Politique: la voix d' Henri Emmanuelli sur France3 Aquitaine

Un extrait du débat enregistré à l'IJBA

Ph Paysud

Il n'est sans doute pas de ceux du Parti socialiste qui visent le Titre, et probablement pas candidat à la candidature dans le cadre de ces primaires du PS qui ne l'emballent guère, la logique étant, à ses yeux, que le chef du parti soit aussi celui ou celle qui brigue la présidence de la République. Mais Henri Emmanuelli (député, président du conseil général) qui, dans les Landes, ne risque que de conforter sa place et celle de sa formation, fait partie de ces "éléphants" du PS dont l'influence demeure grande, et les avis comptent. Dans ce Face à la Presse de France 3 Aquitaine, il apparaît fidèle à ses convictions, mais on le sent tout de même conscient de la difficulté de l'époque et de la complexité du contexte économique et politique. Ces années de contact avec le terrain landais y sont pour quelque chose. La réforme territoriale lui paraît une aberration, et il estime que c'est plus Nicolas Sarkozy qui l'a voulue que sa majorité. Selon lui, si la gauche revient au pouvoir, il faudra réformer la réforme, du moins en grande partie. Concernant le choix du candidat socialiste, il ne cache guère que pour lui ce doit être Martine Aubry. Quant à Ségolène Royal, il a même du mal à prononcer le nom. Il conte comment il a "failli tombé du lit" le matin où il a appris qu'elle proposait le poste de Premier ministre à François Bayrou. Quant au projet socialiste, il ne veut pas qu'il s'enterre dans un magma de propositions, mais se limite à quelques priorités. Pour lui il faut d'abord retrouver la croissance, et réindustrialiser. Mais il est plutôt discret quant à la recette...
G.G.
*Diffusé ce 29 janvier sur France3 Aquitaine. Pendant 52 minutes Henri Emmanuelli répond aux questions de
- Eric Ballanger, rédacteur en chef de France Bleu Gascogne,
- Yves Harté, directeur adjoint de la rédaction de Sud-Ouest,
- Alain Ribet, rédacteur en chef d'Objectif Aquitaine
- Julie Beckrich, étudiante de l'IJBA.