Les boissons alcoolisées en débat

La consommation d'alcool a été examinée sous toutes ses facettes une fois de plus au cours des troisièmes rencontres consacrées au sujet par la Fondation pour la Culture et les Civisations du vin, à Bordeaux, au cours d'une conférence relayée en visio. Une fois de plus le vin se sera placé en position de coupable alors que comme l'a rappelé Jean-Claude RUF (OIV) il ne représente au plan mondial que 11% des boissons alcoolisées. La liste de celles-ci est longue, le principal concurrent du breuvage venu de la vigne étant la bière.
Toute la difficulté en la matière est de savoir s'en tenir à une consommation modérée, ce qui peut être obtenu sous l'angle du plaisir en matière d'alimentation, un bon vin dégusté avec parcimonie faisant par exemple partie des délices de la table. Les choses se risquent cependant de se compliquer si la tentation va au-delà., le gastronome devenant un "buveur".
Mais qu'est-ce qui fait boire? Il y a déjà une notion culturelle, ainsi que des aspects géographiques: les populations du Nord privilégient le volume (la bière); celles des pays du Sud la dégustation, le plaisir des papilles.
Mais comme l'a remarqué Jean-Michel Delile (psychiatre) "le risque d'addiction est d'autant plus important que la consommation de drogue ou d'alcool est recherchée pour apaiser un stress ou un mal-être plutôt que pour un plaisir.. L'effet initialement apaisant du produit va secondairement entretenir et même accroître le stress enfermant ainsi la personne dans la spirale addictive." D'où la nécessité de régulations.
Ces mesures de régulation déjà bien présentes, vont accomplir un nouveau pas. L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) va adopter en mai prochain un plan d'action "contre la consommation nocive dalcool" qui sera proposé aux gouvernements. Il s'ajoutera en Europe aux mesures du plan contre le cancer.
G.G.