Montée vers Rungis (ph CR47)
Paroles, paroles... Un groupe de jeunes agriculteurs en action sur une autoroute préférait entonner la chanson plutôt qu'écouter Emmanuel Macron. La tendance générale était à la suspension des barrages après les interventions du Président et du Premier ministre, mais dans l'attente de mise par écrit des annonces verbales. C'était l'avertissement du président de la FNSEA qui appelait à la levée des barrages dans l'attente d'une concrétisation avant le prochain Salon de international de l'Agriculture. Tandis que l'on manifestait durement à Bruxelles Emmanuel Macron énumérait ses demandes au stade européen pour la création d'un Egalim communautaire ainsi que d'une "force de contrôle agricole et sanitaire". Sur le Mercosur, il indiquait que la France s'y impose fermement dans la mesure où les règles environnementales ne sont pas équivalentes à celles de l'UE. Le régime d'importations des céréales et autres produits agricoles ukrainiens pourrait être revu en cas de besoin (un mécanisme pour les céréales).
Au pied des tracteurs on ne croit cependant qu'aux écrits.
- On est frappé toutefois d'entendre le président de la France évoquer froidement les conséquences de "l'agression russe" et la guerre avec laquelle on doit s'accommoder. Pas l'ombre d'un appel à la paix, Celle-ci ne serait pas pourtant sans intérêt pour la situation économique de la France et du monde paysan. Mais l'UE encourage encore la guerre en accordant 50 milliards d'euros à l'Ukraine.
Au pied des tracteurs on ne croit cependant qu'aux écrits.
- Les évènements de Rungis ont particulièrement mis en vedette la Coordination Rurale de Lot-et-Garonne à qui il a été infligé une nuit de garde à vue pour 91 personnes. Drôle de façon de traiter les revendications paysannes.
La CR 47 a repris non sans amertume la route du sud-ouest.