PH capture d'écran youtube
L'actuelle crise du coronavirus fait ressortir en France une pénurie dramatique de lits dans les hôpitaux publics, imputable aux politiques d'austérité des gouvernements au long des 20 dernières années, elles-mêmes imposées par le vent du néo-libéralisme. La contrainte budgétaire dictée par l'UE a également imposé les coupes sombres dans le budget des Armées, ce qui a conduit par exemple à la disparition de l'Ecole Santé Navale à Bordeaux, ou à la fermeture de l'hôpital du Val-de-Grâce. à Paris. L 'hôpital militaire de Villenave-d'Ornon Robert Picqué est quant à lui en passe de subir le même sort sous couvert de fusion avec la clinique Bagatelle -le projet Bahia-soutenu par Bordeaux Métropole, mais contesté par des syndicalistes des Solidaires. A noter également l'avis défavorable qu'avait formulé l'enquêtrice à propos de la révision du PLU qui s'avérait nécessaire pour le reconstruction. Il semble que de son côté la direction des Armées n'ait pas défendu Robert Picqué en raison de la charge financière qu'il représentait.
La pandémie actuelle fait cependant ressortir les limites de ces politiques en marche d'avant le COVID-19.
Officiellement le projet Bahia prévoit donc de regrouper les services de santé de l’Hôpital d’instruction des armées Robert Picqué et de la Maison de santé protestante de Bagatelle." L’ambition est de conserver un hôpital avec une offre de soins de très haut niveau, en secteur 1 sans dépassement d’honoraires, pour les habitants de l’agglomération, dans le cœur sud-ouest du territoire métropolitain ainsi qu’une offre de soins adaptée aux enjeux militaires de Défense Nationale".
Solidaires n'est cependant pas du même avis: "Nous tenons à nous exprimer publiquement sur le dossier Robert-PICQUE-Bahia qui devient symbolique en Gironde et nationalement, alors que la catastrophe du COVID-19 fait apparaître au grand jour les désastres sanitaires d'une politique de soins basées sur la rentabilité et des objectifs qui ne sont pas essentiellement sanitaires, illustrées par la fermeture des "lits""....
Et dans un autre communiqué:
"Le 6 mars 2020, nos trois organisations soussignées (1) ont engagé une action auprès du Tribunal Administratif de Bordeaux en demandant l’annulation de la délibération de Bordeaux Métropole du 27 septembre 2019 relative au programme Bahia .
Nous considérons que cette délibération est un non-sens. En effet, elle veut nous faire croire que l’absorption de l’hôpital Robert PICQUÉ par Bahia, va l’intégrer dans une nouvelle entité sanitaire, occupant une partie du site actuel de la fondation Bagatelle et améliorera globalement les prestations pour la population (entre autres celle de l’agglomération bordelaise qui va augmenter de 250.000 habitants d’ici 2030).
Contrairement à ce qu’affirme Bordeaux Métropole, cette opération Bahia ne correspond pas à l’intérêt général qui est l’amélioration des réponses aux besoins de santé. Elle prévoit la suppression de plusieurs services ainsi que d’une centaine de lits d’hospitalisation. Elle organise le démantèlement de l’offre publique de soins (au profit d’une structure privée) qui, en ces temps de coronavirose, nous révèle son impérieuse nécessité, au risque de conséquences très regrettables. La catastrophe sanitaire que nous subissons actuellement rend d’autant plus indispensable le maintien de l’Hôpital Robert PICQUE sur son site actuel, pour que toutes les capacités de soins en cas de catastrophe soient maintenues et améliorées.
A un autre niveau, nous contestons le montage financier de Bahia et notamment que Bordeaux Métropole se porte garante du tiers des emprunts de la Fondation Bagatelle (pour un montant de six millions d’euros), en contradiction avec son statut."
1) Associations Gant et la Plume, La Santé un droit pour tous, Solidaires 33
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La pandémie actuelle fait cependant ressortir les limites de ces politiques en marche d'avant le COVID-19.
Officiellement le projet Bahia prévoit donc de regrouper les services de santé de l’Hôpital d’instruction des armées Robert Picqué et de la Maison de santé protestante de Bagatelle." L’ambition est de conserver un hôpital avec une offre de soins de très haut niveau, en secteur 1 sans dépassement d’honoraires, pour les habitants de l’agglomération, dans le cœur sud-ouest du territoire métropolitain ainsi qu’une offre de soins adaptée aux enjeux militaires de Défense Nationale".
Solidaires n'est cependant pas du même avis: "Nous tenons à nous exprimer publiquement sur le dossier Robert-PICQUE-Bahia qui devient symbolique en Gironde et nationalement, alors que la catastrophe du COVID-19 fait apparaître au grand jour les désastres sanitaires d'une politique de soins basées sur la rentabilité et des objectifs qui ne sont pas essentiellement sanitaires, illustrées par la fermeture des "lits""....
Et dans un autre communiqué:
"Le 6 mars 2020, nos trois organisations soussignées (1) ont engagé une action auprès du Tribunal Administratif de Bordeaux en demandant l’annulation de la délibération de Bordeaux Métropole du 27 septembre 2019 relative au programme Bahia .
Nous considérons que cette délibération est un non-sens. En effet, elle veut nous faire croire que l’absorption de l’hôpital Robert PICQUÉ par Bahia, va l’intégrer dans une nouvelle entité sanitaire, occupant une partie du site actuel de la fondation Bagatelle et améliorera globalement les prestations pour la population (entre autres celle de l’agglomération bordelaise qui va augmenter de 250.000 habitants d’ici 2030).
Contrairement à ce qu’affirme Bordeaux Métropole, cette opération Bahia ne correspond pas à l’intérêt général qui est l’amélioration des réponses aux besoins de santé. Elle prévoit la suppression de plusieurs services ainsi que d’une centaine de lits d’hospitalisation. Elle organise le démantèlement de l’offre publique de soins (au profit d’une structure privée) qui, en ces temps de coronavirose, nous révèle son impérieuse nécessité, au risque de conséquences très regrettables. La catastrophe sanitaire que nous subissons actuellement rend d’autant plus indispensable le maintien de l’Hôpital Robert PICQUE sur son site actuel, pour que toutes les capacités de soins en cas de catastrophe soient maintenues et améliorées.
A un autre niveau, nous contestons le montage financier de Bahia et notamment que Bordeaux Métropole se porte garante du tiers des emprunts de la Fondation Bagatelle (pour un montant de six millions d’euros), en contradiction avec son statut."
1) Associations Gant et la Plume, La Santé un droit pour tous, Solidaires 33
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