Ph Paysud Tv
L'annonce par le ministre de l'Agriculture des axes du deuxième volet du Plan Ecophyto confirme bien le fossé qui sépare l'écologie politique et la pratique des hommes de terrain, c'est -à-dire les agriculteurs confrontés tous le jours, non pas à la recherche de voix d'électeurs, mais à la sauvegarde de leurs récoltes, seul moyen de préserver leur revenu, mais aussi le salaire de leur employés, lorsqu'ils en ont comme c'est le cas dans le secteur des fruits et légumes. En la matière les politiques passées et présentes se ressemblent. L'Ecophyto version1, issu du premier Grenelle de l'environnement en 2008, avait déjà fixé l'objectif illusoire de réduire l'emploi des pesticides de 50% avant 2018. La faute des organisations agricoles fut sans doute de laisser croire que l'objectif était tenable. Aujourd'hui on constate qu'il ne l'est pas:l'emploi des divers produits s'est accru de 5% par an. C'est ce qui fait dire à la Coordination Rurale:"après l'échec cuisant d'Ecophyto, Stéphane Le Foll n'a toujours pas compris que l'objectif de réduire de 50 % l'utilisation de produits phytosanitaires n'était pas tenable. Il récidive aujourd'hui avec un nouveau plan qui vient décrédibiliser son projet d’agroécologie."
Le deuxième programme -qui sera finalisé en juin-maintient l'objectif de réduction de 50%, mais reporte la ligne d'arrivée à 2025. Il fait appel à l'innovation, à l'expérimentation en réseau de fermes, lance des appels à projets visant à réduire l'usage des produits phytosanitaires. Sa dotation financière est renforcée, mais on donnera d'une main ce que l'on a pris de l'autre:30 millions d'euros de plus (qui s'ajouteront aux 40 millions actuels) grâce à l'augmentation de l'assiette de la redevance pour pollution diffuse. La gouvernance annoncée comporte toute une machinerie administrative avec un entourage technique qu'il faudra bien payer:comité de pilotage national, comité régional, groupe régional de programmation, chef de projet.... Apparait également une étrange disposition, dite expérimentale: les "certificats d'économie de produits phytosanitaires" à l'intention des distributeurs. L'objectif serait de les amener à baisser les ventes de 20% en 5 ans. S'ils n'y parvenaient pas leurs marges seraient surtaxées. Penser que les distributeurs ont intérêt à moins distribuer, n'est-il pas rêver?
Le deuxième programme -qui sera finalisé en juin-maintient l'objectif de réduction de 50%, mais reporte la ligne d'arrivée à 2025. Il fait appel à l'innovation, à l'expérimentation en réseau de fermes, lance des appels à projets visant à réduire l'usage des produits phytosanitaires. Sa dotation financière est renforcée, mais on donnera d'une main ce que l'on a pris de l'autre:30 millions d'euros de plus (qui s'ajouteront aux 40 millions actuels) grâce à l'augmentation de l'assiette de la redevance pour pollution diffuse. La gouvernance annoncée comporte toute une machinerie administrative avec un entourage technique qu'il faudra bien payer:comité de pilotage national, comité régional, groupe régional de programmation, chef de projet.... Apparait également une étrange disposition, dite expérimentale: les "certificats d'économie de produits phytosanitaires" à l'intention des distributeurs. L'objectif serait de les amener à baisser les ventes de 20% en 5 ans. S'ils n'y parvenaient pas leurs marges seraient surtaxées. Penser que les distributeurs ont intérêt à moins distribuer, n'est-il pas rêver?
Coordination,Collectif,industriels mécontents
"Taper sur les distributeurs ricoche sur les agriculteurs" ajoute la Coordination Rurale qui craint également des coûts supplémentaires pour les agriculteurs. "Le nouveau plan de M. Le Foll et son certificat d'économie de produits phytosanitaires (CEPP) vont inciter les distributeurs de phytosanitaires à venir racler les poches des agriculteurs déjà vides".
Le Collectif Sauvons les Fruits et légumes, s'en prend quant à lui à une déclaration du ministre. "Dans la droite ligne de la tonalité de sa journée « L'An 1 de l'Agro-écologie », Stéphane Le Foll réitère ses accusations contre le monde agricole : celui-ci ne serait pas convaincu de la nécessité de réduire l'impact de l'utilisation des produits phytosanitaires. Il est stupéfiant que le ministre ne reconnaisse par le travail entrepris depuis des années par les producteurs et les filières, engagés dans des démarches de progrès, présentant des produits bons et sains aux consommateurs !
Le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France estime que le ministre devrait s'occuper des vrais problèmes du monde agricole : les difficultés économiques auxquelles doivent faire face bon nombre de producteurs pour assurer la pérennité de leur activité, la sur-règlementation, sans oublier les contrôles incessants de l'administration, le risque de perdre toute une récolte, faute de produits phytosanitaires autorisés"
Par ailleurs l'UIPP i[(Union des Industries de la Protection des Plantes) alerte sur des orientations qui menaceraient la compétitivité de la Ferme France. "Une pression fiscale disproportionnée aurait pour effet de creuser encore davantage le déficit de compétitivité des agriculteurs français par rapport à leurs voisins européens(....)Ces entreprises responsables se sont engagées dans la recherche et développement d’innovations toujours plus sûres et respectueuses de l’environnement et de la santé, ainsi que dans la promotion de bonnes pratiques."
Le Collectif Sauvons les Fruits et légumes, s'en prend quant à lui à une déclaration du ministre. "Dans la droite ligne de la tonalité de sa journée « L'An 1 de l'Agro-écologie », Stéphane Le Foll réitère ses accusations contre le monde agricole : celui-ci ne serait pas convaincu de la nécessité de réduire l'impact de l'utilisation des produits phytosanitaires. Il est stupéfiant que le ministre ne reconnaisse par le travail entrepris depuis des années par les producteurs et les filières, engagés dans des démarches de progrès, présentant des produits bons et sains aux consommateurs !
Le Collectif Sauvons les Fruits et Légumes de France estime que le ministre devrait s'occuper des vrais problèmes du monde agricole : les difficultés économiques auxquelles doivent faire face bon nombre de producteurs pour assurer la pérennité de leur activité, la sur-règlementation, sans oublier les contrôles incessants de l'administration, le risque de perdre toute une récolte, faute de produits phytosanitaires autorisés"
Par ailleurs l'UIPP i[(Union des Industries de la Protection des Plantes) alerte sur des orientations qui menaceraient la compétitivité de la Ferme France. "Une pression fiscale disproportionnée aurait pour effet de creuser encore davantage le déficit de compétitivité des agriculteurs français par rapport à leurs voisins européens(....)Ces entreprises responsables se sont engagées dans la recherche et développement d’innovations toujours plus sûres et respectueuses de l’environnement et de la santé, ainsi que dans la promotion de bonnes pratiques."