Le soja en question
Le glyphosate selon Wikipedia
Le glyphosate a longtemps passé pour une molécule "miracle" et inoffensive découverte par Monsanto. Il est vrai qu'elle a contribué largement à l'augmentation de la productivité, et à la réduction des coûts, ainsi que de la pénibilité du travail en agriculture. Autrement dit:le pulvérisateur a remplacé la binette avec d'autant plus de facilité qu'il n'y avait plus beaucoup de monde pour la manipuler. Le glyphosate qui était sous brevet jusqu'en 2000 est aujourd'hui tombé dans le domaine public, de sorte qu'il peut être exploité par d'autres firmes. Il n'empêche:comme toujours rien n'est parfait, et la médaille a son revers. Le compte rendu de l'étude en question explique "que pour la première fois les mécanismes de toxicité de quatre différents "Roundup" sont élucidés sur des cellules humaines". "Ils agissent, estiment les deux chercheurs, à des doses qui ne sont plus herbicides". Un constat effectué sur l'incidence "des cellules de nouveau né fraîchement issues de cordon ombilical, ou de lignées moins sensibles utilisées pour mesurer la toxicité des polluants". Les auteurs de l'étude estiment que ces désherbant sont autorisés "comme contaminants dans des aliments OGM, en particulier, le soja le principal aliment OGM importé en France"(soja génétiquement modifié qui , grâce à la manipulation dont il a fait l'objet, peut être désherbé aux spécialités à base glyphosate).
Si l'agriculture utilise largement le Roundup (les particuliers également dans leurs jardins) ou le glyphosate, elle importe également la quasi totalité du soja nécessaire à l'alimentation des porcs ou volailles. Incontestablement, cela fait tout de même beaucoup.
Revoir la réglementation?
De g.à dr.: G-E Seralini, N. Benachour et des universitaires
Le constat de l'étude est inquiétant: "Dilués à des doses infinitésimales (jusqu'à 100 000 fois ou plus), estiment les deux scientifiques, ils programment la mort en quelques heures de manière cumulative, mais aussi les dommages des membranes et de l'ADN et empêchent la respiration cellulaire". Il est également affirmé que les mélanges d'adjuvants propres à la spécialité amplifient les effets. Pour les deux chercheurs tout cela est grandement sous-estimé par la règlementation actuelle"qui ne tient pas compte de ces phénomènes dans des seuils trop arbitraires de contamination des aliments". Ils considèrent aussi que les autorisations d'utiliser ces désherbants sont à réviser. Ils demandent , de plus, que les analyses de sang effectuées lors des tests règlementaires soient publiées.
Cette étude pose une nouvelle fois le problème des seuils de résidus dans les aliments, mais aussi celui des filières agricoles de qualité qui invoquent les IGP et autres signes, mais qui n'ont exclu de leur cahier des charges ni les OGM, ni l'usage des désherbants au glyphosate.
Ces travaux ont été soutenus par le conseil régional de Basse-Normandie, les Fondations Pour une Terre Humaine et Denis Guichard et le CRIIGEN que préside Corinne Lepage
[Voir également sur http://www.aqui.fr, lien ci-dessous)