Signature à la Maison de l'Aquitaine (Ph RM)
L’histoire est si extraordinaire que Dominique Mougenot va en tirer une série documentaire. Le patron de la chaîne « Toute l’Histoire » s’est enthousiasmé pour le livre de Jean-François Bège et est venu à la Maison Aquitaine à Paris où le journaliste écrivain faisait une présentation de son dernier livre « Le fabuleux destin de Bernadotte » (ED Sud Ouest). De la Révolution française au trône de Suède, le parcours de Jean-Baptiste Bernadotte donne effectivement matière à de multiples adaptations romancées et cinématographiques. Sans perdre de vue l’Histoire telle qu’elle s’écrivit au fil des ans et dont le présent garde encore la marque.
« C’est passionnant de revenir avec l’œil d’un journaliste politique sur cette période. Le point de départ de mon enquête remonte à une visite officielle en 2000 de Jacques Chirac à Stockholm. » . Jean-François Bège, à l’époque éditorialiste et directeur du bureau parisien du journal Sud Ouest, est choqué d’entendre le président français porter un toast en déplorant que si les relations franco-suédoises n’ont pas été celles qu’elles auraient du être, la faute en revenait à Bernadotte. « J’ai rongé mon frein pour finalement accepter de reconnaître qu’il n’était pas le seul à penser cela. Excepté en Béarn où on nous élève dans le souvenir de deux grands rois, Henri IV et Bernadotte ! »
L’idée de rétablir la vérité historique a fait son chemin. Jean-François Bège a d’abord terminé son « Ravaillac » (ED Sud Ouest), puis il est reparti en Suède voir ce qu’il restait du souvenir du Béarnais, s’est plongé dans les écrits et romans, a vu tous les films qui unissent Bernadotte à Désirée Clary, la belle marseillaise qui fit d’abord battre le cœur de Bonaparte. « A Marseille, on se souvient qu’elle fut la fiancée du futur Empereur, mais on oublie qu’elle devint reine de Suède. J’ai trouvé cela très injuste ! ».
« C’est passionnant de revenir avec l’œil d’un journaliste politique sur cette période. Le point de départ de mon enquête remonte à une visite officielle en 2000 de Jacques Chirac à Stockholm. » . Jean-François Bège, à l’époque éditorialiste et directeur du bureau parisien du journal Sud Ouest, est choqué d’entendre le président français porter un toast en déplorant que si les relations franco-suédoises n’ont pas été celles qu’elles auraient du être, la faute en revenait à Bernadotte. « J’ai rongé mon frein pour finalement accepter de reconnaître qu’il n’était pas le seul à penser cela. Excepté en Béarn où on nous élève dans le souvenir de deux grands rois, Henri IV et Bernadotte ! »
L’idée de rétablir la vérité historique a fait son chemin. Jean-François Bège a d’abord terminé son « Ravaillac » (ED Sud Ouest), puis il est reparti en Suède voir ce qu’il restait du souvenir du Béarnais, s’est plongé dans les écrits et romans, a vu tous les films qui unissent Bernadotte à Désirée Clary, la belle marseillaise qui fit d’abord battre le cœur de Bonaparte. « A Marseille, on se souvient qu’elle fut la fiancée du futur Empereur, mais on oublie qu’elle devint reine de Suède. J’ai trouvé cela très injuste ! ».
Petite et grande histoire
On surnommait Bernadotte « le sergent belles jambes ». Il avait de belles boucles et fière allure. Napoléon et lui restèrent rivaux. Bernadotte eut envie d’un royaume à lui, il se fit adopter par le roi Wasa qui n’avait pas d’héritier…l’histoire ne s’arrête pas là et Jean-François Bège se régale à en suivre tous les méandres diplomatiques. Jusqu’à ce fameux « modèle nordique » dont la monarchie suédoise actuelle attribue le mérite à son illustre fondateur.
Jean-François Bège avoue avoir parfois été tenté d’embellir l’histoire, comme Sacha Guitry avait su le faire dans son film. « J’ai contourné l’obstacle en citant quelques passages du roman de Colette Piat « Mémoires insolentes de Désirée Clary » (ED du Rocher). Elle a imaginé que Napoléon et Désirée n’avaient jamais cessé d’être amants. Rien n’interdit de le penser ! « Mais Bernadotte n’était pas le cocu magnifique, lui aussi avait de nombreuses aventures dans les 1364 pièces du château ! »
La conférence débat aurait pu durer des heures tant l’auteur est habité par son sujet et l’auditoire passionné par ses révélations. Petite et grande histoire dont tout le monde continua de parler autour de quelques verres et gourmandises du terroir avec lesquels Daniel Margnes, directeur de la Maison Aquitaine, et son équipe savent accueillir leurs invités.
Régine Magné
LE LIVRE: « Le fabuleux destin des Bernadotte » par Jean-François Bège. 222 pages. 19,90 euros. ED Sud Ouest.
Jean-François Bège avoue avoir parfois été tenté d’embellir l’histoire, comme Sacha Guitry avait su le faire dans son film. « J’ai contourné l’obstacle en citant quelques passages du roman de Colette Piat « Mémoires insolentes de Désirée Clary » (ED du Rocher). Elle a imaginé que Napoléon et Désirée n’avaient jamais cessé d’être amants. Rien n’interdit de le penser ! « Mais Bernadotte n’était pas le cocu magnifique, lui aussi avait de nombreuses aventures dans les 1364 pièces du château ! »
La conférence débat aurait pu durer des heures tant l’auteur est habité par son sujet et l’auditoire passionné par ses révélations. Petite et grande histoire dont tout le monde continua de parler autour de quelques verres et gourmandises du terroir avec lesquels Daniel Margnes, directeur de la Maison Aquitaine, et son équipe savent accueillir leurs invités.
Régine Magné
LE LIVRE: « Le fabuleux destin des Bernadotte » par Jean-François Bège. 222 pages. 19,90 euros. ED Sud Ouest.