Ph Madrelle à la présentation des Scènes d'Eté 2012 (Ph Paysud)
Suite à l'agrément par le gouvernement des accords UNEDIC du 22 mars 2014 et à la prise de parole de Manuel Valls, Premier Ministre, Philippe Madrelle, sénateur de la Gironde et président du Département écrit à Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et à François Rebsamen, ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social.Voici de larges extraits de sa lettre:
« La nouvelle convention chômage et ses répercussions sur le régime spécifique des intermittents du spectacle ne sont pas acceptables en l'état pour un gouvernement de gauche. Elles affectent d'abord les travailleurs les plus précaires de ce régime, ce qui n'est pas admissible au nom de la justice sociale qui doit être au coeur de notre action.(...)
"Le risque est grand de voir basculer beaucoup d’autres artistes et techniciens dans le régime général avec un court temps d’indemnisation à l’issue duquel la précarité des situations individuelles conduit à la demande du RSA. Ce constat d’augmentation déjà largement visible à la suite des accords de 2003, ce qui ne sera pas sans répercussions sur le budget des départements.(...) La part des métiers de la culture, à cet égard, est loin d'être négligeable parmi les allocataires du RSA. Depuis la crise de 2003, le Conseil Général de la Gironde mène un vaste chantier de soutien à l'emploi culturel.
Chantier lancé à partir d’un constat : plus de 2500 allocataires du RMI en Gironde déclarent un projet professionnel dans le secteur artistique et culturel. Nous avons lancé plusieurs programmes avec la participation du Fonds Social Européen, en partenariat étroit avec Pôle emploi.(...)
C'est à un vaste chantier de refondation de nos politiques culturelles qu'il faut s'atteler. La question de l'emploi culturel constitue l'une de ses composantes. Les collectivités territoriales doivent être parties prenantes de ce chantier.(...)
Je serais ravi que le Conseil général de la Gironde puisse apporter sa contribution à cette nécessaire refondation qui nous engage tous notamment au regard d’un travail qu’il mène depuis 10 ans, avec le Fonds Social Européen, auprès de toutes les personnes en situation de précarité, dont les allocataires du RSA ainsi qu’auprès de toutes les structures fragiles du secteur artistique et culturel.(...)
Cessons de nous soumettre à d'exclusives raisons budgétaires. Replaçons la culture au coeur de nos priorités. Et considérons le respect de l'être humain comme notre premier devoir. Par son travail et par ce qu'il apporte à la vie de tout un chacun. Dans cet univers marchand où le marché est la mesure de toute chose, c'est un devoir. Il faut entendre la voix de ces artistes qui dénoncent cet état de fait et nous permettent de résister à une fatalité qui n'en est pas une. Notre politique s'en trouvera grandie.(...) »
« La nouvelle convention chômage et ses répercussions sur le régime spécifique des intermittents du spectacle ne sont pas acceptables en l'état pour un gouvernement de gauche. Elles affectent d'abord les travailleurs les plus précaires de ce régime, ce qui n'est pas admissible au nom de la justice sociale qui doit être au coeur de notre action.(...)
"Le risque est grand de voir basculer beaucoup d’autres artistes et techniciens dans le régime général avec un court temps d’indemnisation à l’issue duquel la précarité des situations individuelles conduit à la demande du RSA. Ce constat d’augmentation déjà largement visible à la suite des accords de 2003, ce qui ne sera pas sans répercussions sur le budget des départements.(...) La part des métiers de la culture, à cet égard, est loin d'être négligeable parmi les allocataires du RSA. Depuis la crise de 2003, le Conseil Général de la Gironde mène un vaste chantier de soutien à l'emploi culturel.
Chantier lancé à partir d’un constat : plus de 2500 allocataires du RMI en Gironde déclarent un projet professionnel dans le secteur artistique et culturel. Nous avons lancé plusieurs programmes avec la participation du Fonds Social Européen, en partenariat étroit avec Pôle emploi.(...)
C'est à un vaste chantier de refondation de nos politiques culturelles qu'il faut s'atteler. La question de l'emploi culturel constitue l'une de ses composantes. Les collectivités territoriales doivent être parties prenantes de ce chantier.(...)
Je serais ravi que le Conseil général de la Gironde puisse apporter sa contribution à cette nécessaire refondation qui nous engage tous notamment au regard d’un travail qu’il mène depuis 10 ans, avec le Fonds Social Européen, auprès de toutes les personnes en situation de précarité, dont les allocataires du RSA ainsi qu’auprès de toutes les structures fragiles du secteur artistique et culturel.(...)
Cessons de nous soumettre à d'exclusives raisons budgétaires. Replaçons la culture au coeur de nos priorités. Et considérons le respect de l'être humain comme notre premier devoir. Par son travail et par ce qu'il apporte à la vie de tout un chacun. Dans cet univers marchand où le marché est la mesure de toute chose, c'est un devoir. Il faut entendre la voix de ces artistes qui dénoncent cet état de fait et nous permettent de résister à une fatalité qui n'en est pas une. Notre politique s'en trouvera grandie.(...) »