Coucher de soleil tabacole (ph R.D)
Une réunion qui a rassemblé plus de 400 producteurs et techniciens de la coopérative des planteurs de tabacs de Garonne Adour (T.G.A) s’est déroulée sur une exploitation des Pyrénées Atlantiques le 24 septembre dernier pour parler de l’avenir de la profession tabacole et faire le point sur les nouveautés techniques en matière de chantier de récolte en tabac Virginie et Burley.Christophe Congues, Président de la Fédération régionale des planteurs de tabac, Etienne van Gestel, Président de la coopérative T.G.A et Robert Polese, Président de la caisse d’assurance (photo) ont expliqué le point de vue de la coopérative sur les projets à venir.
Un contexte défavorable : Dans un monde agricole en mutation, en crise, avec un coût de main d’oeuvre élevé, un marché concentré à l’extrême et mondialisé, un monde politique qui n’est plus le soutien qu’il était, et la suppression des primes qui représentaient 60% du produit brut du producteur, la tabaculture doit s’adapter à la réalité d’autres cultures. Dès 2010, il sera nécessaire de planter avant de connaître les prix du marché
Dans ce contexte, la coopérative TGA a décidé de réagir et de construire un projet de conquête pour relever ces défis et notamment pour être en mesure de permettre aux petites et moyennes exploitations de poursuivre la culture, de développer la production de tabac sur l’ensemble du territoire, de s’inscrire dans une démarche d’agriculture environnementale, de renforcer la cohésion d’un collectif solide et engagé pour le développement de la filière.
Un contexte défavorable : Dans un monde agricole en mutation, en crise, avec un coût de main d’oeuvre élevé, un marché concentré à l’extrême et mondialisé, un monde politique qui n’est plus le soutien qu’il était, et la suppression des primes qui représentaient 60% du produit brut du producteur, la tabaculture doit s’adapter à la réalité d’autres cultures. Dès 2010, il sera nécessaire de planter avant de connaître les prix du marché
Dans ce contexte, la coopérative TGA a décidé de réagir et de construire un projet de conquête pour relever ces défis et notamment pour être en mesure de permettre aux petites et moyennes exploitations de poursuivre la culture, de développer la production de tabac sur l’ensemble du territoire, de s’inscrire dans une démarche d’agriculture environnementale, de renforcer la cohésion d’un collectif solide et engagé pour le développement de la filière.
Un projet ambitieux
Un projet ambitieux, motivant et concret fondé sur les atouts et les ressources existantes et disponibles, fruit d’une coopération entre producteurs et salariés. Les planteurs du Sud-Ouest savent produire des tabacs de qualité, créer des goûts, fabriquer des saveurs…
Avec Traditab, filiale de TGA créée en 2007 basée à Tonneins, ils ont acquis une connaissance du marché, des consommateurs, des industriels, des buralistes…et veulent anticiper les évolutions et innover. Pour Christophe Congues, Etienne van Gestel et Robert Polese, en 2013 Tabac Garonne Adour devra produire et commercialiser des tabacs pour assurer un revenu décent aux producteurs, et défendre le rôle social de la tabaculture dans la région. Pour cela, la coopérative a élaborée une stratégie pour fournir une marge directe minimum de 2500 € / ha aux producteurs. Elle s’inscrit dans un collectif «grand Sud-Ouest», qui cultive 2500 à 3000 ha pour 7500 tonnes de tabac, soit 60% de la production nationale. Elle cherche d’autres manières de valoriser le tabac, pas nécessairement pour le fumer mais dans le secteur du parfum, de la santé, ou d’autres.
Une vision pour s’adapter à un monde qui change : Les dirigeants de TGA exposent ensuite leur stratégie en 4 volets:
• Le Marché: il faut construire la confiance entre les acteurs «Sud-Ouest» par l’action commune afin d’orienter la stratégie nationale et de contribuer à faire de l’usine de Sarlat un outil adapté à l’évolution de nos besoins.
• La Culture : il est nécessaire de fédérer des groupes de producteurs volontaires pour construire et partager des ateliers mécanisés, élaborer un schéma de production Virginie basé sur des surfaces importantes (50 ha par groupe) qui permette l’optimisation d’équipements de mécanisation, de capitaliser sur les marges de progrès connues et mal exploitées par un grand nombre de producteurs.
• Le Progrès : Il faut des indicateurs qui permettent aux producteurs de prendre des décisions en temps voulu, d’instaurer la notion de contrat d’objectif d’amélioration avec chaque producteur, de développer des groupes d’échange de pratiques.
• Le Fonctionnement : Il faut aussi construire une structure qui permette de décider plus rapidement !
La coopérative TGA, basée à Tonneins est présidée par Etienne Van Gestel. C’est l’une des 7 coopératives tabacoles françaises, qui couvre 5 départements: Gironde; Lande, Pyrénées-atlantiques, Hautes-Pyrénées et Lot et Garonne, le berceau de la culture du tabac en France. La coopérative compte 535 adhérents pour 1171 ha (Burley, Virginie et Brun) et produit chaque année autour de 3500 tonnes de tabac traités à l’usine de Sarlat. La coopérative emploie 16 salariés permanents (services techniques et administratifs) et a créée en 2007 sa filiale «Traditab» pour produire un scaferlatis à rouler vendu essentiellement en France.
René Delon
Photo Z. Imazatene : de gauche à droite : C. Congues, E. Van Gestel et R. Polese
Avec Traditab, filiale de TGA créée en 2007 basée à Tonneins, ils ont acquis une connaissance du marché, des consommateurs, des industriels, des buralistes…et veulent anticiper les évolutions et innover. Pour Christophe Congues, Etienne van Gestel et Robert Polese, en 2013 Tabac Garonne Adour devra produire et commercialiser des tabacs pour assurer un revenu décent aux producteurs, et défendre le rôle social de la tabaculture dans la région. Pour cela, la coopérative a élaborée une stratégie pour fournir une marge directe minimum de 2500 € / ha aux producteurs. Elle s’inscrit dans un collectif «grand Sud-Ouest», qui cultive 2500 à 3000 ha pour 7500 tonnes de tabac, soit 60% de la production nationale. Elle cherche d’autres manières de valoriser le tabac, pas nécessairement pour le fumer mais dans le secteur du parfum, de la santé, ou d’autres.
Une vision pour s’adapter à un monde qui change : Les dirigeants de TGA exposent ensuite leur stratégie en 4 volets:
• Le Marché: il faut construire la confiance entre les acteurs «Sud-Ouest» par l’action commune afin d’orienter la stratégie nationale et de contribuer à faire de l’usine de Sarlat un outil adapté à l’évolution de nos besoins.
• La Culture : il est nécessaire de fédérer des groupes de producteurs volontaires pour construire et partager des ateliers mécanisés, élaborer un schéma de production Virginie basé sur des surfaces importantes (50 ha par groupe) qui permette l’optimisation d’équipements de mécanisation, de capitaliser sur les marges de progrès connues et mal exploitées par un grand nombre de producteurs.
• Le Progrès : Il faut des indicateurs qui permettent aux producteurs de prendre des décisions en temps voulu, d’instaurer la notion de contrat d’objectif d’amélioration avec chaque producteur, de développer des groupes d’échange de pratiques.
• Le Fonctionnement : Il faut aussi construire une structure qui permette de décider plus rapidement !
La coopérative TGA, basée à Tonneins est présidée par Etienne Van Gestel. C’est l’une des 7 coopératives tabacoles françaises, qui couvre 5 départements: Gironde; Lande, Pyrénées-atlantiques, Hautes-Pyrénées et Lot et Garonne, le berceau de la culture du tabac en France. La coopérative compte 535 adhérents pour 1171 ha (Burley, Virginie et Brun) et produit chaque année autour de 3500 tonnes de tabac traités à l’usine de Sarlat. La coopérative emploie 16 salariés permanents (services techniques et administratifs) et a créée en 2007 sa filiale «Traditab» pour produire un scaferlatis à rouler vendu essentiellement en France.
René Delon
Photo Z. Imazatene : de gauche à droite : C. Congues, E. Van Gestel et R. Polese
Chiffres à méditer
NDLR:-En 2004 la France cultivait 8 136ha de tabac et en produisait 22 000 tonnes. En 2008, les surfaces étaient tombées à 6 580 ha et la production à 17 000 tonnes.
Parallèlement (source Agreste) le solde déficitaire du commerce du tabac qui était de 1074 millions d'euros en 1996 atteignait 1377 millions en 2007 et 1104 millions en 2008. D'autre part dans une étude de l'INSEE on remarque que si la consommation nationale de tabac a fortement baissé, la part consacrée au tabac dans le budget des ménages a augmenté en raison de la hausse des prix imposée par l'Etat.
Parallèlement (source Agreste) le solde déficitaire du commerce du tabac qui était de 1074 millions d'euros en 1996 atteignait 1377 millions en 2007 et 1104 millions en 2008. D'autre part dans une étude de l'INSEE on remarque que si la consommation nationale de tabac a fortement baissé, la part consacrée au tabac dans le budget des ménages a augmenté en raison de la hausse des prix imposée par l'Etat.