Françoise Coutant, vice-présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes (EELV), qui dans d'autres occasions, sait affirmer sa différence par rapport à Ségolène Royal, vient de lancer une pétition qui vise à sauver un projet novateur de ferme écologique, à Marsac en Charente. Celui de Richard Wallner, un ex-ingénieur électronicien de 36 ans, le propriétaire de cette exploitation au nom évocateur de Petit Colibri. L'homme veut en faire, sur 9 hectares, un "écolieu", une ferme expérimentale. Mais les obstacles -en particulier une zone Natura 2000- se multiplient depuis 6 ans, alors qu'il a besoin de construire une maison et un bâtiment de stockage.
L'élue de Poitou- Charentes affirme: "Lorsqu'en 2005 Richard Wallner lance son projet de ferme écologique "Au Petit Colibri" sur des terres constructibles à Marsac en Charente, toutes les conditions sont réunies pour que ce projet d'agriculture durable, salué par le département et la région, soit un véritable succès pour sa commune et au-delà. Pourtant en 2008, la mairie décide d'interdire sa construction, contre l'avis des services d'État et malgré les 3 années d'activités de Richard. Depuis, Richard vit au milieu de ses terres, en se demandant quel pourra être l'avenir de sa ferme". Et d'ajouter: "Malgré l'installation en cours de Richard et l'intervention argumentée des services de l'État, la mairie choisit de déclasser le terrain en zone naturelle, le rendant inconstructible, et prévoit également l'installation d'une station d'épuration au bord du terrain sans accepter de ménager une distance suffisante pour éviter d'imposer de nouvelles contraintes réglementaires à Richard (....) Pour parvenir à convaincre la mairie qui ne veut rien céder depuis 7 ans, Richard a besoin d'une médiation de la part de la préfecture de Charente. Nos milliers de signatures et messages de soutien que je transmettrai personnellement à Mme la préfète de Charente et à M. le maire sont aujourd'hui plus que jamais essentiels... car il est temps d'agir pour que la ferme "Au Petit Colibri" puisse enfin voir le jour ! "
L'élue de Poitou- Charentes affirme: "Lorsqu'en 2005 Richard Wallner lance son projet de ferme écologique "Au Petit Colibri" sur des terres constructibles à Marsac en Charente, toutes les conditions sont réunies pour que ce projet d'agriculture durable, salué par le département et la région, soit un véritable succès pour sa commune et au-delà. Pourtant en 2008, la mairie décide d'interdire sa construction, contre l'avis des services d'État et malgré les 3 années d'activités de Richard. Depuis, Richard vit au milieu de ses terres, en se demandant quel pourra être l'avenir de sa ferme". Et d'ajouter: "Malgré l'installation en cours de Richard et l'intervention argumentée des services de l'État, la mairie choisit de déclasser le terrain en zone naturelle, le rendant inconstructible, et prévoit également l'installation d'une station d'épuration au bord du terrain sans accepter de ménager une distance suffisante pour éviter d'imposer de nouvelles contraintes réglementaires à Richard (....) Pour parvenir à convaincre la mairie qui ne veut rien céder depuis 7 ans, Richard a besoin d'une médiation de la part de la préfecture de Charente. Nos milliers de signatures et messages de soutien que je transmettrai personnellement à Mme la préfète de Charente et à M. le maire sont aujourd'hui plus que jamais essentiels... car il est temps d'agir pour que la ferme "Au Petit Colibri" puisse enfin voir le jour ! "
Le maire de Marsac s'explique
Le maire de Marsac, Jean-Marie Acquier, agriculteur lui-même, ne voit pas les choses de la même façon considérant que Richard Wallner "n'est pas un vrai agriculteur". Il précise que, lorsque l'exploitation a été achetée en 2005, les parcelles étaient classées en zone NC du POS, en ZICO, et en zone Natura 2000 depuis le 6 juillet 2004, et qu'il en avait informé les acheteurs avant l'acquisition. Il ajoute:
"En 2003 la commune de Marsac avait lancé la révision de son POS en PLU, le classement en zone Natura 2000 nous a obligé à inscrire toute la zone en Zone Naturelle Protégée, ce qui de fait exclu la possibilité de construire quelque bâtiment que ce soit." Le maire explique aussi que pour procéder à une révision, il fallait passer par une étude préalable d'un coût de 30 000 € sans certitude d'aboutissement, et que le conseil municipal avait préféré ne pas courir le risque. Et de constater: "Dans l’état actuel il n’est pas possible d’accorder un permis de construire à M. WALLNER, il serait illégal puisque situé dans une zone inconstructible par son classement en Zone Natura 2000. Même si je le voulais je ne le pourrais pas...."
Richard Walner a entamé des procédures judiciaires suite aux refus de CU et de permis de construire.
Cette affaire fait ressortir, d'une part l'incompréhension entre agriculteurs conventionnels et les paysans écologistes, et d'autre part, l'inadaptation des textes visant à la protection de la nature qui, en quelque sorte, jouent contre leur camp....
G.G.
"En 2003 la commune de Marsac avait lancé la révision de son POS en PLU, le classement en zone Natura 2000 nous a obligé à inscrire toute la zone en Zone Naturelle Protégée, ce qui de fait exclu la possibilité de construire quelque bâtiment que ce soit." Le maire explique aussi que pour procéder à une révision, il fallait passer par une étude préalable d'un coût de 30 000 € sans certitude d'aboutissement, et que le conseil municipal avait préféré ne pas courir le risque. Et de constater: "Dans l’état actuel il n’est pas possible d’accorder un permis de construire à M. WALLNER, il serait illégal puisque situé dans une zone inconstructible par son classement en Zone Natura 2000. Même si je le voulais je ne le pourrais pas...."
Richard Walner a entamé des procédures judiciaires suite aux refus de CU et de permis de construire.
Cette affaire fait ressortir, d'une part l'incompréhension entre agriculteurs conventionnels et les paysans écologistes, et d'autre part, l'inadaptation des textes visant à la protection de la nature qui, en quelque sorte, jouent contre leur camp....
G.G.