Evelyne Bloch-Dano et Jean-Yves Clément (Ph Paysud)
Le Festival de Nohant -qui s'étale désormais sur deux mois -conserve un heureux côté intimiste, et marie avec bonheur la musique et la littérature, toutes deux marquées par ce romantisme du 19e siècle. Il apporte de rares instants de plaisir à l'oreille mais aussi à la connaissance des génies de l'époque, tels Frédéric Chopin, Franz Liszt, et George Sand dont on a l'impression qu'elle nous observe en permanence en ces lieux chargés d'histoire et d'histoires. Ces personnages, et d'autres, ont eu des relations plus ou moins directes avec l'auteur de la Mare au Diable, et cette sorte d'interconnexion a sans doute favorisé la naissance d'œuvres immortelles tout en faisant évoluer la condition sociale. Celle de la femme, en particulier dans la société bourgeoise. George Sand tout en empruntant un nom masculin, a été une des premières à y contribuer par ses écrits.
Un livre- Evelyne Bloch-Dano qui vient de publier chez Grasset "Le dernier amour de George Sand", qui répondait, dans le cadre d'une conférence, à Jean-Yves Clément, écrivain et conseiller artistique du Festival , commissaire de l'année Liszt, a estimé cependant que l'on aurait tort de la considérer comme une féministe au sens ou on l'entend aujourd'hui. Elle a voulu être, a-t-elle souligné, une femme libre et indépendante, mais ne s'est pas associée au mouvements de l'époque. Evelyne Bloch-Dano qui s'intéresse aux femmes ayant vécu dans l'ombre de leur compagnon (Madame Zola, Madame Proust... Editions Grasset ) est cependant cette fois aux prises avec un cas où la femme détient le rôle principal. Ce qui ne l'empêche pas de détruire des clichés se rapportant à George Sand répandus par l'audiovisuel. "Elle n'était pas bavarde en société. Elle savait écouter. Elle s'habillait en pantalon qu'à Paris, et comme une femme à Nohant". L'auteure du Dernier amour de George Sand, dit aborder le sujet dans la neutralité, avec seulement de la curiosité et le besoin de savoir. On ne peut donc l'accuser de complaisance.
Un livre- Evelyne Bloch-Dano qui vient de publier chez Grasset "Le dernier amour de George Sand", qui répondait, dans le cadre d'une conférence, à Jean-Yves Clément, écrivain et conseiller artistique du Festival , commissaire de l'année Liszt, a estimé cependant que l'on aurait tort de la considérer comme une féministe au sens ou on l'entend aujourd'hui. Elle a voulu être, a-t-elle souligné, une femme libre et indépendante, mais ne s'est pas associée au mouvements de l'époque. Evelyne Bloch-Dano qui s'intéresse aux femmes ayant vécu dans l'ombre de leur compagnon (Madame Zola, Madame Proust... Editions Grasset ) est cependant cette fois aux prises avec un cas où la femme détient le rôle principal. Ce qui ne l'empêche pas de détruire des clichés se rapportant à George Sand répandus par l'audiovisuel. "Elle n'était pas bavarde en société. Elle savait écouter. Elle s'habillait en pantalon qu'à Paris, et comme une femme à Nohant". L'auteure du Dernier amour de George Sand, dit aborder le sujet dans la neutralité, avec seulement de la curiosité et le besoin de savoir. On ne peut donc l'accuser de complaisance.
14 années de vie commune
Avec Alexandre Manceau- On sait que George Sand connut plusieurs périodes amoureuses, dont les acteurs les plus connus furent Musset et Chopin, sa relation avec Liszt conservant surtout un caractère amical. Mais ce qu'aborde le livre d'Evelyne Bloch- Dano, c'est l'époque suivant ces relations tumultueuses, c'est-à-dire le moment ou George Sand s'assagit. Elle le fait en compagnie d'un homme issu d'une famille modeste, qui est moins tourmenté par le génie de la poésie ou de la musique que ses prédécesseurs, Alexandre Manceau. Ce dernier n'est tout de même pas si loin des arts:il est graveur de son état.. "Ce ne fut pas un coup de foudre mais un amour fort". Le couple écoulera près de quinze années communes à Nohant. Presque "une vie conjugale" Celle-ci ne sera interrompue que par la mort prématurée d'Alexandre Manceau. Cette période de la vie de George Sand était jusque là très peu abordée par la littérature évoquant "la bonne dame de Nohant", des termes inappropriés selon l'auteure du livre. Evelyne Bloch-Dano et Jean-Yves Clément ont d'ailleurs regretté l'absence d'une biographie récente et complète de George Sand. Et pris leurs distances avec celle d'André Maurois (1952) pourtant passionnante et facile à lire, mais qui semble vouloir expliquer la succession d'aventures de George Sand par un certain handicap sensuel ayant entraîné une recherche incessante du plaisir...Allez savoir!
GG
Evelyne Bloch-Dano, Le dernier amour de George Sand", Ed. Grasset, 305 pages,20€
GG
Evelyne Bloch-Dano, Le dernier amour de George Sand", Ed. Grasset, 305 pages,20€