Au jardin public de Bordeaux (ph Bordeaux.fr)
Plus facile de dire que l'on en veut pas, qu'il n'en faut pas, que d'appliquer! C'est d'ailleurs une spécificité de nos décideurs actuels:ils décident sans mesurer la faisabilité. Ainsi l' Association des Eco Maires , qui semble pourtant adepte de l'écologie et de la protection de l'environnement, s'inquiète-t-elle des conséquences de l'interdiction des produits phytosanitaires au 1er janvier 2017 pour les espaces verts et les voiries. Elle rappelle dans un communiqué qu'une nouvelle disposition vient renforcer la loi du 6 février 2014 visant à mieux encadrer l'utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national, dans le projet de loi sur la transition énergétique pour la croissance verte. Cette mesure encore en cours d'examen au Parlement vise à améliorer la protection écologique. Et d'ajouter par la voix de Guy Geoffroy, président: « L'association Les Eco Maires se félicite des récentes mesures d'encadrement des usages des produits phytosanitaires prises pour les personnes publiques. Cette demande de contrôle est nécessaire au regard des risques pour la santé à la fois des usagers mais aussi des professionnels. Toutefois les maires de l'association, composée de grandes villes mais également d'un nombre importants de petites communes et de communes rurales, s'inquiètent de la faisabilité de l'application des nouvelles dispositions calendaires et territoriales".
Selon l'Association "l'adaptation à l'extension du champ d'application de la loi Labbé à la voirie, ainsi que la célérité de son application nécessitent des budgets d'investissement à la fois en matériel et en formation que n'auront pas le temps de faire les communes en moins d'un an ! D'après un sondage que les Eco Maires et Harris viennent de réaliser, les maires ne sont pas prêts pour répondre aux exigences d'une interdiction aussi rapide de l'usage des produits phytosanitaires. Bien que 80% des maires considèrent que cette mesure est nécessaire, ils l'analysent comme étant une contrainte supplémentaire pour les communes qui en ont déjà beaucoup. Les maires de communes de moins de 1000 habitants sont 57% à penser que le zéro pesticides engendrera des dépenses que la commune ne pourra supporter.
"Les Eco Maires en appellent au ministère de l'Ecologie pour que l'équipement des plus petites communes en matériel performant puisse se faire au travers d'appels à projet du Ministère. Des solutions basées sur des aides et des incitations seront nécessaires pour permettre une transition, de façon à ce qu'en 2020 toutes les communes de France, quelle que soit leur taille, aient pu réellement mettre en place les dispositions nouvelles d'interdiction de recours aux produits phytosanitaires".
Selon l'Association "l'adaptation à l'extension du champ d'application de la loi Labbé à la voirie, ainsi que la célérité de son application nécessitent des budgets d'investissement à la fois en matériel et en formation que n'auront pas le temps de faire les communes en moins d'un an ! D'après un sondage que les Eco Maires et Harris viennent de réaliser, les maires ne sont pas prêts pour répondre aux exigences d'une interdiction aussi rapide de l'usage des produits phytosanitaires. Bien que 80% des maires considèrent que cette mesure est nécessaire, ils l'analysent comme étant une contrainte supplémentaire pour les communes qui en ont déjà beaucoup. Les maires de communes de moins de 1000 habitants sont 57% à penser que le zéro pesticides engendrera des dépenses que la commune ne pourra supporter.
"Les Eco Maires en appellent au ministère de l'Ecologie pour que l'équipement des plus petites communes en matériel performant puisse se faire au travers d'appels à projet du Ministère. Des solutions basées sur des aides et des incitations seront nécessaires pour permettre une transition, de façon à ce qu'en 2020 toutes les communes de France, quelle que soit leur taille, aient pu réellement mettre en place les dispositions nouvelles d'interdiction de recours aux produits phytosanitaires".
Petite réflexion sur le verdissement
Il est vrai que si les communes doivent remplacer le glyphosate par la binette, il se créera beaucoup d'emplois en France, encore à condition que l'on trouve des personnes acceptant de la manier. Et le budget. L'autre solution est évidemment de laisser pousser la ronce! On nous rétorquera, certes, qu'il est d'autre moyens, comme le recours aux appareils de brûlage. Mais ils exigent investissements et formation, et ne sont pas parfaits non plus, puisqu'ils peuvent détruire en même temps que les mauvaises herbes, de petits être vivants utiles à la nature et au sol.
Cependant par pesticide il faut aussi entendre produits anti-maladies et anti-parasites. Sur ce plan, que des beaux jours en perspective! Quels moyens de substitution? Cela signifie-t-il que l'on ne démoustiquera plus dans le Midi, que l'on ne protègera plus la forêt landaise? Et comment sauvera-t-on les buis (actuellement menacés par une chenille) des jardins à la française, les rosiers des jardins publics, etc. ? Le remède, on le voit, risque d'être pire que le mal!
G.G.
Cependant par pesticide il faut aussi entendre produits anti-maladies et anti-parasites. Sur ce plan, que des beaux jours en perspective! Quels moyens de substitution? Cela signifie-t-il que l'on ne démoustiquera plus dans le Midi, que l'on ne protègera plus la forêt landaise? Et comment sauvera-t-on les buis (actuellement menacés par une chenille) des jardins à la française, les rosiers des jardins publics, etc. ? Le remède, on le voit, risque d'être pire que le mal!
G.G.