Point de vue
L'installation du macronisme nous est présentée par nombre de commentateurs, comme une grande innovation, si ce n'est une révolution comparable au mouvement de mai 68. Or, si nouveauté il y a, elle est plutôt dans la stratégie savamment calculée que sur le fond (ce que l'on sait du programme n' a rien de bien nouveau). Siphonnage des Républicains, ruse de l'attrape-mouche. Tout l'art est d'avoir réussi à faire que l'on y voit que du feu. On fait croire qu'un gouvernement ni de gauche ni de droite est la solution. Or, les problèmes, sauf à mener une politique de l'autruche, exigeront bien un jour ou l'autre que l'on se positionne, et selon que l'on se trouve dans le camp du libéralisme ou du souverainisme, on a pas nécessairement les mêmes recettes.
"Les loups sont entrés dans Paris" selon le philosophe Michel Onfray qui estime que Macron n'est qu'un pion au service de ce grand libéralisme mondialiste et maastrichtien. Il est vrai que ce gouvernement comme l'a dit Nicolas Dupont-Aignan est riche en eurobéats, et ce n'est peut-être pas la meilleure solution pour obtenir des réformes communautaires favorables à la France. D'ailleurs y croient-ils encore à la France, ou vont-ils préparer l'opinion à davantage d'intégration, faisant de notre pays une grande région d'Europe ? Dans ce cas ces acteurs porteront une lourde responsabilité devant l'Histoire, et ils ne feront qu'inciter aux résistances. D'autant que, en réalité, les macronistes ne sont pas en situation de force: 20 millions de voix sur 47,5 millions d'inscrits, une bonne partie étant seulement contre Le Pen. Il en va de même concernant d'éventuelles mesures antisociales prises par ordonnance inévitablement sans assentiment populaire, donc anti-démocratiques...
Reste à voir si la machine à illusions va continuer à marcher jusqu'au 18 juin une date qui devrait porter à la réflexion...