Georges Frêche, qui , dernièrement avait quelque peu ébranlé le socialisme bien pensant et politiquement correct, le met une nouvelle fois au pied du mur, et plus exactement des sculptures. Voila--t-il pas qu'il lève le voile dans sa bonne ville de Montpellier, sur l'installation de statues de grands hommes politiques qui doivent constituer un nouveau pôle d'attraction du centre commercial et de loisirs Odysseum. Personne ne trouverait sans doute à redire si le turbulent président de l'agglomération avait choisi de faire figurer dans ce "local mémorial " des personnalités si ce n'est insignifiantes, du moins incontestées. Mais peut-on devenir une personnalité sans avoir eu à supporter des critiques?. Le problème c'est que, avec cette évocation historique, Georges Frêche de craint pas de faire voisiner Jaurès, de Gaulle, Churchill, Lénine, et peut-être Mao. Ce sont ces deux derniers qui déclenchent les foudres de ceux qui n'attendaient qu'un nouveau dérapage de la bête noire de Martine Aubry. Une fois de plus on pousse des cris d'orfraie à gauche et à droite. Le président montpélliérain leur répond à l'avance dans une interview à Midi-Libre qu'il s'intéresse d'abord aux libérateurs de peuples et pas à ce qu'ils ont pu faire par la suite. Au fond à l'Histoire. Effectivement, on aura beau s'agiter ça et là, on ne changera pas cette 'Histoire. Mais il est vrai qu'il n'est pas pour autant obligatoire d'élever sur un piédestal les abolisseurs sanguinaires de libertés. En tout cas si les statues de Frêche évitent le déboulonnage - pour le Président de la Région cela s'est avéré difficile!- l'Odysseum de Montpelier -qui semble être une réussite économique -est assuré d'améliorer encore ses chiffres!