La fonction insecticide en question
Les maïs génétiquement modifiés, en particulier le Mon 810 de Monsanto, reviennent à la une de l'actualité. Les ministères concernés expliquent dans un communiqué:
"Jean-Louis BORLOO, ministre d’État, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de la Mer, en charge des Technologies Vertes et des Négociations sur le climat, Valérie PÉCRESSE, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Bruno LE MAIRE, ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, et Chantal JOUANNO, secrétaire d’État chargée de l’Écologie ont saisi l’AFSSA et le HCB (Haut Conseil des Biotechnologies) le 23 septembre 2009 afin qu’ils expertisent, dans leur domaine de compétence, l’avis de renouvellement de l’autorisation du maïs génétiquement modifié MON810 publié par l’AESA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) le 30 juin 2009 au regard des interrogations soulevées par la France dans le cadre de sa clause de sauvegarde.
"L’avis du HCB reprend notamment les principales questions posées par la France concernant les impacts environnementaux de la culture du MON810 : impacts sur les invertébrés non cibles, apparition de résistances chez les ravageurs et questions sur l’efficacité des mesures de gestion proposées. L’AFSSA et le HCB soulignent aussi le sujet des protocoles et statistiques utilisés pour les tests.
"Les questions soulevées sur les impacts environnementaux du MON810 apparaissent surtout liées à sa fonction insecticide. Elles montrent la nécessité de renforcer les réseaux de surveillance des effets non intentionnels des pratiques agricoles sur les écosystèmes. Une recherche active sur les biotechnologies en France est par conséquent essentielle : elle doit viser des caractéristiques présentant un large intérêt écologique et agronomique, et apporter un éclairage sur les impacts positifs et négatifs y compris socio-économiques.
"Les recommandations socio-économiques associées à l’avis scientifique analysent les avantages et inconvénients de la culture du MON810 selon plusieurs références : traitement insecticide chimique, attaque parasitaire ou non, autres méthodes de prévention et de lutte. Elles apportent un éclairage essentiel pour la décision publique.
"Les autorités françaises souhaitent donc que les conclusions du Conseil, votées à l’unanimité des Etats membres en décembre 2008 pour renforcer l’expertise scientifique communautaire, soient rapidement mises en œuvre et qu’un état d’avancement à un an en soit présenté"
"Jean-Louis BORLOO, ministre d’État, ministre de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de la Mer, en charge des Technologies Vertes et des Négociations sur le climat, Valérie PÉCRESSE, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Bruno LE MAIRE, ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, et Chantal JOUANNO, secrétaire d’État chargée de l’Écologie ont saisi l’AFSSA et le HCB (Haut Conseil des Biotechnologies) le 23 septembre 2009 afin qu’ils expertisent, dans leur domaine de compétence, l’avis de renouvellement de l’autorisation du maïs génétiquement modifié MON810 publié par l’AESA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) le 30 juin 2009 au regard des interrogations soulevées par la France dans le cadre de sa clause de sauvegarde.
"L’avis du HCB reprend notamment les principales questions posées par la France concernant les impacts environnementaux de la culture du MON810 : impacts sur les invertébrés non cibles, apparition de résistances chez les ravageurs et questions sur l’efficacité des mesures de gestion proposées. L’AFSSA et le HCB soulignent aussi le sujet des protocoles et statistiques utilisés pour les tests.
"Les questions soulevées sur les impacts environnementaux du MON810 apparaissent surtout liées à sa fonction insecticide. Elles montrent la nécessité de renforcer les réseaux de surveillance des effets non intentionnels des pratiques agricoles sur les écosystèmes. Une recherche active sur les biotechnologies en France est par conséquent essentielle : elle doit viser des caractéristiques présentant un large intérêt écologique et agronomique, et apporter un éclairage sur les impacts positifs et négatifs y compris socio-économiques.
"Les recommandations socio-économiques associées à l’avis scientifique analysent les avantages et inconvénients de la culture du MON810 selon plusieurs références : traitement insecticide chimique, attaque parasitaire ou non, autres méthodes de prévention et de lutte. Elles apportent un éclairage essentiel pour la décision publique.
"Les autorités françaises souhaitent donc que les conclusions du Conseil, votées à l’unanimité des Etats membres en décembre 2008 pour renforcer l’expertise scientifique communautaire, soient rapidement mises en œuvre et qu’un état d’avancement à un an en soit présenté"
Monsanto:"ce maïs est sûr"
De son côté la firme Monsanto semble accueillir ces évaluations avec un certain optimisme:
"Monsanto a bien noté la finalisation par le Haut Conseil des Biotechnologies de l’avis sur le maïs MON810,
maïs génétiquement modifié résistant aux insectes ravageurs, et salue cette réalisation marquant le redémarrage tant attendu du processus réglementaire d’évaluation des OGM en France.
"La lecture rapide de cet avis permet de dire que le comité scientifique confirme que ce maïs est sûr vis-àvis
de la santé et de l’environnement. C’est ce qu’avaient toujours été les conclusions d’une trentaine
d’expertises scientifiques françaises et européennes depuis 1998, date de l’autorisation initiale de cultiver
des variétés de maïs MON810 dans l’Union Européenne.
"A l’opposé, les considérations du Comité économique, éthique et social (CEES) du HCB nous semblent
complètement éloignées de toute réalité agricole. « MON810 est probablement l’un des maïs OGM les plus
cultivés dans le monde depuis plus de 10 ans. De nombreuses études socio-économiques indépendantes
ont été menées dans plusieurs régions du monde. Elles documentent sans ambigüité, y compris en France,
les raisons du choix des agriculteurs pour ces variétés : augmentation de rendement, meilleure qualité
sanitaire du grain, économie d’insecticides et d’énergie fossile.» précise Olivier Soulié, Responsable
Marketing Europe du Sud. Alors que les bénéfices socio-économiques du MON810 sont largement
explicités, les objections du CEES semblent très spéculatives, et restent des interrogations niant une importante pratique de terrain.
"Monsanto, qui n’a pas été invité à présenter son dossier, va examiner avec soin l’avis et décidera ultérieurement si elle doit exprimer une analyse plus approfondie.
"Cette variété OGM, parmi les plus connues, probablement la plus étudiée scientifiquement par beaucoup
d’universités, de centres de recherche et d’institutions indépendantes, a bénéficié de nombreux avis
favorables dans le monde entier. « Il sera intéressant d’analyser la posture française qui, après avoir
avancé des raisons scientifiques pour justifier la suspension de la culture sur son territoire en février 2008,
pourrait invoquer désormais des raisons socio-économiques. » ajoute Olivier Soulié.
"Monsanto a bien noté la finalisation par le Haut Conseil des Biotechnologies de l’avis sur le maïs MON810,
maïs génétiquement modifié résistant aux insectes ravageurs, et salue cette réalisation marquant le redémarrage tant attendu du processus réglementaire d’évaluation des OGM en France.
"La lecture rapide de cet avis permet de dire que le comité scientifique confirme que ce maïs est sûr vis-àvis
de la santé et de l’environnement. C’est ce qu’avaient toujours été les conclusions d’une trentaine
d’expertises scientifiques françaises et européennes depuis 1998, date de l’autorisation initiale de cultiver
des variétés de maïs MON810 dans l’Union Européenne.
"A l’opposé, les considérations du Comité économique, éthique et social (CEES) du HCB nous semblent
complètement éloignées de toute réalité agricole. « MON810 est probablement l’un des maïs OGM les plus
cultivés dans le monde depuis plus de 10 ans. De nombreuses études socio-économiques indépendantes
ont été menées dans plusieurs régions du monde. Elles documentent sans ambigüité, y compris en France,
les raisons du choix des agriculteurs pour ces variétés : augmentation de rendement, meilleure qualité
sanitaire du grain, économie d’insecticides et d’énergie fossile.» précise Olivier Soulié, Responsable
Marketing Europe du Sud. Alors que les bénéfices socio-économiques du MON810 sont largement
explicités, les objections du CEES semblent très spéculatives, et restent des interrogations niant une importante pratique de terrain.
"Monsanto, qui n’a pas été invité à présenter son dossier, va examiner avec soin l’avis et décidera ultérieurement si elle doit exprimer une analyse plus approfondie.
"Cette variété OGM, parmi les plus connues, probablement la plus étudiée scientifiquement par beaucoup
d’universités, de centres de recherche et d’institutions indépendantes, a bénéficié de nombreux avis
favorables dans le monde entier. « Il sera intéressant d’analyser la posture française qui, après avoir
avancé des raisons scientifiques pour justifier la suspension de la culture sur son territoire en février 2008,
pourrait invoquer désormais des raisons socio-économiques. » ajoute Olivier Soulié.
Le CRIIGEN: "interdire en attendant"
Pour sa part le CRIIGEN de Corinne Lepage et de G-E Seralini faisait part voici quelque jours d'une étude sur les effets de trois OGM sur la santé des mammifères publiée dans le "International Journal of Biological Sciences" par J. Spiroux de Vendômois, F. Roullier, D. Cellier et G.E. Séralini.
Le CRIGEN écrivait"Pour la première fois au monde, les tests confidentiels de Monsanto qui ont permis les autorisations internationales de trois OGM commercialisés ont été contre expertisés par des chercheurs du CRIIGEN, de l’Université de Caen et Rouen. Ces OGM produisent des insecticides (MON810, MON863) ou absorbent le désherbant Roundup (NK603). Ils entrent déjà dans certains aliments des animaux et des humains.
"Cette publication internationale montre des effets particuliers liés à la consommation de chaque OGM, différents selon le sexe et la dose. Ils sont associés aux foies et aux reins, les principaux organes réagissant lors d'une intoxication alimentaire chimique. D’autres effets touchent le coeur, les surrénales, la rate et les globules sanguins. Des tests aussi courts et avec si peu d’animaux étudiés par groupe (10) ne peuvent pas apporter des preuves finales de toxicité ou d’innocuité, ils sont cependant assez inquiétants pour réclamer que des études soient refaites sur une durée plus longue, sur plusieurs espèces et générations avec un nombre d’individus garantissant une puissance suffisante des tests statistiques. En attendant les résultats de telles études, l’importation et la culture de ces OGM doit être fermement interdite."
"Le CRIIGEN dénonce les avis précédents de l'EFSA, de l'AFSSA et de la CGB, comités européen et français de sécurité des aliments, qui se sont prononcés sur l'absence de risques sur ces tests de 90 jours seulement, pour lesquels ils n'ont pas analysé eux-mêmes dans le détail les statistiques.
"Le CRIIGEN souligne à présent le conflit d’intérêt et l’incompétence de ces comités pour contre expertiser la présente publication ; parce qu'ils se sont déjà prononcés positivement sur les mêmes tests en négligeant les effets secondaires."
Le CRIGEN écrivait"Pour la première fois au monde, les tests confidentiels de Monsanto qui ont permis les autorisations internationales de trois OGM commercialisés ont été contre expertisés par des chercheurs du CRIIGEN, de l’Université de Caen et Rouen. Ces OGM produisent des insecticides (MON810, MON863) ou absorbent le désherbant Roundup (NK603). Ils entrent déjà dans certains aliments des animaux et des humains.
"Cette publication internationale montre des effets particuliers liés à la consommation de chaque OGM, différents selon le sexe et la dose. Ils sont associés aux foies et aux reins, les principaux organes réagissant lors d'une intoxication alimentaire chimique. D’autres effets touchent le coeur, les surrénales, la rate et les globules sanguins. Des tests aussi courts et avec si peu d’animaux étudiés par groupe (10) ne peuvent pas apporter des preuves finales de toxicité ou d’innocuité, ils sont cependant assez inquiétants pour réclamer que des études soient refaites sur une durée plus longue, sur plusieurs espèces et générations avec un nombre d’individus garantissant une puissance suffisante des tests statistiques. En attendant les résultats de telles études, l’importation et la culture de ces OGM doit être fermement interdite."
"Le CRIIGEN dénonce les avis précédents de l'EFSA, de l'AFSSA et de la CGB, comités européen et français de sécurité des aliments, qui se sont prononcés sur l'absence de risques sur ces tests de 90 jours seulement, pour lesquels ils n'ont pas analysé eux-mêmes dans le détail les statistiques.
"Le CRIIGEN souligne à présent le conflit d’intérêt et l’incompétence de ces comités pour contre expertiser la présente publication ; parce qu'ils se sont déjà prononcés positivement sur les mêmes tests en négligeant les effets secondaires."