La journée européenne du patrimoine du 19 septembre fait affluer les initiatives. Si Bordeaux avec Evento regarde vers le futur, Bergerac,elle, se tourne vers le passé, ce qui a du moins le mérite de reposer sur le réel de ce qui a été. L'histoire de la ville est fortement marquée par les guerres médiévales, la présence anglaise, la Dordogne, le vin et son transport en gabarre. mais jusqu'ici tout cela n'était que diversement rappelé et mis en valeur. La création d'un "Centre d'interprétation de l'Architecture et du Patrimoine" -installé au Musée du Vin et de la batellerie- va permettre de rassembler nombre des témoignages de ce riche passé qui n'est pas sans influence sur le présent et sur l'avenir. Il va aussi donner un sérieux atout à Bergerac pour obtenir le label de "Ville d'Art et d'Histoire". Concrètement, il offrira aux Bergeracois, aux Périgordins, et à tous ceux qui passent par la ville dite de Cyrano, un équipement culturel de proximité ainsi que des expositions permanentes et thématiques, ou encore des conférences. Un excellent moyen de mise en valeur de l'existant, c'est-à dire collections picturales, cartes, gravures, plans, vestiges archéologiques, pièces de tonnellerie ou de batellerie. Mais aussi pour le visiteur une intéressante facilité de découverte ou de redécouverte. L'initiative présente donc un grand intérêt sur le plan culturel et éducatif, tout en apportant de l'eau au moulin du commerce local.
2009:500 ans de l'ancien pont
La première exposition est consacrée aux 500 ans de l'ancien pont. Les responsables culturels de la ville expliquent:
"Année anniversaire de la courageuse entreprise de reconstruction du grand pont de Bergerac dans
laquelle, il y a cinq siècles, s’engageaient les consuls de cette ville, 2009 procure l’occasion de
revisiter la longue histoire du franchissement de la Dordogne à Bergerac.
Une exposition, installée au Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine Bergeracois
(CIAPB) conçue à la lumière de recherches récentes, appuyées conjointement sur l’analyse des
sources textuelles et archéologiques disponibles, abordera cette Histoire de Bergerac au plus loin
de ses racines.
L’histoire de l’Ancien Pont : une exposition riche d’enseignements
"Histoire complexe que celle de ce pont maintes fois ruiné, tantôt par les eaux, tantôt par la
fureur des hommes ou l’incapacité de ceux-ci, durant certaines périodes sombres, de financer
le lourd entretien que nécessitait sa structure. Parcourir cette longue histoire conduira ainsi
à voir défiler tous les grands événements qui ponctuèrent et caractérisèrent les périodes que
regroupent les six siècles durant lesquelles le vieil ouvrage resta en service.
Dans l’exposition, une maquette aidera à percevoir, dans sa matérialité, l’architecture de
ce pont dont seule subsiste aujourd’hui la culée qui l’ancrait en rive gauche; ruine d’où
se découvre véritablement l’identité Bergerac, à travers un point de vue remarquable
sur la façade fluviale de la ville, la masse monumentale de son pont du XIXe s.
et le vide émouvant de ses grands quais désertés.
Retour sur les techniques de construction des grands ouvrages
L’exposition s’efforcera de ne pas oublier d’aborder cette importante question des
techniques sollicitées dans la réalisation des ponts, de ces ouvrages dont la
construction fut souvent, et reste parfois encore, un défi que relèvent les
ingénieurs pour le bien public. D’autant qu’en se multipliant sur le domaine de la
commune de Bergerac, où l’on en dénombre aujourd’hui trois et bientôt quatre,
et en restituant l’image du premier qui y servit à franchir le fleuve au Moyen-Age,
c’est toute l’évolution technologique qui marqua l’histoire de l’édification
de ces ouvrages d’art qui peut être appréhendée. L’architecture du pont médiéval
illustre le temps de la maçonnerie de pierre et de chaux et surtout la domination
de la charpente de bois dressée par des maîtres sur les bases d’un savoir
empirique. Avec le pont des années 1820, au corps maçonné de pierres et de
briques, s’amorce le temps du pont à la statique préalablement calculé par des
ingénieurs dont l’audace allait être bientôt décuplée par les matériaux
innovants mis à leur disposition par la Révolution Industrielle. Certes modeste
mais représentatif du triomphe que connut le fer à la fin du XIXe s., le pont
de chemin de fer des Gilets témoigne ainsi de la période marquée par les
immenses succès de la Société Eiffel. Le pont routier Louis Pimont, mis en
service en 1975, rappelle quant à lui la formidable potentialité de la
technique du béton précontraint.
Replonger dans l’Histoire pour imaginer et construire le futur
L’exposition se terminera par l’évocation des données écologiques que doivent aujourd’hui
prendre en compte les ouvrages de franchissement. Cela en découvrant le projet du pont qui
sera prochainement lancé à l’initiative du Département de la Dordogne, à l’aval de Bergerac,
dans lequel la conception de l’ouvrage doit permettre le complet respect de frayères de poissons
anadromes.
Abordé dans le contexte spatial du vieux secteur traversier autour duquel s’articula la construction
urbaine et territoriale de la commune de Bergerac, ce parcours dans l’histoire des ponts n’omettra
pas ainsi de tenter de montrer toute la continuité qui lie le passé à l’avenir."
"Année anniversaire de la courageuse entreprise de reconstruction du grand pont de Bergerac dans
laquelle, il y a cinq siècles, s’engageaient les consuls de cette ville, 2009 procure l’occasion de
revisiter la longue histoire du franchissement de la Dordogne à Bergerac.
Une exposition, installée au Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine Bergeracois
(CIAPB) conçue à la lumière de recherches récentes, appuyées conjointement sur l’analyse des
sources textuelles et archéologiques disponibles, abordera cette Histoire de Bergerac au plus loin
de ses racines.
L’histoire de l’Ancien Pont : une exposition riche d’enseignements
"Histoire complexe que celle de ce pont maintes fois ruiné, tantôt par les eaux, tantôt par la
fureur des hommes ou l’incapacité de ceux-ci, durant certaines périodes sombres, de financer
le lourd entretien que nécessitait sa structure. Parcourir cette longue histoire conduira ainsi
à voir défiler tous les grands événements qui ponctuèrent et caractérisèrent les périodes que
regroupent les six siècles durant lesquelles le vieil ouvrage resta en service.
Dans l’exposition, une maquette aidera à percevoir, dans sa matérialité, l’architecture de
ce pont dont seule subsiste aujourd’hui la culée qui l’ancrait en rive gauche; ruine d’où
se découvre véritablement l’identité Bergerac, à travers un point de vue remarquable
sur la façade fluviale de la ville, la masse monumentale de son pont du XIXe s.
et le vide émouvant de ses grands quais désertés.
Retour sur les techniques de construction des grands ouvrages
L’exposition s’efforcera de ne pas oublier d’aborder cette importante question des
techniques sollicitées dans la réalisation des ponts, de ces ouvrages dont la
construction fut souvent, et reste parfois encore, un défi que relèvent les
ingénieurs pour le bien public. D’autant qu’en se multipliant sur le domaine de la
commune de Bergerac, où l’on en dénombre aujourd’hui trois et bientôt quatre,
et en restituant l’image du premier qui y servit à franchir le fleuve au Moyen-Age,
c’est toute l’évolution technologique qui marqua l’histoire de l’édification
de ces ouvrages d’art qui peut être appréhendée. L’architecture du pont médiéval
illustre le temps de la maçonnerie de pierre et de chaux et surtout la domination
de la charpente de bois dressée par des maîtres sur les bases d’un savoir
empirique. Avec le pont des années 1820, au corps maçonné de pierres et de
briques, s’amorce le temps du pont à la statique préalablement calculé par des
ingénieurs dont l’audace allait être bientôt décuplée par les matériaux
innovants mis à leur disposition par la Révolution Industrielle. Certes modeste
mais représentatif du triomphe que connut le fer à la fin du XIXe s., le pont
de chemin de fer des Gilets témoigne ainsi de la période marquée par les
immenses succès de la Société Eiffel. Le pont routier Louis Pimont, mis en
service en 1975, rappelle quant à lui la formidable potentialité de la
technique du béton précontraint.
Replonger dans l’Histoire pour imaginer et construire le futur
L’exposition se terminera par l’évocation des données écologiques que doivent aujourd’hui
prendre en compte les ouvrages de franchissement. Cela en découvrant le projet du pont qui
sera prochainement lancé à l’initiative du Département de la Dordogne, à l’aval de Bergerac,
dans lequel la conception de l’ouvrage doit permettre le complet respect de frayères de poissons
anadromes.
Abordé dans le contexte spatial du vieux secteur traversier autour duquel s’articula la construction
urbaine et territoriale de la commune de Bergerac, ce parcours dans l’histoire des ponts n’omettra
pas ainsi de tenter de montrer toute la continuité qui lie le passé à l’avenir."
Le 19 septembre à Bergerac
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