Luc Guyau, président de la FAO. Face à l'immense chantier de la faim dans le monde
Soixante-quinze voix contre 69 au Britannique Charles Haerd. Le président des chambres d'agriculture françaises, et vice-président du Conseil Economique et Social et Environnemental, le Vendéen Luc Guyau qui était le candidat de la France, accède brillamment à la présidence de la FAO (Organisation Mondiale de l'Alimentation) dont le sommet vient de s'achever à Rome dans la quasi-indifférence générale alors que les problèmes qui se posent sont autrement urgents que ceux du réchauffement climatique. Le gouvernement français n'a pas lui-non plus accordé une grande importance à ce rendez-vous international. Cela n'a pas empêché l'ex- président du CNJA (Centre National des Jeunes Agriculteurs) puis de la FNSEA de réussir sa percée sur la scène mondiale. Une belle revanche pour celui qui fut récemment mis en cause pour sa gestion du syndicat majoritaire puis relaxé par la justice. Les représentants des 190 pays n'ont pas été insensibles à la profession de foi qu'il exprimait au cours de sa campagne de candidat. "J’ai consacré ma vie au service de l’alimentation et de l’agriculture, comme acteur et animateur du dialogue entre les partenaires. Je sais faciliter un processus de médiation et construire un consensus, au niveau national comme au plan international. Mon engagement en faveur du développement est permanent. Je suis prêt à mettre cette expérience auservice de la FAO, afin de contribuer à son renouveau, tel qu’il a été décidé par les pays membres."
Le Conseil de la FAO en choisissant Luc Guyau a souligné le rôle capital de l'agriculture productive, et la place que doit tenir l'agriculture tout court dans le concert planétaire. Quelque 1,02 milliard d’êtres humains sont en effet victimes de sous-alimentation chronique. Soit un chiffre supérieur aux populations réunies des Etats-Unis, du Canada, et de l’Union européenne.
Le Conseil de la FAO en choisissant Luc Guyau a souligné le rôle capital de l'agriculture productive, et la place que doit tenir l'agriculture tout court dans le concert planétaire. Quelque 1,02 milliard d’êtres humains sont en effet victimes de sous-alimentation chronique. Soit un chiffre supérieur aux populations réunies des Etats-Unis, du Canada, et de l’Union européenne.
Des objectifs limités
Au cours du Sommet mondial sur la sécurité alimentaire qui vient de s'achever, à Rome, la communauté internationale s'est engagée à investir davantage dans l'agriculture et à éliminer la faim "aussitôt que possible." M. Jacques Diouf, Directeur général de la FAO, a déclaré que ce Sommet a été "une étape importante dans la réalisation de notre objectif commun: un monde libéré de la faim".
Mais il a ajouté qu'à son regret, la Déclaration officielle adoptée par le Sommet "ne contient ni objectifs quantifiés ni échéances précises qui auraient permis de mieux suivre leur concrétisation".
La FAO avait proposé de fixer comme objectif l'élimination totale de la faim de la surface de la terre à l'horizon 2025 et de porter la part de l'agriculture dans l'aide publique au développement à 44 milliards de dollars par an pour les investissements dans l'agriculture et les infrastructures rurales des pays en développement
Toutefois, le Sommet a débouché sur quatre engagements importants, a indiqué M. Diouf.
1. L'engagement ferme de redoubler d'efforts pour atteindre le premier des Objectifs du Millénaire pour le développement consistant à réduire de moitié la faim dans le monde d'ici à 2015 et à l'éradiquer le plus vite possible.
2. L'engagement de renforcer la coordination internationale et la gouvernance de la sécurité alimentaire en mettant en œuvre une profonde réforme du Comité de la sécurité alimentaire mondial qui deviendrait un élément central du Partenariat mondial pour l'agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition.
Elargi pour comprendre des partenaires des secteurs public et privé et des organisations non gouvernementales, élevé au niveau ministériel, ce Comité coordonnera les initiatives internationales contre la faim et prendra des décisions rapides et en connaissance de cause sur les questions alimentaires mondiales. Il sera secondé dans cette tâche par un panel international d'experts de haut niveau.
3. La promesse d'inverser la tendance à la diminution des financements domestiques et internationaux dans l'agriculture, la sécurité alimentaire et le développement rural dans les pays en développement et un accroissement substantiel de l'aide publique au développement.
4. La décision de promouvoir de nouveaux investissements dans la production et la productivité agricoles des pays en développement en vue de réduire la pauvreté et de parvenir à la sécurité alimentaire pour tous.
Mais il a ajouté qu'à son regret, la Déclaration officielle adoptée par le Sommet "ne contient ni objectifs quantifiés ni échéances précises qui auraient permis de mieux suivre leur concrétisation".
La FAO avait proposé de fixer comme objectif l'élimination totale de la faim de la surface de la terre à l'horizon 2025 et de porter la part de l'agriculture dans l'aide publique au développement à 44 milliards de dollars par an pour les investissements dans l'agriculture et les infrastructures rurales des pays en développement
Toutefois, le Sommet a débouché sur quatre engagements importants, a indiqué M. Diouf.
1. L'engagement ferme de redoubler d'efforts pour atteindre le premier des Objectifs du Millénaire pour le développement consistant à réduire de moitié la faim dans le monde d'ici à 2015 et à l'éradiquer le plus vite possible.
2. L'engagement de renforcer la coordination internationale et la gouvernance de la sécurité alimentaire en mettant en œuvre une profonde réforme du Comité de la sécurité alimentaire mondial qui deviendrait un élément central du Partenariat mondial pour l'agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition.
Elargi pour comprendre des partenaires des secteurs public et privé et des organisations non gouvernementales, élevé au niveau ministériel, ce Comité coordonnera les initiatives internationales contre la faim et prendra des décisions rapides et en connaissance de cause sur les questions alimentaires mondiales. Il sera secondé dans cette tâche par un panel international d'experts de haut niveau.
3. La promesse d'inverser la tendance à la diminution des financements domestiques et internationaux dans l'agriculture, la sécurité alimentaire et le développement rural dans les pays en développement et un accroissement substantiel de l'aide publique au développement.
4. La décision de promouvoir de nouveaux investissements dans la production et la productivité agricoles des pays en développement en vue de réduire la pauvreté et de parvenir à la sécurité alimentaire pour tous.
L'APCA: LE DEFI DE LA SECURITE ALIMENTAIRE
L' Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture (APCA) commente ainsi l'élection de Luc Guyau:
"En élisant un agriculteur, les 190 pays-membres ont marqué leur reconnaissance à l’égard de tous les agriculteurs qui contribuent à assurer une offre alimentaire suffisante et, par là même, à relever le défi de la sécurité alimentaire mondiale.
"Ils ont également reconnu les capacités d’un responsable professionnel, aux côtés des agriculteurs du Nord et du Sud, à négocier et à rechercher des consensus pour servir l’intérêt général et engager des réformes ambitieuses, comme Luc Guyau l’a démontré au niveau national, en particulier à la tête des Chambres d’agriculture.
"En élisant un représentant de la société civile, les membres du Conseil ont enfin donné une marque tangible de l’esprit d’ouverture qu’ils souhaitent insuffler au sein des organes de gouvernance de la FAO, dans le droit-fil du plan de réforme souhaité et adopté par la Conférence.
"Compte tenu de cette nouvelle charge, Luc Guyau organisera prochainement sa succession à la tête de l’Assemblée Permanente des Chambres d'agriculture. Avec l’appui des membres du bureau et de l’équipe de direction, il veillera, jusqu’aux prochaines élections qui désigneront son successeur début 2010, à l’unité des Chambres d'agriculture et à la mise en oeuvre de la réforme ambitieuse qu’elles ont engagée avec « Terres d’Avenir ».
"En élisant un agriculteur, les 190 pays-membres ont marqué leur reconnaissance à l’égard de tous les agriculteurs qui contribuent à assurer une offre alimentaire suffisante et, par là même, à relever le défi de la sécurité alimentaire mondiale.
"Ils ont également reconnu les capacités d’un responsable professionnel, aux côtés des agriculteurs du Nord et du Sud, à négocier et à rechercher des consensus pour servir l’intérêt général et engager des réformes ambitieuses, comme Luc Guyau l’a démontré au niveau national, en particulier à la tête des Chambres d’agriculture.
"En élisant un représentant de la société civile, les membres du Conseil ont enfin donné une marque tangible de l’esprit d’ouverture qu’ils souhaitent insuffler au sein des organes de gouvernance de la FAO, dans le droit-fil du plan de réforme souhaité et adopté par la Conférence.
"Compte tenu de cette nouvelle charge, Luc Guyau organisera prochainement sa succession à la tête de l’Assemblée Permanente des Chambres d'agriculture. Avec l’appui des membres du bureau et de l’équipe de direction, il veillera, jusqu’aux prochaines élections qui désigneront son successeur début 2010, à l’unité des Chambres d'agriculture et à la mise en oeuvre de la réforme ambitieuse qu’elles ont engagée avec « Terres d’Avenir ».