Le maire de Bordeaux Pierre Hurmic a adressé la lettre suivante aux sénateurs de la Gironde
Alain CAZABONNE, Nathalie DELATTRE, Herve GILLE, Laurence HARRIBEY, Florence LASSARADE, Monique DE MARCO à propos du " projet de loi remettant en cause l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes":
"Vous examinez ce jour le « Projet de loi relatif aux conditions de mise sur le marche de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières ». Je souhaite par ce courrier vous transmettre mon positionnement en tant que Maire de Bordeaux.
Ce texte représente une inquiétante remise en cause de l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes, en place depuis deux ans seulement, en exécution de la Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages du 8 aout 2016. Comme vous le savez, cette loi fut une conquête citoyenne arrachée de haute lutte par les apiculteurs et les écologistes dans la société civile et les instances électives.
En déposant ce nouveau projet de loi, le Gouvernement décide de faire exception avec l'autorisation jusqu'en 2023 de ces produits pour les cultivateurs de betterave. Ce recul face aux professionnels d'un secteur ayant un poids économique certain est inacceptable : c'est ouvrir une brèche, une boite de pandore : après la betterave, on parle déjà de la noisette, largement cultivée en région Nouvelle Aquitaine.
Je le rappelle, l'utilisation des néonicotinoïdes sur des millions d'hectares et de très nombreuses cultures a conduit a une contamination chronique et prolongée de nos écosystèmes. Elle est a l'origine de la disparition de nombreux insectes, notamment des pollinisateurs auxiliaires de culture dont l'abeille. Rappelons que 84% des cultures en Europe dépendent de la pollinisation, menaçant directement la sécurité alimentaire. Au-delà, ces pesticides sont également responsables de la disparition de 80% des populations d'insectes en Europe.
Le Groupe de travail sur les pesticides systémiques, compose de 29 experts internationaux indépendants, a déclaré que ces pesticides étaient également « nocifs » pour la sante humaine, puisque non-sélectifs, systémiques, préventifs, systématiques et persistants !
Des mesures d'accompagnement des agriculteurs dans la mutation de leur modèle de production doivent être mises en place de manière urgente".
Alain CAZABONNE, Nathalie DELATTRE, Herve GILLE, Laurence HARRIBEY, Florence LASSARADE, Monique DE MARCO à propos du " projet de loi remettant en cause l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes":
"Vous examinez ce jour le « Projet de loi relatif aux conditions de mise sur le marche de certains produits phytopharmaceutiques en cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières ». Je souhaite par ce courrier vous transmettre mon positionnement en tant que Maire de Bordeaux.
Ce texte représente une inquiétante remise en cause de l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes, en place depuis deux ans seulement, en exécution de la Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages du 8 aout 2016. Comme vous le savez, cette loi fut une conquête citoyenne arrachée de haute lutte par les apiculteurs et les écologistes dans la société civile et les instances électives.
En déposant ce nouveau projet de loi, le Gouvernement décide de faire exception avec l'autorisation jusqu'en 2023 de ces produits pour les cultivateurs de betterave. Ce recul face aux professionnels d'un secteur ayant un poids économique certain est inacceptable : c'est ouvrir une brèche, une boite de pandore : après la betterave, on parle déjà de la noisette, largement cultivée en région Nouvelle Aquitaine.
Je le rappelle, l'utilisation des néonicotinoïdes sur des millions d'hectares et de très nombreuses cultures a conduit a une contamination chronique et prolongée de nos écosystèmes. Elle est a l'origine de la disparition de nombreux insectes, notamment des pollinisateurs auxiliaires de culture dont l'abeille. Rappelons que 84% des cultures en Europe dépendent de la pollinisation, menaçant directement la sécurité alimentaire. Au-delà, ces pesticides sont également responsables de la disparition de 80% des populations d'insectes en Europe.
Le Groupe de travail sur les pesticides systémiques, compose de 29 experts internationaux indépendants, a déclaré que ces pesticides étaient également « nocifs » pour la sante humaine, puisque non-sélectifs, systémiques, préventifs, systématiques et persistants !
Des mesures d'accompagnement des agriculteurs dans la mutation de leur modèle de production doivent être mises en place de manière urgente".