PH Centre d'Information sur l'eau
Les habitants du quart sud-ouest de la France (Aquitaine,Limousin, Midi-Pyrénées) sont globalement satisfaits du service de l'eau et de sa qualité. C'est ce qui ressort des résultats d'une enquête TNS-Sofres qui viennent d'être présentés au Club de la Presse de Bordeaux, par le Centre d'Information sur l'eau. Pour autant, cet organisme qui est l'émanation des grandes compagnies de distribution du précieux liquide, ne répond pas à toutes les questions, notamment le pourquoi des disparités de prix d'une commune à l'autre -bien qu'elles soient parfois voisines- pas plus qu'aux différences de tarification entre compagnies et régies, ou à la position des populations vis-à-vis de la création de réserves en eau. Sur fond de l'affaire de Sivens, un tel éclairage eut pourtant été intéressant. Sur ce sujet on verra d'ailleurs que le Lot-et-Garonne agricole s'engage sur la voie de la contestation estimant qu'il est maintenant fait barrage à toute initiative de création de retenues d'eau. Mais il est vrai que le sondage porte sur 2013, et que la sensibilisation était moindre.
Marillys Macé (Ph Paysud)
Néanmoins on peut retenir de cette étude que les Français du sud-ouest:
- préfèrent un peu plus que les autres l'eau du robinet (70% en boivent contre 65% au plan national) et 40% achètent de l'eau en bouteille (51% en moyenne);
- 69 % (égal à la moyenne française) sont satisfaits du goût de l'eau du robinet;
- le quart sud-ouest est plus inquiet que la moyenne nationale à propos des ressources en eau. 80% des personnes estiment qu'il s'agit d'une ressource limitée;
- mais les habitants de la région sont un peu moins convaincus que le reste des Français de la nécessité d'investissements lourds pour traiter l'eau et dépolluer les eaux usées;
- les habitants du sud-ouest sont plus satisfaits que la moyenne des Français de la présentation de la facture de l'eau qu'ils jugent facile à comprendre. Leur perception du prix de l'eau correspond à celle des Français -68% la jugent chère- bien qu'ils affichent une méconnaissance du prix au m3.