L'association Alliance 47 "jusqu'au bout accompagner la vie" organise une table ronde destinée au grand public et aux professionnels de la santé jeudi 13 mars 2014, à Boé, à 20h30, salle Albagnac du Crédit Agricole. Un débat d'actualité autour du drame de la souffrance en fin de vie. Pour traiter ce sujet difficile l'Association a invité des intervenants qui sont confrontés quotidiennement à ces situations :
- Dr Thierry Dona, médecin référent en soins palliatifs et en douleur chronique, gériatre, et son équipe (Clinique Esquirol-Saint-Hilaire à Agen);
- Dr Sylvie Schoonberg, médecin responsable de l'Equipe Mobile de Soins Palliatifs et son équipe (Centre Hospitalier d'Agen);
- Dr Laure Mermet, médecin spécialisée en oncologie médicale et son équipe (HAD 47 Hospitalisation à Domicile et soins palliatifs)
- Dr Laboulbène, médecin diplômé de soins palliatifs (EHPAD public de Pompeyrie dépendant du CH Agen).
Renseignements:email: agen@alliance.asso.fr; télé:07.86.45.44.94
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- Dr Thierry Dona, médecin référent en soins palliatifs et en douleur chronique, gériatre, et son équipe (Clinique Esquirol-Saint-Hilaire à Agen);
- Dr Sylvie Schoonberg, médecin responsable de l'Equipe Mobile de Soins Palliatifs et son équipe (Centre Hospitalier d'Agen);
- Dr Laure Mermet, médecin spécialisée en oncologie médicale et son équipe (HAD 47 Hospitalisation à Domicile et soins palliatifs)
- Dr Laboulbène, médecin diplômé de soins palliatifs (EHPAD public de Pompeyrie dépendant du CH Agen).
Renseignements:email: agen@alliance.asso.fr; télé:07.86.45.44.94
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INTERVIEW-Sylvie Benatti:"nous sommes là pour écouter"
PaySud- A votre avis la question de la fin de vie se pose-t-elle aujourd’hui de façon plus aigüe qu’autrefois ?
Sylvie Benatti- Beaucoup de choses ont changé. Autrefois, on considérait sans doute que la souffrance en fin de la vie, c'était normal. La famille était généralement là pour accompagner.Tout le monde était impliqué. Mais aujourd’hui on est souvent en présence de familles éclatées. Nous vivons dans une société où les gens font attention à eux et ne veulent pas souffrir. Leur souci est de disparaître dans la dignité. Or, nous nous trouvons parfois en présence de gens qui subissent des souffrances atroces.
P- Quel est le rôle d’une association comme Alliance 47?
S.B.-Nous sommes une quarantaine de bénévoles en Lot-et-Garonne, parfois des retraités, mais aussi des personnes en activité, toutes motivées par ce problème et qui ont été formées à ce genre d’assistance. Nous ne sommes pas des personnels d’établissements de santé, mais seulement des êtres humains qui interviennent à la demande des soignants et de la famille. Nous ne remplaçons pas la famille, mais sommes complémentaires. Nous sommes aussi là pour écouter les personnes condamnées qui bien souvent s’expriment avec plus de franchise à notre égard qu’avec les leurs. Ils disent leur peur, parfois leur colère de devoir s’en aller. De plus nous sommes ceux qui avons du temps, ce qui souvent n’est pas le cas pour les membres de la famille pris par leurs contraintes.
P- Est-ce que le recul de la croyance en le Dieu d’une religion ne complique pas la fin d’une vie ?
S.B.-Alliance 47 se situe en dehors des religions, nos bénévoles n’interviennent pas à ce titre. Parmi eux, nous avons un prêtre, mais il laisse de côté ses convictions. Mais il est vrai que l’absence de foi peut avoir des conséquences. Nous sommes là pour écouter et aider, proposer s’ils le souhaitent de rencontrer quelqu’un.
P- Pensez-vous qu’il soit nécessaire d’aller plus loin que la loi Leonetti si l’on veut abréger les souffrances en fin de vie ?
S.B.-Non elle est suffisante, elle contient tout. Il suffirait qu’elle soit appliquée, mais elle ne l’est pas vraiment. Elle permet, s’il le faut, de pallier la souffrance, mais il ne s’agit pas d’euthanasie. Une sensibilisation pour une application plus satisfaisante de ces dispositions serait souhaitable. C’est aussi notre rôle.
Sylvie Benatti- Beaucoup de choses ont changé. Autrefois, on considérait sans doute que la souffrance en fin de la vie, c'était normal. La famille était généralement là pour accompagner.Tout le monde était impliqué. Mais aujourd’hui on est souvent en présence de familles éclatées. Nous vivons dans une société où les gens font attention à eux et ne veulent pas souffrir. Leur souci est de disparaître dans la dignité. Or, nous nous trouvons parfois en présence de gens qui subissent des souffrances atroces.
P- Quel est le rôle d’une association comme Alliance 47?
S.B.-Nous sommes une quarantaine de bénévoles en Lot-et-Garonne, parfois des retraités, mais aussi des personnes en activité, toutes motivées par ce problème et qui ont été formées à ce genre d’assistance. Nous ne sommes pas des personnels d’établissements de santé, mais seulement des êtres humains qui interviennent à la demande des soignants et de la famille. Nous ne remplaçons pas la famille, mais sommes complémentaires. Nous sommes aussi là pour écouter les personnes condamnées qui bien souvent s’expriment avec plus de franchise à notre égard qu’avec les leurs. Ils disent leur peur, parfois leur colère de devoir s’en aller. De plus nous sommes ceux qui avons du temps, ce qui souvent n’est pas le cas pour les membres de la famille pris par leurs contraintes.
P- Est-ce que le recul de la croyance en le Dieu d’une religion ne complique pas la fin d’une vie ?
S.B.-Alliance 47 se situe en dehors des religions, nos bénévoles n’interviennent pas à ce titre. Parmi eux, nous avons un prêtre, mais il laisse de côté ses convictions. Mais il est vrai que l’absence de foi peut avoir des conséquences. Nous sommes là pour écouter et aider, proposer s’ils le souhaitent de rencontrer quelqu’un.
P- Pensez-vous qu’il soit nécessaire d’aller plus loin que la loi Leonetti si l’on veut abréger les souffrances en fin de vie ?
S.B.-Non elle est suffisante, elle contient tout. Il suffirait qu’elle soit appliquée, mais elle ne l’est pas vraiment. Elle permet, s’il le faut, de pallier la souffrance, mais il ne s’agit pas d’euthanasie. Une sensibilisation pour une application plus satisfaisante de ces dispositions serait souhaitable. C’est aussi notre rôle.