C'est la goutte qui fait déborder le vase. Les citoyens ne veulent pas de la "supertaxe" sur les carburants Et cela devait bien finir par arriver: le citoyen qui rongeait son frein depuis des mois se réveille ayant soudain pris conscience que ça ne va plus. La grogne citoyenne a éclaté à propos de la surtaxe des carburants, mais elle s'élargit maintenant à bien d'autres problèmes, ceux vécus par les populations des banlieues et des territoires, par les chômeurs, les bas salaires, les retraités....
Pour ce qui est de la voiture, outil de travail et de loisirs, il est clair que le gouvernement, sous prétexte de "faire changer les comportements" a une fois de plus (comme ses prédécesseurs) actionné la pompe à recettes pour boucler son budget. Car nombre de spécialistes répètent que la voiture électrique manque d'autonomie, qu'elle ne convient pas aux territoires, que sa généralisation va de pair avec le nucléaire, que sa fabrication entraîne des pollutions, que -par le besoin de certains matériaux- elle nous rend dépendants de la Chine, que se posera le problème des déchets.... Les mêmes spécialistes indiquent que une bonne partie de ces particules fines mises en cause proviennent de l'usure des freins, des pneumatiques et de la chaussée.
Quant aux raisons gouvernementales elles ont été affirmées sur le ton de la réprimande, du mépris, voire de la punition de ce citoyen automobiliste qui serait coupable de prendre sa voiture à moteur atmosphérique pour aller au travail, coupable d'habiter un lieu éloigné. Traitement embrayé sur la mesure, elle-aussi fort contestée -et méprisante des territoires- qu'est la limitation de vitesse à 80km/heure.
Face à la colère montante le pouvoir -qui prend conscience, mais un peu tard, des risques encourus- annonce des mesurettes censées adoucir la douleur de la carte bleue à la pompe. Usine à gaz sans grands effets quotidiens. Il eut été bien inspiré de renoncer à la "supertaxation" des carburants, voire de réhabiliter le Diesel économe en consommation, et relativement propre grâce aux derniers filtres à particules . Bien inspiré aussi d'encourager les biocarburants, et la mise au point du moteur à hydrogène. Par ailleurs une diplomatie intelligente ne se dévaluerait pas d'agir sur le plan géopolitique afin que les pays producteurs de pétrole ouvrent un peu mieux le robinet.
Gilbert Garrouty
Pour ce qui est de la voiture, outil de travail et de loisirs, il est clair que le gouvernement, sous prétexte de "faire changer les comportements" a une fois de plus (comme ses prédécesseurs) actionné la pompe à recettes pour boucler son budget. Car nombre de spécialistes répètent que la voiture électrique manque d'autonomie, qu'elle ne convient pas aux territoires, que sa généralisation va de pair avec le nucléaire, que sa fabrication entraîne des pollutions, que -par le besoin de certains matériaux- elle nous rend dépendants de la Chine, que se posera le problème des déchets.... Les mêmes spécialistes indiquent que une bonne partie de ces particules fines mises en cause proviennent de l'usure des freins, des pneumatiques et de la chaussée.
Quant aux raisons gouvernementales elles ont été affirmées sur le ton de la réprimande, du mépris, voire de la punition de ce citoyen automobiliste qui serait coupable de prendre sa voiture à moteur atmosphérique pour aller au travail, coupable d'habiter un lieu éloigné. Traitement embrayé sur la mesure, elle-aussi fort contestée -et méprisante des territoires- qu'est la limitation de vitesse à 80km/heure.
Face à la colère montante le pouvoir -qui prend conscience, mais un peu tard, des risques encourus- annonce des mesurettes censées adoucir la douleur de la carte bleue à la pompe. Usine à gaz sans grands effets quotidiens. Il eut été bien inspiré de renoncer à la "supertaxation" des carburants, voire de réhabiliter le Diesel économe en consommation, et relativement propre grâce aux derniers filtres à particules . Bien inspiré aussi d'encourager les biocarburants, et la mise au point du moteur à hydrogène. Par ailleurs une diplomatie intelligente ne se dévaluerait pas d'agir sur le plan géopolitique afin que les pays producteurs de pétrole ouvrent un peu mieux le robinet.
Gilbert Garrouty