Les élus montent au créneau à propos de ces incendies de forêt qui n'en finissent pas avec en point de mire la question des bombardiers d'eau dont on estime nécessaire la présence à proximité en période estivale. Une mesure qui avait été obtenue pourtant en 2009, puis réduite à un avion Dash en 2011.
Alain Rousset va à la rencontre de la Première ministre ce mercredi. Notons que le président du Sénat Gérard Larcher était sur les lieux au début du sinistre.
De leur côté Jean-Luc Gleyze, président du département de la Gironde et Xavier Fortinon, président du département des Landes adressent une lettre ouverte à Emmanuel Macron
La région Nouvelle-Aquitaine indique que face à la situation encore non maîtrisée des deux incendies, et dans un contexte toujours très difficile, un premier échange sur l'avenir de la forêt a été organisé à Cestas en présence d’Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Guillaume Riou, vice-président en charge de la transition écologique et énergétique, Henri Sabarot, conseiller régional délégué à la forêt, et les représentants des instances forestières (association régionale de Défense des Forêts Contre l'Incendie - DFCI, coopérative Alliance Forêts Bois, Centre Régional de la Propriété Forestière - CRPF, direction régionale de Défense de la Forêt contre les Incendies - DFCI, Office National des Forêts - ONF).
Voulue par le président Rousset en amont de son rendez-vous avec la Première Ministre, Elisabeth Borne, ce mercredi 20 juillet à 17h30, cette réunion a notamment permis de tirer les premières analyses de ces évènements dramatiques pour le territoire et la forêt.
Des pistes de solutions pour éviter qu’un tel événement ne se reproduise ont aussi été évoquées. Le pré-positionnement des moyens aériens sur le plus grand massif forestier d’Europe est une exigence. Il faudra aussi s’appuyer sur le réseau de compétence régionale pour le développement de solutions technologiques et techniques à mettre en place pour de nouveaux moyens d’intervention, y compris aériens. En Nouvelle-Aquitaine, la maintenance des appareils peut être assurée, en s’appuyant sur les compétences et les formations développées, notamment au sein de l’AEROCAMPUS Aquitaine. Les aspects liés à l’aménagement du territoire ont aussi été discutés : lutter contre le mitage du massif, traiter les bordures des routes, aménager les lisières des forêts.
Alain Rousset va à la rencontre de la Première ministre ce mercredi. Notons que le président du Sénat Gérard Larcher était sur les lieux au début du sinistre.
De leur côté Jean-Luc Gleyze, président du département de la Gironde et Xavier Fortinon, président du département des Landes adressent une lettre ouverte à Emmanuel Macron
La région Nouvelle-Aquitaine indique que face à la situation encore non maîtrisée des deux incendies, et dans un contexte toujours très difficile, un premier échange sur l'avenir de la forêt a été organisé à Cestas en présence d’Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Guillaume Riou, vice-président en charge de la transition écologique et énergétique, Henri Sabarot, conseiller régional délégué à la forêt, et les représentants des instances forestières (association régionale de Défense des Forêts Contre l'Incendie - DFCI, coopérative Alliance Forêts Bois, Centre Régional de la Propriété Forestière - CRPF, direction régionale de Défense de la Forêt contre les Incendies - DFCI, Office National des Forêts - ONF).
Voulue par le président Rousset en amont de son rendez-vous avec la Première Ministre, Elisabeth Borne, ce mercredi 20 juillet à 17h30, cette réunion a notamment permis de tirer les premières analyses de ces évènements dramatiques pour le territoire et la forêt.
Des pistes de solutions pour éviter qu’un tel événement ne se reproduise ont aussi été évoquées. Le pré-positionnement des moyens aériens sur le plus grand massif forestier d’Europe est une exigence. Il faudra aussi s’appuyer sur le réseau de compétence régionale pour le développement de solutions technologiques et techniques à mettre en place pour de nouveaux moyens d’intervention, y compris aériens. En Nouvelle-Aquitaine, la maintenance des appareils peut être assurée, en s’appuyant sur les compétences et les formations développées, notamment au sein de l’AEROCAMPUS Aquitaine. Les aspects liés à l’aménagement du territoire ont aussi été discutés : lutter contre le mitage du massif, traiter les bordures des routes, aménager les lisières des forêts.
La question du financement des SDIS
Jean-Luc Gleyze et Xavier Fortinon écrivent quant à eux au Président de la République (extrait)
"Les moyens dédiés au fonctionnement des Services Départementaux d'Incendie et de Secours (SDIS).
Les incendies ont démontré les limites du modèle de financement des SDIS, dont les ressources relèvent essentiellement des Départements, des établissements de coopérations intercommunales et des communes. La loi DemoProx fonde les contributions de ces derniers sur leur population de 2002. Or, n’est-il pas absurde que l’assiette sur laquelle se fixe le financement des secours n’ait pas évolué en 20 ans ? En Gironde et dans les Landes, ce sont 380.000 habitants supplémentaires enregistrés depuis cette date. Une croissance qui s’est traduite par une progression fulgurante du nombre d’interventions de nos sapeurs-pompiers, qui s’élève à 187 000 interventions par an. Une révision de cette loi est impérative, à l’aune de la croissance démographique, de la hausse des interventions et des menaces, pour permettre aux territoires de disposer de moyens calibrés. Il en va du modèle de protection civile français, de la sécurité des femmes et des hommes qui servent nos populations et de la qualité du maillage territorial de nos centres de secours.
Le renforcement de la force aérienne nationale de la Sécurité civile. Il est une règle dans l’intervention des pompiers : celle du « feu naissant ». Comme une personne victime d’une crise cardiaque doit être secourue dans les premières minutes, un incendie se doit d’être repéré et traité dès qu’il apparaît. Pour ce faire, la protection aérienne, composée des Canadairs et des Dash, s’avère cruciale. Leur rôle a été indispensable pour mettre un terme à la centaine de départs de feu qui se sont déclarés, notamment dans les Landes, en simultanéité avec les incendies de La Teste et de Landiras. Mais nous ne disposons en France que de douze Canadairs, sollicités de part et d'autre du territoire national et européen en fonction des besoins. Outre l’amélioration des conditions de travail des pilotes, des techniciens et des agents de piste, nous devons aussi assurer leur présence sur une partie plus large du territoire. Si chaque été, des moyens aériens sont prépositionnés en Corse, force est de constater que le temps des autorisations et l’éloignement des appareils ne sont pas compatibles avec la temporalité d’incendies. Il faut donc envisager une flotte plus conséquente, et une répartition territoriale adaptée. Un dispositif avancé dans le Sud-Ouest permettrait de protéger le massif forestier de résineux le plus important d’Europe, et même d’intervenir par-delà les Pyrénées...."
"Les moyens dédiés au fonctionnement des Services Départementaux d'Incendie et de Secours (SDIS).
Les incendies ont démontré les limites du modèle de financement des SDIS, dont les ressources relèvent essentiellement des Départements, des établissements de coopérations intercommunales et des communes. La loi DemoProx fonde les contributions de ces derniers sur leur population de 2002. Or, n’est-il pas absurde que l’assiette sur laquelle se fixe le financement des secours n’ait pas évolué en 20 ans ? En Gironde et dans les Landes, ce sont 380.000 habitants supplémentaires enregistrés depuis cette date. Une croissance qui s’est traduite par une progression fulgurante du nombre d’interventions de nos sapeurs-pompiers, qui s’élève à 187 000 interventions par an. Une révision de cette loi est impérative, à l’aune de la croissance démographique, de la hausse des interventions et des menaces, pour permettre aux territoires de disposer de moyens calibrés. Il en va du modèle de protection civile français, de la sécurité des femmes et des hommes qui servent nos populations et de la qualité du maillage territorial de nos centres de secours.
Le renforcement de la force aérienne nationale de la Sécurité civile. Il est une règle dans l’intervention des pompiers : celle du « feu naissant ». Comme une personne victime d’une crise cardiaque doit être secourue dans les premières minutes, un incendie se doit d’être repéré et traité dès qu’il apparaît. Pour ce faire, la protection aérienne, composée des Canadairs et des Dash, s’avère cruciale. Leur rôle a été indispensable pour mettre un terme à la centaine de départs de feu qui se sont déclarés, notamment dans les Landes, en simultanéité avec les incendies de La Teste et de Landiras. Mais nous ne disposons en France que de douze Canadairs, sollicités de part et d'autre du territoire national et européen en fonction des besoins. Outre l’amélioration des conditions de travail des pilotes, des techniciens et des agents de piste, nous devons aussi assurer leur présence sur une partie plus large du territoire. Si chaque été, des moyens aériens sont prépositionnés en Corse, force est de constater que le temps des autorisations et l’éloignement des appareils ne sont pas compatibles avec la temporalité d’incendies. Il faut donc envisager une flotte plus conséquente, et une répartition territoriale adaptée. Un dispositif avancé dans le Sud-Ouest permettrait de protéger le massif forestier de résineux le plus important d’Europe, et même d’intervenir par-delà les Pyrénées...."