La grotte de Font-de-Gaume, en Dordogne, est l’un des plus beaux sanctuaires paléolithiques du monde encore ouvert au public. Elle abrite plus de deux cents figurations, gravées ou peintes, souvent polychromes, de bisons, chevaux, mammouths et rennes. Ces témoignages artistiques illustrent les deux phases stylistiques du magdalénien (vers 15 000 av. J.-C)
Une nouvelle étude vient de mettre en évidence, pour la première fois, au cœur des galeries de la grotte de Font-de-Gaume des réalisations d'art rupestre préhistorique à base de charbon de bois. De plus, cette étude a permis de faire progresser les techniques d'analyses sans altérer ni endommager les peintures.
Ces résultats contribuent à une meilleure compréhension de l'organisation de l'ornementation de la grotte et, par conséquent, du langage imaginaire de nos ancêtres préhistoriques.
C'est une équipe de chercheurs de l’Institut de Recherche de Chimie Paris et du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF) qui a mené une recherche au cœur des galeries de la grotte de Font-de-Gaume. Antoine Trosseau, aujourd’hui enseignant à l’IUT et chercheur au laboratoire ABTE de l’université de Caen, a participé à cette étude dont les résultats viennent d’être publiés dans Nature Scientific Reports.
"Cette découverte ouvre donc la possibilité d’une datation directe de ces mystérieuses peintures par radiocarbone. En effet, la datation radiocarbone « Carbone 14 » ne peut être appliquée qu’à des matières organiques, telles que le charbon, que l’on pensait absent des peintures de Dordogne. Jusqu’à maintenant, seuls des critères stylistiques permettaient de situer ces peintures dans le temps. En outre, ces nouveaux résultats contribuent à mieux comprendre l'organisation de l'ornementation de la grotte et donc le langage imaginaire de nos ancêtres préhistoriques. La découverte fait aussi avancer les stratégies d’analyses non-invasives, c’est-à-dire sans prélèvement, des peintures préhistoriques et soulignent leur intérêt », explique Antoine Trosseau.
Cette découverte intervient au cours d’une campagne d’analyses des peintures de Font-de-Gaume, dirigée par Ina Reiche, directrice de l’UAR Lab-BC basé au C2RMF, visant à caractériser les matériaux employés par nos ancêtres préhistoriques.
Une nouvelle étude vient de mettre en évidence, pour la première fois, au cœur des galeries de la grotte de Font-de-Gaume des réalisations d'art rupestre préhistorique à base de charbon de bois. De plus, cette étude a permis de faire progresser les techniques d'analyses sans altérer ni endommager les peintures.
Ces résultats contribuent à une meilleure compréhension de l'organisation de l'ornementation de la grotte et, par conséquent, du langage imaginaire de nos ancêtres préhistoriques.
C'est une équipe de chercheurs de l’Institut de Recherche de Chimie Paris et du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF) qui a mené une recherche au cœur des galeries de la grotte de Font-de-Gaume. Antoine Trosseau, aujourd’hui enseignant à l’IUT et chercheur au laboratoire ABTE de l’université de Caen, a participé à cette étude dont les résultats viennent d’être publiés dans Nature Scientific Reports.
"Cette découverte ouvre donc la possibilité d’une datation directe de ces mystérieuses peintures par radiocarbone. En effet, la datation radiocarbone « Carbone 14 » ne peut être appliquée qu’à des matières organiques, telles que le charbon, que l’on pensait absent des peintures de Dordogne. Jusqu’à maintenant, seuls des critères stylistiques permettaient de situer ces peintures dans le temps. En outre, ces nouveaux résultats contribuent à mieux comprendre l'organisation de l'ornementation de la grotte et donc le langage imaginaire de nos ancêtres préhistoriques. La découverte fait aussi avancer les stratégies d’analyses non-invasives, c’est-à-dire sans prélèvement, des peintures préhistoriques et soulignent leur intérêt », explique Antoine Trosseau.
Cette découverte intervient au cours d’une campagne d’analyses des peintures de Font-de-Gaume, dirigée par Ina Reiche, directrice de l’UAR Lab-BC basé au C2RMF, visant à caractériser les matériaux employés par nos ancêtres préhistoriques.
Un éclairage original sur les peintures de Font-de-Gaume
Autres explications:
Ces nouveaux résultats apportent un éclairage original sur les peintures de Font-de-Gaume. Ils soutiennent l’hypothèse d'au moins deux phases distinctes de création, comme cela avait pu être proposé par les lectures de précédentes générations d’archéologues. On discernerait donc d’une part, des bisons peints de manière réaliste, avec une palette de couleurs variées, allant du noir au marron, du rouge au jaune, et où peinture et gravure se conjuguent pour créer des effets de relief saisissants sur les parois. Certains bisons naturalistes sont simplement dessinés avec des traits noirs, offrant une variante stylistique. D'autre part, on observe également des représentations plus schématiques d'animaux variés tels que des bisons, des chevaux et des cerfs. Ces représentations présentent un style plus simplifié, moins détaillé. On retrouve les figures tracées au charbon plutôt dans cette catégorie. Le radiocarbone pourra donc bientôt nous dire quand ont été réalisées ces figures, ce qui permettra d’identifier plus précisément qui les a réalisées.
Ces nouveaux résultats apportent un éclairage original sur les peintures de Font-de-Gaume. Ils soutiennent l’hypothèse d'au moins deux phases distinctes de création, comme cela avait pu être proposé par les lectures de précédentes générations d’archéologues. On discernerait donc d’une part, des bisons peints de manière réaliste, avec une palette de couleurs variées, allant du noir au marron, du rouge au jaune, et où peinture et gravure se conjuguent pour créer des effets de relief saisissants sur les parois. Certains bisons naturalistes sont simplement dessinés avec des traits noirs, offrant une variante stylistique. D'autre part, on observe également des représentations plus schématiques d'animaux variés tels que des bisons, des chevaux et des cerfs. Ces représentations présentent un style plus simplifié, moins détaillé. On retrouve les figures tracées au charbon plutôt dans cette catégorie. Le radiocarbone pourra donc bientôt nous dire quand ont été réalisées ces figures, ce qui permettra d’identifier plus précisément qui les a réalisées.