Forte participation, salle de l'assemblée plénière (Ph Paysud)
Pas de menace de tsunami, du moins on l'espère, pour les rivages atlantiques, mais le littoral de l'Europe de l'Ouest, et en particulier celui de la France, n'en est pas moins exposé aux risques découlant de l'érosion, des tempêtes, et surtout des marées noires. Pour ce qui concerne celles-ci, un rebondissement inattendu en matière d'indemnisation est possible, comme on le sait. C'est dire que la tenue dans la salle plénière du Conseil Régional d'Aquitaine de la conférence de restitution ANCORIM (Atlantic Nettwork for Coastal Risks Management-Réseau Atlantique pour la Gestion des Risques Côtiers) prenait un certain relief. Déclinaison des diverses initiatives de la région Aquitaine, il s'agit d'un projet qui bénéficie de fonds européens, et ses instigateurs entendent que l'UE maintienne ou développe sa contribution après la révision du budget communautaire prévue pour 2014.
Un représentant des services de l'Environnement de la Commission européenne, Jeroen Casaer, a d'ailleurs participé aux débats, indiquant notamment que la Commission "réfléchit à la définition d'un cadre général". Une éventuelle directive européenne n'est pas souhaitée toutefois par la Conférence des Régions Périphériques et Maritimes, comme l'indiquait Pauline Caumon. Renaud Lagrave, vice-président du Conseil Régional d'Aquitaine, confiait cependant en conférence de presse, que la région n'y serait pas opposée dans un souci d'efficacité et de mobilisation coordonnée. Le projet ANCORIM vise à renforcer les capacités d'action des divers acteurs du littoral des régions atlantiques, notamment en matière de prévention de risques, lesquels semblent s'aggraver sous l'effet du changement climatique.
Un représentant des services de l'Environnement de la Commission européenne, Jeroen Casaer, a d'ailleurs participé aux débats, indiquant notamment que la Commission "réfléchit à la définition d'un cadre général". Une éventuelle directive européenne n'est pas souhaitée toutefois par la Conférence des Régions Périphériques et Maritimes, comme l'indiquait Pauline Caumon. Renaud Lagrave, vice-président du Conseil Régional d'Aquitaine, confiait cependant en conférence de presse, que la région n'y serait pas opposée dans un souci d'efficacité et de mobilisation coordonnée. Le projet ANCORIM vise à renforcer les capacités d'action des divers acteurs du littoral des régions atlantiques, notamment en matière de prévention de risques, lesquels semblent s'aggraver sous l'effet du changement climatique.
L'ombre de l'Erika
Ph Paysud
Les acteurs d'ANCORIM entendent mettre en oeuvre un plan d'action -qui doit être finalisé pour octobre 2012-prenant en compte l'érosion et "la stabilité du trait de la côte", la qualité des eaux, et l'aménagement des territoires littoraux, ruraux, et urbains. La démarche offre déjà un réseau de compétences au sein des pays de la façade atlantique, ainsi que des outils pédagogiques. Des plaquettes et guides, dont un sur les solutions "douces" de protection de la côte ont été présentés et commentés au cours de cette journée de travail. L'enjeu est de taille: 70 millions de personnes vivent dans ces zones côtières. De plus, l'espace littoral est recherché pour de multiples raisons:résidentiel, activités portuaires, aquacoles (la Commission veut développer celles-ci), et maintenant éoliennes.. En conférence de presse, Renaud Lagrave a déploré les insuffisances de la politique gouvernementale en ce qui concerne le littoral, en particulier le risque érosion. Campagne électorale oblige, le programme socialiste concernant ce sujet du littoral lui parait clair et volontariste...
Le vice-président de la région Aquitaine a par ailleurs fait part de ses craintes en ce qui concerne un éventuel arrêt de la Cour de Cassation qui remettrait en cause toute la procédure judiciaire se rapportant à l'Erika. "Ce serait, a-t-il affirmé, une catastrophe politique et environnementale. Si cela arrivait nous retournerions 40 ans en arrière, à l'Amoco Cadiz.!" En ce cas l'Aquitaine se mobiliserait pour obtenir un durcissement de la législation.
G.G.
Le vice-président de la région Aquitaine a par ailleurs fait part de ses craintes en ce qui concerne un éventuel arrêt de la Cour de Cassation qui remettrait en cause toute la procédure judiciaire se rapportant à l'Erika. "Ce serait, a-t-il affirmé, une catastrophe politique et environnementale. Si cela arrivait nous retournerions 40 ans en arrière, à l'Amoco Cadiz.!" En ce cas l'Aquitaine se mobiliserait pour obtenir un durcissement de la législation.
G.G.