Le bleu pastel originaire du Tarn est désormais reconnu à sa juste valeur par sa labellisation au patrimoine immatériel de France depuis janvier 2022 par le ministère de la Culture. Provenant d’une plante solaire emblématique du territoire occitan, le pastel des teinturiers, de son nom savant Isatis Tinctoria, colore les tissus d’une jolie couleur océan. Un savoir faire cultivé par quelques artisans et l'occasion d'une découverte de l'art tinctorial pour le touriste.
L’or bleu du Tarn
Utilisé depuis le néolithique pour embellir les tissus, c’est à la Renaissance que le pastel connaît son apogée. Le triangle d’or, ce territoire entre Toulouse, Carcassonne et Albi, connaît alors une grande prospérité grâce à ce pigment intense 100% naturel, pourvoyant aux étoffes un savoir-faire inégalé. À cette époque les vallées du Tarn se parent de leurs plus belles fleurs jaunes éclatantes pour satisfaire la demande de la noblesse européenne qui, de par leurs raretés, raffole de cette couleur symbole de leur puissance. Couplé avec l’indigo à partir du XVIIe, il laissera finalement sa place au XIXe pour l’hydrosulfite de sodium plus efficace... pour revenir sur le devant de la scène quelques décennies plus tard. Fier de son label fraîchement acquis, le pastel fait son grand retour en saphir brut régional !
Quand le pastel s'éveille
Ce n’est pas de ses fleurs que le pastel tient son nom de plante tinctoriale mais bien de ses feuilles. Celles-ci sont écrasées et méticuleusement façonnées par des mains appliquées pour réaliser des cocagnes, des boules rondes et condensées de feuilles fermentées. Ces pelotes en fibres naturelles, qui donnent son nom au Pays de Cocagne, sont placées sur des séchoirs à claies pour réaliser l’agranat, une poudre noire de laquelle résulte la pigmentation céruléenne tant recherchée. La décoction réalisée, où baigne ensuite les textiles, se dévoile d’une nuance ocre, mais une fois à l’air libre le support se teinte d’un bleu tendre qui semble absorbé la couleur du ciel.
Teinturier d'un jour
Notre première escale pour apprendre cette pratique ancestrale se fait au Château des Plantes à Cambounet-sur-le-Sor. On aime flâner sur la propriété familiale de Gilles Berthoumieux pour la visite «découverte» sur les 3 ha d’agriculture biologique : de la récolte à la transformation des plantes en produits cosmétiques ou teinture, le pastel n’aura plus de secrets pour le visiteur. Les curieux pourront se laisser tenter à rejoindre le maître pastelier pour la visite «atelier teinture» dans l’atelier de production. On enfile alors son tablier pour confectionner des nuances myosotis, pervenche ou bleuet et repartir avec un beau souvenir à exposer.
Infos pratiques : www.chateaudesplantes.com
Le repère des produits 100% Tarnais depuis 1996, c’est à la Ferme au Village chez Françoise dans l’un des plus beaux villages de France, à Lautrec. Depuis 2017, Françoise invite les visiteurs à pousser la porte de sa boutique pour l’accompagner dans cette procession délicate qu’est la teinture de vêtements. Passionnément, elle contera l’histoire du pastel aux oreilles attentives puis invitera à mettre la main à la pâte (ou plutôt à la teinture !) dans ses cuves.
Infos pratiques : www.lafermeauvillage.fr
Atelier « c’est moi qui teint» (une demi-journée)
Atelier « je teins mon écharpe » (1h30)
L’or bleu du Tarn
Utilisé depuis le néolithique pour embellir les tissus, c’est à la Renaissance que le pastel connaît son apogée. Le triangle d’or, ce territoire entre Toulouse, Carcassonne et Albi, connaît alors une grande prospérité grâce à ce pigment intense 100% naturel, pourvoyant aux étoffes un savoir-faire inégalé. À cette époque les vallées du Tarn se parent de leurs plus belles fleurs jaunes éclatantes pour satisfaire la demande de la noblesse européenne qui, de par leurs raretés, raffole de cette couleur symbole de leur puissance. Couplé avec l’indigo à partir du XVIIe, il laissera finalement sa place au XIXe pour l’hydrosulfite de sodium plus efficace... pour revenir sur le devant de la scène quelques décennies plus tard. Fier de son label fraîchement acquis, le pastel fait son grand retour en saphir brut régional !
Quand le pastel s'éveille
Ce n’est pas de ses fleurs que le pastel tient son nom de plante tinctoriale mais bien de ses feuilles. Celles-ci sont écrasées et méticuleusement façonnées par des mains appliquées pour réaliser des cocagnes, des boules rondes et condensées de feuilles fermentées. Ces pelotes en fibres naturelles, qui donnent son nom au Pays de Cocagne, sont placées sur des séchoirs à claies pour réaliser l’agranat, une poudre noire de laquelle résulte la pigmentation céruléenne tant recherchée. La décoction réalisée, où baigne ensuite les textiles, se dévoile d’une nuance ocre, mais une fois à l’air libre le support se teinte d’un bleu tendre qui semble absorbé la couleur du ciel.
Teinturier d'un jour
Notre première escale pour apprendre cette pratique ancestrale se fait au Château des Plantes à Cambounet-sur-le-Sor. On aime flâner sur la propriété familiale de Gilles Berthoumieux pour la visite «découverte» sur les 3 ha d’agriculture biologique : de la récolte à la transformation des plantes en produits cosmétiques ou teinture, le pastel n’aura plus de secrets pour le visiteur. Les curieux pourront se laisser tenter à rejoindre le maître pastelier pour la visite «atelier teinture» dans l’atelier de production. On enfile alors son tablier pour confectionner des nuances myosotis, pervenche ou bleuet et repartir avec un beau souvenir à exposer.
Infos pratiques : www.chateaudesplantes.com
Le repère des produits 100% Tarnais depuis 1996, c’est à la Ferme au Village chez Françoise dans l’un des plus beaux villages de France, à Lautrec. Depuis 2017, Françoise invite les visiteurs à pousser la porte de sa boutique pour l’accompagner dans cette procession délicate qu’est la teinture de vêtements. Passionnément, elle contera l’histoire du pastel aux oreilles attentives puis invitera à mettre la main à la pâte (ou plutôt à la teinture !) dans ses cuves.
Infos pratiques : www.lafermeauvillage.fr
Atelier « c’est moi qui teint» (une demi-journée)
Atelier « je teins mon écharpe » (1h30)