Le service communication du groupe Euralis nous adresse le communiqué suivant qui résume l'intervention de Jacques Attali invité d'honneur au terme de l'assemblée générale annuelle qui se déroulait à Pau-Lescar:
" A l’invitation de Christian Pèes, président d’Euralis, l’économiste a souligné la pertinence du modèle coopératif d’Euralis en ces temps de crise ; un modèle économique inscrit sur le long terme qui promeut « un capitalisme patient ». Une crise à laquelle il attribue « un mérite, celui de nous obliger à une remise en question de nos modèles ». "L’exposé s’est déroulé autour des quatre défis à relever sur les vingt prochaines années pour relancer la croissance dans le monde : la démographie, le progrès technologique, l’argent, le projet de société. L’appel à une régulation mondiale se révélant le fil conducteur. A ce titre, il a souligné l’importance stratégique de l’agriculture pour l’avenir de l’humanité et la nécessité impérative de s’entendre sur une organisation agricole et alimentaire mondiale. Les défis liés à la démographie exponentielle mondiale sont nombreux : le vieillissement de l’Europe face à l’Asie, l’Afrique ou les USA avec pour corollaire la diminution du nombre d’actifs en France et la question des retraites ; la concentration urbaine et la migration rurale accentuées par des mouvements de population dus aux changement climatiques.
"M. Attali a rappelé que toute crise génère un rebond porteur de progrès technologique.Outre les technologies de l’information, nous allons devoir faire face à l’avènement des biotechnologies, l’apparition des nanotechnologies ou encore des neurosciences qui permettent l’accélération des processus liés au cerveau.
Une mise en perspective qui a permis à M. Attali d’exprimer une opinion sur les OGM..Suite à la parution des résultats de l’étude de l’Afssa sur le maïs MON 810, il appelle à « sortir du débatidéologique et laisser les organismes de contrôle jouer leur rôle. A l’instar d’un médicament, si un OGM est déclaré apte au service, il doit pouvoir être mis sur le marché ».
"Le troisième point concernait la disponibilité de la ressource financière pour alimenter la croissance. L’économiste a assuré « qu’il y a assez d’argent pour soutenir la croissance mondiale. Encore faut-il que cet argent serve à l’économie réelle plutôt que de se perdre dans la finance virtuelle ». L’occasion de dénoncer la faillite financière facilitée par la globalisation de l’économie et M. Attali d’appeler de ses vœux la création d’une gouvernance mondiale de la finance et d’une monnaie internationale unique.
"Enfin, M. Attali a évoqué le nécessaire « projet commun dont l’humanité a besoin pour se développer, sinon c’est le chaos qui prévaut. La crise actuelle est une rupture de trois mécanismes fondamentaux du progrès : la capacité de prévoir et donc d’anticiper les risques, de s’assurer pour stabiliser les chocs et enfin de répartir pour partager la richesse ».
Jacques Attali et Christian Pèes ont conclu sur un appel : « nous devons tous œuvrer à la mise en place de systèmes de régulation permettant le contrôle et un meilleur fonctionnement des marchés. Les principes communautaires qui régissent l’Europe sont un modèle de régulation à étendre à l’ensemble de la planète ».
" A l’invitation de Christian Pèes, président d’Euralis, l’économiste a souligné la pertinence du modèle coopératif d’Euralis en ces temps de crise ; un modèle économique inscrit sur le long terme qui promeut « un capitalisme patient ». Une crise à laquelle il attribue « un mérite, celui de nous obliger à une remise en question de nos modèles ». "L’exposé s’est déroulé autour des quatre défis à relever sur les vingt prochaines années pour relancer la croissance dans le monde : la démographie, le progrès technologique, l’argent, le projet de société. L’appel à une régulation mondiale se révélant le fil conducteur. A ce titre, il a souligné l’importance stratégique de l’agriculture pour l’avenir de l’humanité et la nécessité impérative de s’entendre sur une organisation agricole et alimentaire mondiale. Les défis liés à la démographie exponentielle mondiale sont nombreux : le vieillissement de l’Europe face à l’Asie, l’Afrique ou les USA avec pour corollaire la diminution du nombre d’actifs en France et la question des retraites ; la concentration urbaine et la migration rurale accentuées par des mouvements de population dus aux changement climatiques.
"M. Attali a rappelé que toute crise génère un rebond porteur de progrès technologique.Outre les technologies de l’information, nous allons devoir faire face à l’avènement des biotechnologies, l’apparition des nanotechnologies ou encore des neurosciences qui permettent l’accélération des processus liés au cerveau.
Une mise en perspective qui a permis à M. Attali d’exprimer une opinion sur les OGM..Suite à la parution des résultats de l’étude de l’Afssa sur le maïs MON 810, il appelle à « sortir du débatidéologique et laisser les organismes de contrôle jouer leur rôle. A l’instar d’un médicament, si un OGM est déclaré apte au service, il doit pouvoir être mis sur le marché ».
"Le troisième point concernait la disponibilité de la ressource financière pour alimenter la croissance. L’économiste a assuré « qu’il y a assez d’argent pour soutenir la croissance mondiale. Encore faut-il que cet argent serve à l’économie réelle plutôt que de se perdre dans la finance virtuelle ». L’occasion de dénoncer la faillite financière facilitée par la globalisation de l’économie et M. Attali d’appeler de ses vœux la création d’une gouvernance mondiale de la finance et d’une monnaie internationale unique.
"Enfin, M. Attali a évoqué le nécessaire « projet commun dont l’humanité a besoin pour se développer, sinon c’est le chaos qui prévaut. La crise actuelle est une rupture de trois mécanismes fondamentaux du progrès : la capacité de prévoir et donc d’anticiper les risques, de s’assurer pour stabiliser les chocs et enfin de répartir pour partager la richesse ».
Jacques Attali et Christian Pèes ont conclu sur un appel : « nous devons tous œuvrer à la mise en place de systèmes de régulation permettant le contrôle et un meilleur fonctionnement des marchés. Les principes communautaires qui régissent l’Europe sont un modèle de régulation à étendre à l’ensemble de la planète ».