Il semble en Guadeloupe, où la CPGME refuse d'accepter le dit "accord Bino"- alors que le Medef se dit prêt à verser un bonus de 50 à 100 euros-que le LKP veuille devancer l'application de ce texte signé par les représentants de l'Etat et un certain nombre d'organisations patronales. Le ministère du travail a de son côté déclenché la procédure d'extension, et évoque une consultation des partenaires le 20 mars.
Mais le leader du LKP, Elie Domota, a en effet estimé que les entreprises du MEDEF doivent appliquer immédiatement les dispositions de l'accord ajoutant même que les békés qui ne le feraient pas doivent quitter l'Ile. Ce raisonnement conduit le LKP à maintenir la pression. C'est ainsi que celle-ci s'exerce par des piquets de grève en direction de l'hôtellerie et de Mac Do notamment au Gosier, où un barrage à même dû être démantelé par les gendarmes. Selon nos correspondants, le LKP est loin de désarmer, y compris en direction du commerce et de la grande distribution. Cela ne va pas mieux dans l'île voisine de La Martinique où des incidents ont eu lieu entre manifestants et agriculteurs producteurs de bananes. Des stocks importants de fruits sont bloqués à Fort-de-France, ce qui risque d'entraîner de lourdes pertes, aussi bien pour les producteurs que pour le port.
Tout cela pose de plus en plus la question des conséquences à long terme de la grève, et de la motivation réelle des meneurs. Qu'il y ait des changements à réaliser, tout le monde en sera d'accord, mais le problème est que le mouvement ressemble au sabordage de l'économie des îles déjà sous perfusion. Ainsi à Paris, Yves Jego, s'est-il clairement demandé au micro de LCI, si ces fameux 200 euros ne risquent pas d'être "perdus" dans les conséquences de la grève.
Mais le leader du LKP, Elie Domota, a en effet estimé que les entreprises du MEDEF doivent appliquer immédiatement les dispositions de l'accord ajoutant même que les békés qui ne le feraient pas doivent quitter l'Ile. Ce raisonnement conduit le LKP à maintenir la pression. C'est ainsi que celle-ci s'exerce par des piquets de grève en direction de l'hôtellerie et de Mac Do notamment au Gosier, où un barrage à même dû être démantelé par les gendarmes. Selon nos correspondants, le LKP est loin de désarmer, y compris en direction du commerce et de la grande distribution. Cela ne va pas mieux dans l'île voisine de La Martinique où des incidents ont eu lieu entre manifestants et agriculteurs producteurs de bananes. Des stocks importants de fruits sont bloqués à Fort-de-France, ce qui risque d'entraîner de lourdes pertes, aussi bien pour les producteurs que pour le port.
Tout cela pose de plus en plus la question des conséquences à long terme de la grève, et de la motivation réelle des meneurs. Qu'il y ait des changements à réaliser, tout le monde en sera d'accord, mais le problème est que le mouvement ressemble au sabordage de l'économie des îles déjà sous perfusion. Ainsi à Paris, Yves Jego, s'est-il clairement demandé au micro de LCI, si ces fameux 200 euros ne risquent pas d'être "perdus" dans les conséquences de la grève.
En tout cas les pétitions et informations circulent fort sur Internet, et on y apprend beaucoup de choses. Notamment que la Guadeloupe est le royaume des 4x4, et que ceux-ci n'appartiennent pas tous aux békés. On y découvre aussi que la concession d'une marque de grosses voitures allemande est en tête pour le nombre de voitures vendues, que les dockers bénéficient encore d'une régime de monopole exorbitant. Ainsi, une fois de plus, la vérité n'est pas d'un seul côté. En tout cas le contexte guadeloupéen a conduit un ancien président (guadeloupéen) de la chambre de commerce, Amédée Adélaïde à adresser une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy. Il y dénonce notamment les visées révolutionnaires du LKP, ainsi que le fait que la plupart de ses dirigeants soient des fonctionnaires salariés de l'Etat français et qui n'ont pas à craindre pour leur emploi.
Amédée Adélaïde dresse cependant un réquisitoire qui concerne le rôle de l'Etat qui, selon lui, a commis "des erreurs majeures":
" ne pas avoir détecté et déminé en temps utile les dysfonctionnement en cause;
-avoir permis l'émergence d'une vedette de la politique issue de cette mouvance extrémiste;
-n'avoir pas exprimé clairement l'autorité de l'Etat en faisant connaître et respecter les limites imparties aux manifestations de ce genre".
Amédée Adélaîde évoque par ailleurs "un préfet tétanisé par la propagande du LKP", un secrétaire d'Etat "mal informé des réalités économiques et politiques de l'île". "Au total, ajoute-t-il, les représentants de l'Etat n'auront pas su manifester une once de considération aux quelques 380 000 guadeloupéens qui ne participaient pas aux manifestations ou aux désordres et qui se sont battus chaque jour pour essayer de reprendre le travail en dépit des menaces, entraves, destructions et brutalités..."
Il rappelle par ailleurs que la Guadeloupe a refusé en 2003 une nouvelle organisation territoriale alors que la quasi-totalité des élus locaux y était favorable, et il laisse entendre qu'une nouvelle consultation connaîtrait le même sort.
Amédée Adélaïde dresse cependant un réquisitoire qui concerne le rôle de l'Etat qui, selon lui, a commis "des erreurs majeures":
" ne pas avoir détecté et déminé en temps utile les dysfonctionnement en cause;
-avoir permis l'émergence d'une vedette de la politique issue de cette mouvance extrémiste;
-n'avoir pas exprimé clairement l'autorité de l'Etat en faisant connaître et respecter les limites imparties aux manifestations de ce genre".
Amédée Adélaîde évoque par ailleurs "un préfet tétanisé par la propagande du LKP", un secrétaire d'Etat "mal informé des réalités économiques et politiques de l'île". "Au total, ajoute-t-il, les représentants de l'Etat n'auront pas su manifester une once de considération aux quelques 380 000 guadeloupéens qui ne participaient pas aux manifestations ou aux désordres et qui se sont battus chaque jour pour essayer de reprendre le travail en dépit des menaces, entraves, destructions et brutalités..."
Il rappelle par ailleurs que la Guadeloupe a refusé en 2003 une nouvelle organisation territoriale alors que la quasi-totalité des élus locaux y était favorable, et il laisse entendre qu'une nouvelle consultation connaîtrait le même sort.