Le cadre ne se prêtait certes pas à la mise au pilori de la consommation d'alcool et de vin, et c'est une approche empreinte de modération qui s'est manifestée au cours de cette journée d'échanges organisée par la Cité du Vin (Bordeaux). Il est vrai que le thème de cette conférence annonçait d'entrée la couleur:"ni diable, ni bon Dieu". Ce rendez-vous "vin et société" aura notamment permis de dresser un utile état des lieux quant à l'évolution de la consommation des alcools. C'est ce qu'a apporté l'exposé du professeur Marcel Goldberg (INSERM) en présentant les observations effectuées dans le cadre de la "cohorte constances" qui regroupe quelque 217 000 volontaires âgés (au moment de leur intégration) de 18 à 69 ans. On en retient que les jeunes se tournent vers la consommation de bière, mais qu'ils reviennent un peu au vin à l'occasion des repas à la française, ainsi qu'avec l'âge. Ce goût pour la bière conduit à se demander si les actions de modération ne devraient pas se tourner davantage vers celle-ci.
Avec Pascale Hebel (CREDOC) c'est la perception du risque pour la santé qui est analysée. L'alcool était cité en premier -avant le tabac- jusqu'à ce que la COVID lui prenne la place. Inquiétant pour la filière viticole:on associe le risque alcool au risque vin, alors que ce dernier n'est pas la seule boisson à en contenir. L'intervenante note elle-aussi que la consommation de vin diminue bien que l'on se tourne vers les vins de qualité. Les jeunes vont vers les sodas, ce qui ne les empêche pas de céder occasionnellement au alcools forts. Quant aux femmes elles boivent 60% de moins de vin que les hommes. Par ailleurs un intervenant québécois évoquera l'action menée au Québec par Educ'alcool.
Chargé de tirer les conclusions de cette conférence Laurent Degos (ancien président de la Haute autorité de la Santé) constatera lui-aussi que la consommation de vin diminue de génération en génération. Il estime que la modération doit être la règle car "c'est la dose qui fait le poison". Il conviendrait aussi à ses yeux d'approfondir la recherche scientifique pour mieux cerner les effets réels du vin. "Mais le plaisir du vin, il faut aussi en parler". Déterminer également ce qu'apporte l'alcool au vin, savoir si on ne pourrait pas revenir au vin à 11°....
Avec Pascale Hebel (CREDOC) c'est la perception du risque pour la santé qui est analysée. L'alcool était cité en premier -avant le tabac- jusqu'à ce que la COVID lui prenne la place. Inquiétant pour la filière viticole:on associe le risque alcool au risque vin, alors que ce dernier n'est pas la seule boisson à en contenir. L'intervenante note elle-aussi que la consommation de vin diminue bien que l'on se tourne vers les vins de qualité. Les jeunes vont vers les sodas, ce qui ne les empêche pas de céder occasionnellement au alcools forts. Quant aux femmes elles boivent 60% de moins de vin que les hommes. Par ailleurs un intervenant québécois évoquera l'action menée au Québec par Educ'alcool.
Chargé de tirer les conclusions de cette conférence Laurent Degos (ancien président de la Haute autorité de la Santé) constatera lui-aussi que la consommation de vin diminue de génération en génération. Il estime que la modération doit être la règle car "c'est la dose qui fait le poison". Il conviendrait aussi à ses yeux d'approfondir la recherche scientifique pour mieux cerner les effets réels du vin. "Mais le plaisir du vin, il faut aussi en parler". Déterminer également ce qu'apporte l'alcool au vin, savoir si on ne pourrait pas revenir au vin à 11°....