions d’un syndicat extrémiste d’agriculteurs."
Autre extrait du communiqué:
"Projet passéiste, mal ficelé et inapproprié : le gouvernement a donné raison à France Nature Environnement au début du mois d’octobre, en demandant à la préfète de retirer son autorisation pour la construction du barrage de Caussade. Alors que celle-ci s’est exécutée, la presse locale se fait aujourd’hui l’écho d’un déni de l’Etat de droit : les travaux continueraient en ce moment même. France Nature Environnement dénonce le mépris du syndicat départemental des collectivités irrigantes et a alerté Madame le Procureur de la République d’Agen."
Autre extrait du communiqué:
"Projet passéiste, mal ficelé et inapproprié : le gouvernement a donné raison à France Nature Environnement au début du mois d’octobre, en demandant à la préfète de retirer son autorisation pour la construction du barrage de Caussade. Alors que celle-ci s’est exécutée, la presse locale se fait aujourd’hui l’écho d’un déni de l’Etat de droit : les travaux continueraient en ce moment même. France Nature Environnement dénonce le mépris du syndicat départemental des collectivités irrigantes et a alerté Madame le Procureur de la République d’Agen."