Un Jean Lassalle très béarnais et railleur, un Xavier Darcos quelque peu démotivé, un Alain Rousset serein... On peut ainsi décrire à grands traits l'état des trois prétendants au trône d'Aquitaine qui s'affrontaient, au demeurant avec la plus grande courtoisie, sur le plateau de France3 installé pour l'occasion dans les locaux de l'IJBA, l'Institut de Journalisme de Bordeaux-Aquitaine, dont les murs Alain Rousset n'a pas manqué de le rappeler, ont été financés par la région Aquitaine. L'occasion était ainsi donnée aux trois leaders de développer -sans doute une des dernières fois avant la fin de la campagne- leurs arguments devant les téléspectateurs et les auditeurs d'Aquitaine (le débat était retransmis en direct sur les radios locales France Bleu). Aura-t-il contribué à mieux informer ces derniers, et à faire sortir les abstentionnistes du bois? Rien n'est moins certain. C'est toutefois ce qu'a cherché Jean Lassalle en prenant le contrepied du discours technique, si ce n'est technocratique, de ses deux rivaux, ce qui n'a pas pour autant fait toute la lumière sur ses projets audacieux émis au cours de sa campagne. Le match avait, de plus, une allure de fin de partie puisque les journalistes n'avaient pas manqué de rappeler que le dernier sondage donne la liste Alain Rousset largement gagnante. Mais Jean Lassalle n'en dit pas moins toujours y croire. Il est persuadé de pouvoir puiser largement dans ce réservoir de voix qui se trouve du côté des abstentionnistes.
La LGV fait son chemin
De ces abstentions on a parlé d'ailleurs. Alain Rousset remarque que leur taux est toutefois légèrement inférieur à celui des européennes. Mais, à ses yeux, il y a une grande part de responsabilité du gouvernement qui n'a pas jugé utile de mettre en place une campagne d'information civique. Côté programme, le président sortant du Conseil Régional s'appuie sur son bilan, et énumère les orientations projetées. On aurait pu penser qu'il allait devoir ferrailler autour de ce que certains qualifient "de mariage de la carpe et du lapin" (fusion PS-écologistes) puisque les uns et les autres ne paraissaient pas, avant la campagne, sur la même longueur d'ondes en matière agricole, ainsi que sur le dossier de la LGV. Mais ni Xavier Darcos, ni Jean Lassalle, n'ont réussi à enfoncer le coin. Il est même apparu que les trois têtes de listes sont favorables à la LGV, Jean Lassalle paraissant s'y rallier. Voilà qui ne va pas ravir les opposants à la nouvelle voie, mais il est vrai que le verdict des électeurs de dimanche dernier ne semble pas avoir pris en compte ce dossier. Reste à voir dans quelle condition la couleuvre pourra être avalée par les uns et les autres.
La réforme territoriale programmée par le gouvernement a quant à elle surtout opposé Alain Rousset et Xavier Darcos, Jean Lassalle rejoignant sur ce sujet le chef de file socialiste. Mais pas de réponse à la question de savoir si la gauche réformerait la réforme si elle revenait au pouvoir. Xavier Darcos a critiqué quant à lui la stratégie des "coups" de Jean Lassalle, mettant en doute leur réalisme. Il considère par ailleurs qu'il est bon qu'un ministre aille sur le terrain, et il assure qu'il siègera au conseil régional.Avant de préciser qu'il poursuivra sa mission de ministre aussi longtemps que le Président de la République le lui demandera...
La réforme territoriale programmée par le gouvernement a quant à elle surtout opposé Alain Rousset et Xavier Darcos, Jean Lassalle rejoignant sur ce sujet le chef de file socialiste. Mais pas de réponse à la question de savoir si la gauche réformerait la réforme si elle revenait au pouvoir. Xavier Darcos a critiqué quant à lui la stratégie des "coups" de Jean Lassalle, mettant en doute leur réalisme. Il considère par ailleurs qu'il est bon qu'un ministre aille sur le terrain, et il assure qu'il siègera au conseil régional.Avant de préciser qu'il poursuivra sa mission de ministre aussi longtemps que le Président de la République le lui demandera...
Le débat avant et... pendant
Un extrait du débat que l'on retrouve en intégralité sur le site de France3. Précédé de quelques embrassades entre colistiers et supporters...