Le four solaire français (illustration Wikipedia)
L'énergie solaire, ce n'est pas que le photovoltaïque dont les panneaux sont en train d'envahir peut-être un peu trop rapidement les toits, et parfois les sols des régions du Sud, en particulier l'Aquitaine. Un colloque international de spécialistes de l'énergie solaire "concentrée" qui a lieu à Perpignan, fait ressortir les extraordinaires perspectives de cette technologie qui, bien que la France ait été en avance en matière de recherche dans ce domaine, pourrait prendre une expansion industrielle dans les pays ou les régions les plus ensoleillés, l'Espagne et le Portugal en Europe, mais aussi en Afrique (au Sahara) et dans les pays du Moyen-Orient. Si on arrive à résoudre les problèmes de transport de l'énergie produite, les pays de l'OPEP, peuvent ainsi envisager avec optimisme l'ère de l'après-pétrole. Quant au bon panneau photovoltaïque, en dépit de ses améliorations, il risque lui-aussi de perdre de son intérêt surtout si l'électricité produite doit être vendue au distributeur à des prix en baisse... Mais nous n'en sommes pas là, bien que le spécialiste français du solaire concentré, Gilles Flamant, estime que l'électricité du solaire concentré sera compétitive dans 20 ans. C'est demain.
Le solaire concentré est la transposition de l'effet de la loupe sur les rayons solaires. Des écoliers se souviendront bien d'avoir ainsi brûlé l'écorce des platanes dans la cour de récréation. Le solaire à concentration est donc une technologie différente du photovoltaïque. Des miroirs concentrent l’énergie solaire vers un tube contenant un fluide qui s'échauffe. On produit ainsi de la vapeur d’eau qui sert à actionner turbine et alternateur. Relativement simple donc. La France a été pionnière en la matière avec des applications expérimentales dès 1969 à travers le four solaire d'Odeillo (Font-Romeu) et (en 1983) le projet Thémis qui préfigure ces centrales solaires, dites "thermodynamiques". Un temps délaissées, les recherches françaises sur les centrales solaires à concentration sont réactivées grâce à la création de SolLab, une alliance de laboratoires français, espagnol, allemand et suisse.
Le solaire concentré est la transposition de l'effet de la loupe sur les rayons solaires. Des écoliers se souviendront bien d'avoir ainsi brûlé l'écorce des platanes dans la cour de récréation. Le solaire à concentration est donc une technologie différente du photovoltaïque. Des miroirs concentrent l’énergie solaire vers un tube contenant un fluide qui s'échauffe. On produit ainsi de la vapeur d’eau qui sert à actionner turbine et alternateur. Relativement simple donc. La France a été pionnière en la matière avec des applications expérimentales dès 1969 à travers le four solaire d'Odeillo (Font-Romeu) et (en 1983) le projet Thémis qui préfigure ces centrales solaires, dites "thermodynamiques". Un temps délaissées, les recherches françaises sur les centrales solaires à concentration sont réactivées grâce à la création de SolLab, une alliance de laboratoires français, espagnol, allemand et suisse.
Une centrale en Espagne
A la différence des panneaux photovoltaïques qui seront dispersés sur tout le territoire du sud, la production d'électricité par le solaire concentré exige la construction de centrales spécifiques. On estime que 1% de la surface du Sahara suffirait à produire la totalité de l'énergie électrique consommée dans le monde, et à plus forte raison en Europe. Grâce aux progrès faits en la matière, il serait en effet possible de transporter l'électricité par des câbles sous-marins avec une très faible déperdition . Les Etats-Unis et l'Espagne -qui vient d'inaugurer une centrale thermodynamique dans la région de Séville -sont déjà engagés sur cette voie. Pour sa part l'émirat d'Abou Dhabi pourrait disposer d'ici deux ans de la plus grande centrale solaire à concentration, d'une capacité de 100 mégawatts . Des projets pilotés parTotal et l'Espagnol Abengoa (présent aussi dans les carburants verts) avec un investissement de 600 millions de dollars.
La France en dépit de l'avance de sa recherche , dispose de peu de possibilités en la matière, sauf dans ses régions les plus méridionales (il existe un projet à la Seyne-sur-Mer, dans le Var) surtout si... le réchauffement climatique se confirme. C'est peut-être son plus faible ensoleillement qui conservera leur raison d'être aux panneaux photovoltaïques.
"La question de fond, souligne Gilles Flamant que nous avons interrogé, est la qualité de la ressource solaire car le solaire à concentration n'utilise que la fraction directe du rayonnement solaire."
En tout cas on estime qu'en 2050 10% de la production mondiale d'électricité pourrait provenir des centrales thermodynamiques. De plus, cette technologie présente d'autres avantages, notamment la production d'eau douce -par le refroidissement des centrales à l'eau de mer-la culture de légumes à l'ombre des miroirs. On le voit, après le robinet du pétrole, les mêmes pays pourraient détenir l'interrupteur de l'électricité...
La France en dépit de l'avance de sa recherche , dispose de peu de possibilités en la matière, sauf dans ses régions les plus méridionales (il existe un projet à la Seyne-sur-Mer, dans le Var) surtout si... le réchauffement climatique se confirme. C'est peut-être son plus faible ensoleillement qui conservera leur raison d'être aux panneaux photovoltaïques.
"La question de fond, souligne Gilles Flamant que nous avons interrogé, est la qualité de la ressource solaire car le solaire à concentration n'utilise que la fraction directe du rayonnement solaire."
En tout cas on estime qu'en 2050 10% de la production mondiale d'électricité pourrait provenir des centrales thermodynamiques. De plus, cette technologie présente d'autres avantages, notamment la production d'eau douce -par le refroidissement des centrales à l'eau de mer-la culture de légumes à l'ombre des miroirs. On le voit, après le robinet du pétrole, les mêmes pays pourraient détenir l'interrupteur de l'électricité...