Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine vient d'être réélu président de l'Association des Régions de France (ARF), ce mercredi 27 avril 2010 à Paris (23 voix en sa faveur et deux votes blancs).
« 2004-2010 a été le mandat de la reconstruction de l'ARF et de l'apprentissage du partenariat. Je propose que le prochain mandat soit un mandat de combat pour le fait régional. J'entends poursuivre inlassablement le combat pour aller au bout de la décentralisation et faire reconnaître le rôle des Régions auprès de nos concitoyens, de l'Etat et des formations politiques. C'est là qu'est le sens de l'histoire » indique Alain Rousset. L'Association des Régions de France devra prendre une nouvelle dimension, se doter d'une nouvelle stratégie et imaginer de nouveaux moyens d'action pour relever les défis politiques, institutionnels et financiers des quatre (ou six) prochaines années. « Elle sera une véritable force de frappe au service du fait régional ».
Par ailleurs, dans une déclaration, les Présidents de Région demandent une audience au Président de la République. "Ils souhaitent rappeler en effet les conséquences de la réforme de la fiscalité qui prive désormais les Régions des moyens nécessaires à la poursuite des politiques qui viennent d'être largement approuvées par nos concitoyens.
"Ils estiment essentiel un acte III de la décentralisation, et réaffirment leurs inquiétudes quant aux conséquences de la réforme en débat au Parlement sur les compétences des collectivités locales, en contradiction avec les exigences de modernisation de notre pays et de la construction européenne.
"Les Présidents de Région déplorent le comportement du Gouvernement dans sa mise en cause permanente des Régions dont il ne cesse pourtant de solliciter leurs contributions financières dans des domaines qui ne sont pas de leurs compétences. La situation financière de l'Etat est particulièrement préoccupante et les Régions refusent de devenir une simple variable d'ajustement budgétaire. Elles ne sont pas des services extérieurs de l'Etat.
"Ils appellent donc solennellement l'attention du Président de la République sur l'incapacité dans laquelle les Régions se trouveraient de répondre à l'ensemble de ces sollicitations sans une profonde évolution des relations entre l'Etat et les Régions, et souhaitent donc le rencontrer au plus vite."
« 2004-2010 a été le mandat de la reconstruction de l'ARF et de l'apprentissage du partenariat. Je propose que le prochain mandat soit un mandat de combat pour le fait régional. J'entends poursuivre inlassablement le combat pour aller au bout de la décentralisation et faire reconnaître le rôle des Régions auprès de nos concitoyens, de l'Etat et des formations politiques. C'est là qu'est le sens de l'histoire » indique Alain Rousset. L'Association des Régions de France devra prendre une nouvelle dimension, se doter d'une nouvelle stratégie et imaginer de nouveaux moyens d'action pour relever les défis politiques, institutionnels et financiers des quatre (ou six) prochaines années. « Elle sera une véritable force de frappe au service du fait régional ».
Par ailleurs, dans une déclaration, les Présidents de Région demandent une audience au Président de la République. "Ils souhaitent rappeler en effet les conséquences de la réforme de la fiscalité qui prive désormais les Régions des moyens nécessaires à la poursuite des politiques qui viennent d'être largement approuvées par nos concitoyens.
"Ils estiment essentiel un acte III de la décentralisation, et réaffirment leurs inquiétudes quant aux conséquences de la réforme en débat au Parlement sur les compétences des collectivités locales, en contradiction avec les exigences de modernisation de notre pays et de la construction européenne.
"Les Présidents de Région déplorent le comportement du Gouvernement dans sa mise en cause permanente des Régions dont il ne cesse pourtant de solliciter leurs contributions financières dans des domaines qui ne sont pas de leurs compétences. La situation financière de l'Etat est particulièrement préoccupante et les Régions refusent de devenir une simple variable d'ajustement budgétaire. Elles ne sont pas des services extérieurs de l'Etat.
"Ils appellent donc solennellement l'attention du Président de la République sur l'incapacité dans laquelle les Régions se trouveraient de répondre à l'ensemble de ces sollicitations sans une profonde évolution des relations entre l'Etat et les Régions, et souhaitent donc le rencontrer au plus vite."
Martin Malvy porte-parole
Alain Rousset sera entouré par un premier vice-président Jean-Paul Huchon (PS., Ile-de-France),un porte-parole, Martin Malvy (PS., Midi-Pyrénées) qui succède à Ségolène Royal (PS., Poitou-Charentes). Le poste de trésorier revient à Claude Gewerc (PS., Picardie). Deux autres présidents socialistes avaient annoncé leur candidature, Michel Vauzelle (Provence-Alpes-Côte d'Azur) et Jacques Auxiette (Pays de la Loire). M. Vauzelle a été le premier à se retirer, suivi par M. Auxiette à l'issue d'un tour de table qui donnait M. Rousset gagnant. Alain Rousset a indiqué après son élection que d'autres vice-présidences seraient créées et que la direction de l'ARF serait pluraliste.
Notre commentaire-Le président de l'Aquitaine et de l'ARF, après cette reconduction, et suite au triomphe socialiste au cours des dernières élections régionales, se trouve donc dans la position du représentant du fait régional et des adversaires du gouvernement et de Nicolas Sarkozy. C'est pour lui une excellente occasion d'affirmer une stature nationale qui, il faut bien le dire, jusque là, lui faisait défaut. Il est évident que les régions et leurs dirigeants, forts de leurs chiffres entendent s'affirmer face au gouvernement central. Leurs arguments de manquent pas, en particulier à propos de cette réforme territoriale qui doit, dans quatre ans, réduire le nombre des élus et en faire des conseillers hybrides partagés entre le département et la région. Avec leur demande d'audience au Président de la République, et leur projet d'acte3 de la régionalisation, ils le mettent au pied du mur. Mais la tactique est une chose, et la raison est une autre. Sans doute ne doivent-ils pas, non plus, tomber dans le piège d'un projet faisant de la France un puzzle ruineux qui ressemblerait à une restauration du pays de l'Ancien Régime...
Gilbert Garrouty (avec communiqués)
Notre commentaire-Le président de l'Aquitaine et de l'ARF, après cette reconduction, et suite au triomphe socialiste au cours des dernières élections régionales, se trouve donc dans la position du représentant du fait régional et des adversaires du gouvernement et de Nicolas Sarkozy. C'est pour lui une excellente occasion d'affirmer une stature nationale qui, il faut bien le dire, jusque là, lui faisait défaut. Il est évident que les régions et leurs dirigeants, forts de leurs chiffres entendent s'affirmer face au gouvernement central. Leurs arguments de manquent pas, en particulier à propos de cette réforme territoriale qui doit, dans quatre ans, réduire le nombre des élus et en faire des conseillers hybrides partagés entre le département et la région. Avec leur demande d'audience au Président de la République, et leur projet d'acte3 de la régionalisation, ils le mettent au pied du mur. Mais la tactique est une chose, et la raison est une autre. Sans doute ne doivent-ils pas, non plus, tomber dans le piège d'un projet faisant de la France un puzzle ruineux qui ressemblerait à une restauration du pays de l'Ancien Régime...
Gilbert Garrouty (avec communiqués)