E.Pollion (à dr.) avec quelques uns de ses collaborateurs (ph. Paysud)
« Le groupe Caisse d’Epargne est une banque à part entière, mais aussi une banque à part ! » C’est ce que rappelle à Bordeaux, dans le « ventre » de l’Ecureuil, Eric Pollion, directeur régional Sud-Ouest (Aquitaine-Poitou-Charentes-Midi-Pyrénées) de la Fondation Caisses d’Epargne pour la solidarité, lorsque l’on s’étonne de l’action sociale et sans but lucratif de celle-ci. Cela après avoir souligné que la Fondation, si elle est née à l’initiative de la banque aussi à part, est constituée sous forme d’association (loi 1901). « Le groupe Caisse d’Epargne, poursuit le directeur régional, réinjecte une partie du résultat de ses activités dans l’économie sociale au bénéfice de certaines structures, associations, ou de collectivités ». Une orientation historique que les impératifs de l’économie de marché et de la mondialisation n’ont pas, jusqu’à présent, remis en cause, et que le rapprochement avec la Banque Populaire ne devrait pas non plus bouleverser. Les fameux bains douches que les jeunes générations ne connaissent guère qu’à travers les films d’archives, comme les jardins d’ouvriers des banlieues, étaient déjà des initiatives soutenues par l’Ecureuil.
Premier réseau
La Fondation mise en place par les Caisses d’Epargne et de Prévoyance et la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne, a ainsi succédé en 2001 à une autre structure déjà très impliquée dans le social au profit des aînés, l’ANSSE (Association Nationale Services Seniors Ecureuil). Elle se fixe pour objectif de lutter contre toutes les formes de dépendance et d’isolement liées au grand âge, à la maladie, au handicap. Elle s’attaque également à un problème souvent trop méconnu : l’illettrisme.
La Fondation prend en charge la gestion d’établissements du secteur sanitaire et médico-social dans le cadre de conventions qui la déchargent du volet immobilier, celui-ci étant confié aux collectivités locales ou à d’autres structures (bailleurs sociaux). La formule rencontre un franc succès puisque la Fondation ne peut accueillir toutes les demandes d’établissements qui sont candidats à l’entrée dans le groupe. La Fondation dispose en effet d’une grande expérience en la matière et met en œuvre les chartes de qualité nationales qui sont autant une garantie pour les résidents, les cadres, que pour l’ensemble des salariés des établissements. C’est ainsi que cette organisation qui répond à de réels besoins connaît un développement qui la place au rang de premier réseau à but non lucratif dans le domaine des maisons de retraite médicalisées pour personnes âgées dépendantes. En huit ans, au plan national, la Fondation est passée de 21 à 89 établissements ou services et d’une capacité d’accueil de 1800 à plus de 5000 places. L’équipe de salariés a bondi, elle, de 985 à 3 900 personnes. Ses ressources, toujours au plan national, sont passées elles, de 46,2M€ (dont 2,5 de dons) à 191,5M€, dont 4,8 de dons. Le budget 2009 est de 236,7M€ avec cinq créations d’établissements et l’ouverture d’une vingtaine de chantiers.
La Fondation prend en charge la gestion d’établissements du secteur sanitaire et médico-social dans le cadre de conventions qui la déchargent du volet immobilier, celui-ci étant confié aux collectivités locales ou à d’autres structures (bailleurs sociaux). La formule rencontre un franc succès puisque la Fondation ne peut accueillir toutes les demandes d’établissements qui sont candidats à l’entrée dans le groupe. La Fondation dispose en effet d’une grande expérience en la matière et met en œuvre les chartes de qualité nationales qui sont autant une garantie pour les résidents, les cadres, que pour l’ensemble des salariés des établissements. C’est ainsi que cette organisation qui répond à de réels besoins connaît un développement qui la place au rang de premier réseau à but non lucratif dans le domaine des maisons de retraite médicalisées pour personnes âgées dépendantes. En huit ans, au plan national, la Fondation est passée de 21 à 89 établissements ou services et d’une capacité d’accueil de 1800 à plus de 5000 places. L’équipe de salariés a bondi, elle, de 985 à 3 900 personnes. Ses ressources, toujours au plan national, sont passées elles, de 46,2M€ (dont 2,5 de dons) à 191,5M€, dont 4,8 de dons. Le budget 2009 est de 236,7M€ avec cinq créations d’établissements et l’ouverture d’une vingtaine de chantiers.
932 lits pour le sud-ouest
Au coeur de l'établissement spécialisé de St Georges -de- Didonne
Parmi les 89 établissements, on en trouve 72 qui accueillent les personnes âgées, dont 63 EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes). Les deux tiers des résidents ont plus de 85 ans. Une partie des lits sont spécialisés dans l’accompagnement des personnes frappées par la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées, ou dans l’accueil de personnes handicapées vieillissantes. S’ajoutent à cela 7 établissements médico-sociaux pour personnes handicapées, 4 établissements sanitaires, cinq qui oeuvrent pour le maintien à domicile, et un institut de formation d’aides soignantes.
De façon à renforcer son action de proximité la Fondation a partagé la métropole et les Antilles en huit régions. La région sud-ouest compte 932 lits et places répartis dans les établissements de Poitiers, Usson du Poitou, Smarves et Luchapt (tous trois au sud de Poitiers), La Rochenard et Frontenay Rohan, Rohan (près de Niort), Saint-Georges de Didonne (près de Royan), Gouts Rossignol et La Tour Blanche (près de Ribérac), Agen, Lourdes, et Guchen (près de Saint-Lary). Ces établissements contribuent aussi au maintien à domicile en offrant une alternative à l’institutionnalisation grâce à l’offre de lits d’hébergement temporaire, aux places d’accueil de jour, et au portage de repas à domicile. La Résidence « L’œillet des Pins » à Saint-Georges de Didonne est entièrement dédiée à l’accompagnement des personnes âgées affectées de la maladie d’Alzheimer ou de pathologies apparentées. S’y ajouteront en 2011 l’EHPAD de Gujan-Mestras (89 lits et places et une double unité Alzheimer), et l’EHPAD de la Roche Posay (70 lits et une unité Alzheimer).
De façon à renforcer son action de proximité la Fondation a partagé la métropole et les Antilles en huit régions. La région sud-ouest compte 932 lits et places répartis dans les établissements de Poitiers, Usson du Poitou, Smarves et Luchapt (tous trois au sud de Poitiers), La Rochenard et Frontenay Rohan, Rohan (près de Niort), Saint-Georges de Didonne (près de Royan), Gouts Rossignol et La Tour Blanche (près de Ribérac), Agen, Lourdes, et Guchen (près de Saint-Lary). Ces établissements contribuent aussi au maintien à domicile en offrant une alternative à l’institutionnalisation grâce à l’offre de lits d’hébergement temporaire, aux places d’accueil de jour, et au portage de repas à domicile. La Résidence « L’œillet des Pins » à Saint-Georges de Didonne est entièrement dédiée à l’accompagnement des personnes âgées affectées de la maladie d’Alzheimer ou de pathologies apparentées. S’y ajouteront en 2011 l’EHPAD de Gujan-Mestras (89 lits et places et une double unité Alzheimer), et l’EHPAD de la Roche Posay (70 lits et une unité Alzheimer).
Contre l'illettrisme
Centre administratif à Bordeaux. On notera par ailleurs que le Centre Administratif Régional Sud-Ouest de la Fondation a été accueilli dans ses locaux par la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes. Le centre a pour mission d’assister les établissements de la région, de produire les documents comptables et budgétaires, de réaliser les paies, et de gérer en premier niveau les relations sociales et les ressources humaines déployées dans les établissements. Le Directeur Régional « a pour mission de mettre les directeurs en situation de réussite, et de contribuer à la représentation et au développement de la Fondation ».
La Fondation participe aussi à la lutte contre l’illettrisme avec ses 19 centres « Savoirs pour réussir ». Les bénéficiaires (essentiellement des jeunes de 16 à 25 ans identifiés lors des Journées d’Appel et de Préparation à la Défense), sont accompagnés dans un processus de réacquisition des savoirs de base (lire, écrire, compter), pour pouvoir, à terme, suivre une formation qualifiante et s’insérer dans la vie professionnelle. Ceci a été rendu possible grâce au partenariat avec l’Agence Nationale de Lutte Contre l’illettrisme, le ministère de la Défense, le ministère du Travail, des relations sociales et de la Solidarité, de l’Education Nationale et de la Recherche et du Conseil National des missions locales, du ministère de l’Agriculture et de l’Enseignement Catholique, et aux Caisses d’Epargne, qui, en s’impliquant dans le projet, en ont permis le développer. Le sud-ouest compte trois centres du genre : à Agen, Bordeaux-Bastide, Coulounieix-Chamiers. On le voit, la notion de banque sociale peut exister. Et on ne pense pas, à la Fondation, que le mariage de raison avec la Banque Populaire y changera quelque chose.
La Fondation participe aussi à la lutte contre l’illettrisme avec ses 19 centres « Savoirs pour réussir ». Les bénéficiaires (essentiellement des jeunes de 16 à 25 ans identifiés lors des Journées d’Appel et de Préparation à la Défense), sont accompagnés dans un processus de réacquisition des savoirs de base (lire, écrire, compter), pour pouvoir, à terme, suivre une formation qualifiante et s’insérer dans la vie professionnelle. Ceci a été rendu possible grâce au partenariat avec l’Agence Nationale de Lutte Contre l’illettrisme, le ministère de la Défense, le ministère du Travail, des relations sociales et de la Solidarité, de l’Education Nationale et de la Recherche et du Conseil National des missions locales, du ministère de l’Agriculture et de l’Enseignement Catholique, et aux Caisses d’Epargne, qui, en s’impliquant dans le projet, en ont permis le développer. Le sud-ouest compte trois centres du genre : à Agen, Bordeaux-Bastide, Coulounieix-Chamiers. On le voit, la notion de banque sociale peut exister. Et on ne pense pas, à la Fondation, que le mariage de raison avec la Banque Populaire y changera quelque chose.