Après la manif (ph DR)
C'est un petit projet de barrage, mais il faut parler de lui comme un grand. Malheureusement parce qu'il est occasion de violence, et qu'il y a eu mort d'homme (semble-t-il due à une explosion) Terrible, totalement injustifié. Pourtant ne dit-on pas que l'eau c'est la vie? Le problème c'est que l'écologie politique ne semble pas le comprendre. Enfermée dans ces théories, elle s'inquiète peu de l'avenir économique de l'agriculture familiale dans le Tarn et le Tarn-et-Garonne (le projet du lac de Sivens est porté par les deux départements) . D'ailleurs, dans sa lettre aux habitants, le président PS du conseil général du Tarn, Thierry Carcenac, ne constate-t-il pas que les contestataires sont venus de loin?Leurs leaders considèrent qu'il ne faut plus réaliser de retenue d'eau, et qu'irriguer est une faute contre la nature. Le président du Tarn ne nie pas que l'objectif est de permettre aux agriculteurs d'arroser leurs cultures, mais il constate les multiples contre-vérités sorties de la bouche des opposants.
L'accès à l'eau des agriculteurs doit être encadré de façon à maintenir un niveau d'étiage du Tescou, un affluent du Tarn, qui peut tomber presque à sec en été. Le réalimenter n'est-il pas faire de l'écologie? D'ailleurs le régime de l'eau a fort besoin de l'intervention humaine dans le sud-ouest, depuis l'antique système pyrénéen de la Neste, à la rivière Dropt. Capter de l'eau en hiver pour la relâcher en été, c'est aussi répondre aux besoins de la ville, lesquels sont de plus en plus importants. "Faites des cultures sèches" disent les écolos urbains aux agriculteurs. Qu'ils essaient donc de cultiver des salades sans eau! On peut (peut-être) produire du sorgho, mais on en vivra pas sur une exploitation familiale de quelques hectares. Bloquer l'irrigation, c'est favoriser la disparition des petites fermes au profit des grandes structures.
G.G.
L'accès à l'eau des agriculteurs doit être encadré de façon à maintenir un niveau d'étiage du Tescou, un affluent du Tarn, qui peut tomber presque à sec en été. Le réalimenter n'est-il pas faire de l'écologie? D'ailleurs le régime de l'eau a fort besoin de l'intervention humaine dans le sud-ouest, depuis l'antique système pyrénéen de la Neste, à la rivière Dropt. Capter de l'eau en hiver pour la relâcher en été, c'est aussi répondre aux besoins de la ville, lesquels sont de plus en plus importants. "Faites des cultures sèches" disent les écolos urbains aux agriculteurs. Qu'ils essaient donc de cultiver des salades sans eau! On peut (peut-être) produire du sorgho, mais on en vivra pas sur une exploitation familiale de quelques hectares. Bloquer l'irrigation, c'est favoriser la disparition des petites fermes au profit des grandes structures.
G.G.
LE PROJET
La retenue de Sivens, réalisée par la CACG (Compagnie d'Aménagement des Coteaux de Gascogne), à l'Isle-sur-Tarn, doit être constituée d'une digue de 12 mètres de haut et comporter un plan d'eau de 34 hectares, pour un volume d'eau stockée de 1, 5 millions de m3. Elle représente un investissement de 8,4 millions d'euros, qui est financé à 80% par l'Agence de Bassin Adour Garonne et l'UE. Le projet a fait l'objet de nombreux recours d'opposants, mais ils ont tous été rejetés, ce qui, selon M. Carcenac, a permis le démarrage des travaux en toute légalité.
La retenue de Sivens, réalisée par la CACG (Compagnie d'Aménagement des Coteaux de Gascogne), à l'Isle-sur-Tarn, doit être constituée d'une digue de 12 mètres de haut et comporter un plan d'eau de 34 hectares, pour un volume d'eau stockée de 1, 5 millions de m3. Elle représente un investissement de 8,4 millions d'euros, qui est financé à 80% par l'Agence de Bassin Adour Garonne et l'UE. Le projet a fait l'objet de nombreux recours d'opposants, mais ils ont tous été rejetés, ce qui, selon M. Carcenac, a permis le démarrage des travaux en toute légalité.
EXPERTS:CRITIQUE MODEREE
Le contexte autour du projet a conduit à une mission d'expertise du projet. Elle a été exercée par deux ingénieurs du Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable, Nicolas Forray et Pierre Rathouis, tous deux ingénieurs généraux, des ponts, des eaux, et des forêts. Il eut été surprenant que les deux fonctionnaires -du ressort du Ministère de l'Environnement- ne voient que du bien dans le dossier, mais ils ne demandent pas son annulation. Voici quelques unes de leurs critiques:
Le contexte autour du projet a conduit à une mission d'expertise du projet. Elle a été exercée par deux ingénieurs du Conseil Général de l'Environnement et du Développement Durable, Nicolas Forray et Pierre Rathouis, tous deux ingénieurs généraux, des ponts, des eaux, et des forêts. Il eut été surprenant que les deux fonctionnaires -du ressort du Ministère de l'Environnement- ne voient que du bien dans le dossier, mais ils ne demandent pas son annulation. Voici quelques unes de leurs critiques:
- Le choix d'un barrage en travers de la vallée a été privilégié sans réelle analyse des solutions alternatives possibles
- L'estimation des besoins a été établie sur des données anciennes et forfaitaires
- la mission conclut à une surestimation des besoins de substitution de l'ordre de 35%. Elle propose de ramenerle volume contractualisable de substitution de 726 000 à 448 000 m3
- Le contenu de l'étude d'impact est considéré comme très moyen
- Il existe un véritable problème de compatibilité entre le projet, tel qu'il est actuellement présenté, les règles d'intervetion du FEADER
- La mission propose, après examen de cinq scénarios, que les volumes issus de la sur-estimation des besoins en irrigation soient affectés au soutien d’étiage et à l’augmentation de la réserve inter-annuelle
- La mission recommande qu'un comité de suivi multi-acteurs de la gestion des retenues de Sivens et Thérondel soit mis en place afin que l'affectation des volumes et le projet territorial qui en découlera soient partagés par l'ensemble des acteurs locaux