La FDSEA girondine n'accepte pas la baisse du prix du vin

Il a été beaucoup question d'emploi à l'assemblée générale de la FDSEA de la Gironde qui se déroulait en présence de Claude Cochonneau, vice-président national. Le rapport d'orientation du syndicat majoritaire de ce département avait d'ailleurs pour thème: "l'emploi agricole:un enjeu majeur de notre département". Le sujet est une priorité pour la bonne raison que la Gironde, avec sa viticulture, est le premier employeur agricole de France, et à elle seule, elle représente 40% de l'emploi agricole régional. Le contexte met donc en évidence la disponibilité et la qualification de la main d'oeuvre, ainsi que le coût de celle-ci. Mais aussi les questions se rapportant à la formation et à l'image pas suffisamment attractive des métiers agricoles. Constat qui vaut également pour les chefs d'exploitation. Dans les 10 ans il va falloir trouver et former 2000 exploitants et 2 000 salariés. Des initiatives de communication en direction du grand public sont donc programmées.
Pour sa part Claude Cochonneau, a plaidé le bien fondé de la mise en place de la TVA sociale, un projet cher à la FNSEA. Le représentant national soulignait "qu'il n'est pas question de baisser la protection sociale, mais de transporter son financement d'un endroit à un autre". La FNSEA évoque aussi des mesures "en faveur des salariés les plus modestes". Joël Bonneau, ancien président de la FDSEA girondine, estimait cependant "que l'on ne peut espérer tout résoudre par la TVA emploi". Les agriculteurs ont les yeux rivés sur les écarts de compétitivité avec leurs concurrents. Or, ils subissent un coût horaire de la main d'oeuvre qui est de 4€ plus élevé en France qu'en Allemagne.

L'actuel président de la FDSEA de la Gironde, Patrick Vasseur, s'inquiète quant à lui de la réforme de la PAC, du maintien des droits de plantation de vigne, et surtout ,de la question du marché du vin. A ses yeux les chiffres de commercialisation qui indiquent une hausse des ventes ces deniers mois sont trompeurs. Il cite un prix moyen de 899€ le tonneau contre 907 en 2010. Les cours ne suivent pas les volumes vendus. Et de montrer du doigt deux sociétés de négoce. Patrick Vasseur -qui fait allusion à l'arrêt du Conseil Constitutionnel à propos des cotisations volontaires obligatoires au CIVB attendu pour ce vendredi- annonce que la FDSEA prend ses distances avec l'ODG Bordeaux "en n'acceptant pas la baisse du prix". Cela pourrait même aller jusqu'à à mettre en cause le plan Bordeaux.
Le président de la FDSEA entend par ailleurs placer en ordre de marche sa formation en prévision du rendez-vous électoral des chambres d'agriculture en 2013 "afin de maintenir et de conforter notre place en Gironde".
Autre thème qui a marqué ces instances: la question de l'environnement et des terres agricoles. La profession s'oppose à ce que celles-ci jouent un rôle de compensation écologique, et elles demandent l'application de la charte sur le foncier mise en place en Gironde.
( Les lecteurs girondins trouveront un compte rendu détaillé du congrès
dans le journal "L 'AVENIR AQUITAIN" )