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Bérangère Couillard, Secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée de l’Écologie vient de dévoiler un plan de sécurité pour la chasse en 2023.
La ministre constate: "Malgré une baisse importante du nombre d’accidents corporels et mortels depuis 20 ans, 90 accidents de chasse sont encore recensés en 2021 dont 8 mortels. Les premières victimes restent majoritairement les chasseurs, mais dans 2 accidents mortels sur 10, ce sont des usagers de la nature qui sont concernés. Concilier le partage de l’espace naturel nécessite d’apaiser les tensions que l’on observe. À défaut, les crispations ne feront que croître. C’est pourquoi, en m’appuyant sur le rapport d’information sénatorial publié il y a quelques mois, j’ai lancé une consultation avec toutes les partiesprenantes, afin d’apporter une réponse concrète et forte, à tous les usagers de la nature. Tous les ans, 1 million de Français pratiquent la chasse. La chasse, notamment à des fins de régulation des populations de grands gibiers, fait partie des pratiques nécessaires sur nos territoires. Elle doit poursuivre sa modernisation et répondre aux attentes de nos concitoyens"
PARMI LES MESURES ANNONCEES
-Renforcement de la formation des chasseurs. Au-delà des rappels théoriques, un temps de manipulation pratique lors de ces formations sera généralisé par les fédérations de chasseurs.
OBJECTIF : 1 chasseur sur 2 formé d’ici 2025. Tous les chasseurs au plus tard en 2029..
-Instaurer une formation obligatoire de tous les organisateurs de battue
OBJECTIF : 1 chasseur sur 5 formé pour encadrer les battues d’ici fin 2025, soit 200 000 chasseurs
- Améliorer le suivi de détention des armes et le contrôle de l’inscription au fichier national des personnes interdites d’acquisition et de détention des armes.
-Favoriser les pratiques de chasse les plus sûres: tirs postés, traque-affut..
-Renforcer les peines complémentaires en cas de condamnations suite à un accident
-Interdire la pratique de la chasse sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants
-Renforcer et harmoniser le corpus de règles de sécurité
L’État fixera un cadre commun sur tout le territoire (respect de l’angle de tir des 30 degrés, généralisation des gilets fluos, interdiction des tirs non-fichants, rappel avant battue des règles de sécurité) dès la saison 2023-2024
-Généraliser l’utilisation d’un témoin de chambre vide. La visibilité de ce témoin dans la culasse de l’arme permet d’en garantir la neutralisation et la rendre visible de tous.
-Créer une application numérique d’État sur les lieux et temps de chasse
-Favoriser les espaces de dialogue entre usagers de la nature et collectivités territoriales, avec au moins un débat annuel dans chaque département
La ministre constate: "Malgré une baisse importante du nombre d’accidents corporels et mortels depuis 20 ans, 90 accidents de chasse sont encore recensés en 2021 dont 8 mortels. Les premières victimes restent majoritairement les chasseurs, mais dans 2 accidents mortels sur 10, ce sont des usagers de la nature qui sont concernés. Concilier le partage de l’espace naturel nécessite d’apaiser les tensions que l’on observe. À défaut, les crispations ne feront que croître. C’est pourquoi, en m’appuyant sur le rapport d’information sénatorial publié il y a quelques mois, j’ai lancé une consultation avec toutes les partiesprenantes, afin d’apporter une réponse concrète et forte, à tous les usagers de la nature. Tous les ans, 1 million de Français pratiquent la chasse. La chasse, notamment à des fins de régulation des populations de grands gibiers, fait partie des pratiques nécessaires sur nos territoires. Elle doit poursuivre sa modernisation et répondre aux attentes de nos concitoyens"
PARMI LES MESURES ANNONCEES
-Renforcement de la formation des chasseurs. Au-delà des rappels théoriques, un temps de manipulation pratique lors de ces formations sera généralisé par les fédérations de chasseurs.
OBJECTIF : 1 chasseur sur 2 formé d’ici 2025. Tous les chasseurs au plus tard en 2029..
-Instaurer une formation obligatoire de tous les organisateurs de battue
OBJECTIF : 1 chasseur sur 5 formé pour encadrer les battues d’ici fin 2025, soit 200 000 chasseurs
- Améliorer le suivi de détention des armes et le contrôle de l’inscription au fichier national des personnes interdites d’acquisition et de détention des armes.
-Favoriser les pratiques de chasse les plus sûres: tirs postés, traque-affut..
-Renforcer les peines complémentaires en cas de condamnations suite à un accident
-Interdire la pratique de la chasse sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants
-Renforcer et harmoniser le corpus de règles de sécurité
L’État fixera un cadre commun sur tout le territoire (respect de l’angle de tir des 30 degrés, généralisation des gilets fluos, interdiction des tirs non-fichants, rappel avant battue des règles de sécurité) dès la saison 2023-2024
-Généraliser l’utilisation d’un témoin de chambre vide. La visibilité de ce témoin dans la culasse de l’arme permet d’en garantir la neutralisation et la rendre visible de tous.
-Créer une application numérique d’État sur les lieux et temps de chasse
-Favoriser les espaces de dialogue entre usagers de la nature et collectivités territoriales, avec au moins un débat annuel dans chaque département
Le plan critiqué
Association Stephane Lamart (et Animal Cross, ASPAS, Fondation Brigitte Bardot, Humanité & Biodiversité, LPO, One Voice, SFEPM, Un Jour Un Chasseur, WWF):
"Alors que 4 Français sur 5 sont favorables au dimanche sans chasse, jour où l’on compte le plus grand nombre d’accidents liés à ce loisir, l’État préfère renforcer les intérêts d’une minorité dangereusement armée : l’appli-gadget permettant de signaler les chasses en cours est non seulement anti-démocratique, elle est aussi à l’avantage des chasseurs qui vont être confortés dans leur sentiment d’appropriation de la nature et de la biodiversité.
Contre l’écrasante majorité des Français favorables à l’arrêt de la chasse le dimanche à 78 %*, le lobby de la chasse propose des gadgets dérisoires et refuse toute évolution. Et que fait l’État ? Il écoute le lobby.
En réponse au problème d’insécurité lié à leur loisir, les chasseurs proposent une application aussi inutile que dangereuse.
Déjà qu’ils ont du mal à poser correctement des panneaux « chasse en cours » on se demande bien comment une appli, avec tous les aléas que cela implique (possession d’un smartphone, réseau, etc) pourrait montrer son efficacité."
PETA:
"Consternation, frustration et lassitude. Cela résume le sentiment de PETA (et très certainement des plus de 8 Français sur 10 qui souhaitent que la chasse soit interdite deux jours par semaine, dont le dimanche) face à l’annonce du gouvernement s’opposant à l’instauration d’une journée par semaine sans chasse, en dépit du nombre élevé d’accidents graves et mortels liés à cette activité dangereuse.
Il est profondément honteux de présenter des demi-mesures médiocres (une « appli » ou encore une contravention pour ceux qui chassent alcoolisés...) au sein d’un plan visant soi-disant à éviter les accidents. Quelle insulte à la mémoire et aux familles de Morgan Keane, Franck Jarry, Mélodie Cauffet et les innombrables autres victimes de la chasse".
"Alors que 4 Français sur 5 sont favorables au dimanche sans chasse, jour où l’on compte le plus grand nombre d’accidents liés à ce loisir, l’État préfère renforcer les intérêts d’une minorité dangereusement armée : l’appli-gadget permettant de signaler les chasses en cours est non seulement anti-démocratique, elle est aussi à l’avantage des chasseurs qui vont être confortés dans leur sentiment d’appropriation de la nature et de la biodiversité.
Contre l’écrasante majorité des Français favorables à l’arrêt de la chasse le dimanche à 78 %*, le lobby de la chasse propose des gadgets dérisoires et refuse toute évolution. Et que fait l’État ? Il écoute le lobby.
En réponse au problème d’insécurité lié à leur loisir, les chasseurs proposent une application aussi inutile que dangereuse.
Déjà qu’ils ont du mal à poser correctement des panneaux « chasse en cours » on se demande bien comment une appli, avec tous les aléas que cela implique (possession d’un smartphone, réseau, etc) pourrait montrer son efficacité."
PETA:
"Consternation, frustration et lassitude. Cela résume le sentiment de PETA (et très certainement des plus de 8 Français sur 10 qui souhaitent que la chasse soit interdite deux jours par semaine, dont le dimanche) face à l’annonce du gouvernement s’opposant à l’instauration d’une journée par semaine sans chasse, en dépit du nombre élevé d’accidents graves et mortels liés à cette activité dangereuse.
Il est profondément honteux de présenter des demi-mesures médiocres (une « appli » ou encore une contravention pour ceux qui chassent alcoolisés...) au sein d’un plan visant soi-disant à éviter les accidents. Quelle insulte à la mémoire et aux familles de Morgan Keane, Franck Jarry, Mélodie Cauffet et les innombrables autres victimes de la chasse".