Fragonard:"l'art d'aimer au jardin" (phDR)
Le jardinage serait-il, au fond, une éducation sentimentale ? C’est la grave question que posera Florence Mothe dans sa dernière conférence sur le thème des Jardins des cinq sens qui sera donnée le dimanche 30 juin à 17 h au château de Mongenan.
Si l’on en croit les fabliaux du moyen-âge et les poètes de la renaissance, il est clair que l’amour est une de activités les mieux accordées au jardinage, le jardin étant le lieu du beau, de tous les plaisirs du sens et de l’âme, et aussi celui des couleurs, de la douceur et des parfums.
Mais à y regarder de plus près, on sait depuis le Sistema Naturae de Linné que les plantes ont, elles aussi, des affaires sentimentales et vingt-quatre manières différentes de faire l’amour, de la plus prosaïque à la plus sophistiquée. Le jardin serait donc le lieu d’une vaste partouze du monde végétal qui verrait se mêler allégrement les plantes sexuées et celles qui ne le sont pas, celles qui invitent les insectes à leurs ébats, les oiseaux et même l’homme. La reproduction des espèces végétales n’est donc pas seulement une merveilleuse aventure des aléas de la nature. Elle requiert sa part d’impondérable, sa fatalité et, de temps en temps, la main de l’homme pour créer de nouvelles variétés.
Du coup, les amoureux à quatre pattes, les chiens, les chats, les lapins aiment s’aimer dans les jardins. Les amoureux à deux pattes aussi comme en témoignent d’innombrables œuvres picturales et de non moins innombrables anecdotes qui racontent Versailles en détail.
Jolie conclusion pour cette deuxième série de printemps à Mongenan qui cède la place à partir du 7 juillet à une nouvelle série, donnée également chaque dimanche à 17 h, « Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage… » qui inaugurera une nouvelle manière de visiter la Gironde, avec Montesquieu pour guide, jusqu’au 15 septembre prochain.
F.M.
Si l’on en croit les fabliaux du moyen-âge et les poètes de la renaissance, il est clair que l’amour est une de activités les mieux accordées au jardinage, le jardin étant le lieu du beau, de tous les plaisirs du sens et de l’âme, et aussi celui des couleurs, de la douceur et des parfums.
Mais à y regarder de plus près, on sait depuis le Sistema Naturae de Linné que les plantes ont, elles aussi, des affaires sentimentales et vingt-quatre manières différentes de faire l’amour, de la plus prosaïque à la plus sophistiquée. Le jardin serait donc le lieu d’une vaste partouze du monde végétal qui verrait se mêler allégrement les plantes sexuées et celles qui ne le sont pas, celles qui invitent les insectes à leurs ébats, les oiseaux et même l’homme. La reproduction des espèces végétales n’est donc pas seulement une merveilleuse aventure des aléas de la nature. Elle requiert sa part d’impondérable, sa fatalité et, de temps en temps, la main de l’homme pour créer de nouvelles variétés.
Du coup, les amoureux à quatre pattes, les chiens, les chats, les lapins aiment s’aimer dans les jardins. Les amoureux à deux pattes aussi comme en témoignent d’innombrables œuvres picturales et de non moins innombrables anecdotes qui racontent Versailles en détail.
Jolie conclusion pour cette deuxième série de printemps à Mongenan qui cède la place à partir du 7 juillet à une nouvelle série, donnée également chaque dimanche à 17 h, « Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage… » qui inaugurera une nouvelle manière de visiter la Gironde, avec Montesquieu pour guide, jusqu’au 15 septembre prochain.
F.M.