Ph Paysud
Ce qui devait être le grand évènement musical de cette édition 2012 de la Fête du Vin à Bordeaux a tout de même eu du mal à l'être! Côté public, si celui-ci était au rendez-vous, sa participation n'était pas exceptionnelle puisque si le parterre de l'espace réservé Place des Quinconces était confortablement garni, la partie gradin est restée quasiment vide. Beaucoup moins de monde ce samedi soir pour écouter le violoniste virtuose Matthieu Arama et la célèbre voix d'or du jazz Dianne Reeves, que sur les Quais où, au même moment, il était difficile de se frayer un chemin dans une foule ayant préféré le verre au vers des chansons de la diva américaine. De plus, le temps n'était pas de la fête. Brise plus que fraîche, petite pluie refroidissant les spectateurs et désaccordant les instruments à cordes. L'humidité ambiante conduira à interrompre le premier morceau qu'avaient commencé à interpréter le violoniste vedette et l'ONBA sous la direction de Kwamé Ryan . Il faut vite mettre à l'abri de Stradivarius "Château Fonbrège" (prêté par la Fondation de Bernard Magrez) qu'utilise Matthieu Amara, ainsi que toutes les cordes. Pour rester dans les temps, alors que la pluie s'est éloignée, le chef d'orchestre annonce que la contribution du violoniste sera réduite à un seul morceau.
Cette première phase montre qu'il est très risqué même en juin, d'installer une scène à tous vents. Constat qui vaut aussi pour le confort du public. Comment apprécier musique et chant lorsqu'il s'agit d'abord de se protéger du froid et de la pluie? Dianne Reeves en fera elle-aussi l'expérience:en dépit de tout son talent, elle a eu bien du mal à créer cette chaleur communicante qui, parfois, comme à Marciac -où généralement il fait chaud-met en prise de chanteur et son public. Ce qui était bien dommage puisque l'artiste et ses musiciens bénéficiaient de l'appoint exceptionnel de l'ONBA. Concernant cette alliance, il faut bien reconnaître qu'elle est heureuse et réussie, l'outil symphonique donnant plus d'amplitude et de profondeur à l'accompagnement de Dianne Reeves dont la pièce maîtresse est le piano. Le seul bémol se trouve côté sonorisation. Pléthore de micros et de hauts parleurs ne servent pas la symbiose. En tout cas Kwamé Ryan y semble particulièrement à l'aise...
G.G.
Cette première phase montre qu'il est très risqué même en juin, d'installer une scène à tous vents. Constat qui vaut aussi pour le confort du public. Comment apprécier musique et chant lorsqu'il s'agit d'abord de se protéger du froid et de la pluie? Dianne Reeves en fera elle-aussi l'expérience:en dépit de tout son talent, elle a eu bien du mal à créer cette chaleur communicante qui, parfois, comme à Marciac -où généralement il fait chaud-met en prise de chanteur et son public. Ce qui était bien dommage puisque l'artiste et ses musiciens bénéficiaient de l'appoint exceptionnel de l'ONBA. Concernant cette alliance, il faut bien reconnaître qu'elle est heureuse et réussie, l'outil symphonique donnant plus d'amplitude et de profondeur à l'accompagnement de Dianne Reeves dont la pièce maîtresse est le piano. Le seul bémol se trouve côté sonorisation. Pléthore de micros et de hauts parleurs ne servent pas la symbiose. En tout cas Kwamé Ryan y semble particulièrement à l'aise...
G.G.