L'agriculture aquitaine compte ses centres de recherche



Ph Paysud
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La recherche et l'expérimentation existent en agriculture: ceux qui participaient dernièrement à la session de la chambre d'agriculture d'Aquitaine à l'INRA de Villenave-d'Ornon l'ont rencontrée. L'assemblée consulaire avait en effet mis à son l'ordre du jour un état des lieux sur le potentiel aquitain en la matière qui, compte tenu de la diversité des productions et des institutions, ressemble fort à une nébuleuse. Mais en ces temps de crise et de réformes, il n'était pas inutile de rappeler que l'agriculture a elle-aussi besoin d'innovation, et donc de soutiens régionaux, nationaux, et européens. D'autre part, le contexte n'étant plus le même que celui qui existait il y a une trentaine d'années, les outils sont confrontés à des évolutions et à des adaptations. Le meilleur exemple on le trouve du côté des fruits et légumes:au terme de péripéties qui ont duré une dizaine d'années, les centres d'expérimentation d'origine, puis Hortis et CIREA , ont ainsi laissé la place à un outil unique de recherche et d'expérimentation, Invenio. Son président Vincent Schieber, en a présenté les détails indiquant aussi que ses adhérents "payent pour la recherche et pour obtenir ses résultats, ce qui est la meilleure façon d'intéresser les agriculteurs". On touche là à une autre difficulté du dossier: le financement et la diffusion des résultats d'essais. Pour Joël Bonneau (Gironde) qui présentait la réorganisation intervenue dans le domaine viti-vinicole "il est difficile de demander une contribution aux viticulteurs en période de crise". Et, alors que recherche et expérimentation bénéficient de financements publics, peut-on réserver les résultats aux seuls agriculteurs qui payent? La question n'a pas été tranchée.

Besoin d'innovation

Les enjeux n'en sont pas moins importants pour toutes les branches. Côté production végétales il s'agit de pouvoir répondre au défi de réduction des produits phytosanitaires et des intrants. Dans le domaine du "gras", de perfectionner les techniques (notons au passage les perspectives de réduction des coûts apportées par des essais de gavage au maïs inerte) et de répondre à l'inquiétude sociétale. Et toujours d'améliorer la compétitivité. Les centres d'expérimentation peuvent cependant gagner en efficacité par un fonctionnement en réseau et en développant le transfert des technologies. L'INRA Aquitaine, représenté par son président Benoît Fauconneau, semble prêt à coopérer avec les structures professionnelles. "Ce qui est en jeu soulignait le président de la chambre d'agriculture d'Aquitaine, Dominique Graciet, c'est le droit au progrès de l'agriculture. La partie est loin d'être perdue". Il faisait cependant le parallèle avec ces "PME qui deviennent des sous-traitantes". Il ne faudrait pas à ses yeux que l'agriculture d'Aquitaine suive le même chemin. Aussi a-t-il prévu de provoquer une nouvelle réunion avec toutes les filières "pour défendre l'innovation".
Jeudi 24 Juin 2010

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