Des élèves, parents d'élèves du LISA d'Angoulême (Lycée de l'Image et du Son), un enseignant, nous communiquent:
"Depuis plusieurs jours des lycéens et des lycéennes se mobilisent dans de nombreux établissements pour mettre en lumière leurs conditions d'apprentissage de cette année scolaire encore bien particulière.
En effet, aujourd'hui, l'égalité des chances n'est plus. Les inégalités dans les pratiques éducatives sont flagrantes d'un établissement à un autre, parfois même entre des établissements voisins.
Dans le public :
Lorsque dans certains lycées les cours étaient maintenus à 100% au lycée durant toute l'année scolaire, dans d'autres, les jauges sont passées à 50% durant plus de mois.
Durant ces périodes de cours à distance, certains établissements parvenaient à maintenir des cours en visio, dans d'autres cela n'était pas possible (accès internet de l'enseignant pas assez bon, ou classe dédoublée ne permettant pas d'assurer le cours en salle ET la visio simultanément...).
Dans le privé :
Un grand nombre des établissements scolaires ont assurés les cours en présentiels à 100%.
Pour les élèves de terminale et de première, cette année particulière ne leur a pas permis d’étudier tout le programme, elle ne leur a pas non plus permis d’appréhender et maitriser les méthodologies qui sont attendues d'eux au BAC.
Le maintien des épreuves coûte que coûte pose question. Aurait-on peur de dévaloriser le BAC pour les établissements privés (nous voyons ces derniers mettre en avant leur 100% présentiel sur Parcoursup) ?
Les annonces du ministère faites par monsieur Blanquer au JT de 20h00 ce 5 mai puis mises en ligne ne rassurent en rien.
Par exemple, pour les épreuves de Français, les quatorze textes prévus en BAC général n'auront pas pu être tous travaillés correctement, les derniers sont en cours d'étude en marche forcée pour tenir un planning trop serré.
Le principe de ne garder que la meilleure note entre l'épreuve et le contrôle continu mis en place pour l'épreuve de philosophie semble intéressant, mais pour les autres disciplines, ce mécanisme n'est pas mis en place.
Nous soulignons d'ailleurs qu'avec ce principe, ce serait encore les élèves d'écoles privées qui seraient avantagés du fait que leur scolarité n'a été que très peu modifiée.
Est-ce cela "l'école de la confiance" ?
Le maintien des épreuves serait donc source de rupture d'égalité entre l'enseignement privé et l'enseignement public, mais en étudiant bien, également au sein même de l'enseignement public.
La solution du contrôle continu n'est certes pas la meilleure en temps normal, mais aujourd'hui, elle permettrait de limiter les inégalités flagrantes susmentionnées et permettrait de dégager du temps afin de proposer un accompagnement personnalisé aux élèves en difficultés afin de leur permettre de surmonter leurs difficultés, remonter leurs notes leur permettant de se rattraper et ainsi obtenir leur BAC, ce qui serait ici aussi une chance pour eux.
Enfin, cette organisation leur permettrait également d'être mieux préparés pour l'année scolaire prochaine.
Aussi, nous, élèves, parents d'élèves, enseignants du Lycée de l'Image et du Son d'Angoulême, vous demandons d'annuler les épreuves du BAC pour les élèves de 1ères et de Terminales prévues pour ces mois de juin et juillet 2021."
Suit une longue liste signataires
"Depuis plusieurs jours des lycéens et des lycéennes se mobilisent dans de nombreux établissements pour mettre en lumière leurs conditions d'apprentissage de cette année scolaire encore bien particulière.
En effet, aujourd'hui, l'égalité des chances n'est plus. Les inégalités dans les pratiques éducatives sont flagrantes d'un établissement à un autre, parfois même entre des établissements voisins.
Dans le public :
Lorsque dans certains lycées les cours étaient maintenus à 100% au lycée durant toute l'année scolaire, dans d'autres, les jauges sont passées à 50% durant plus de mois.
Durant ces périodes de cours à distance, certains établissements parvenaient à maintenir des cours en visio, dans d'autres cela n'était pas possible (accès internet de l'enseignant pas assez bon, ou classe dédoublée ne permettant pas d'assurer le cours en salle ET la visio simultanément...).
Dans le privé :
Un grand nombre des établissements scolaires ont assurés les cours en présentiels à 100%.
Pour les élèves de terminale et de première, cette année particulière ne leur a pas permis d’étudier tout le programme, elle ne leur a pas non plus permis d’appréhender et maitriser les méthodologies qui sont attendues d'eux au BAC.
Le maintien des épreuves coûte que coûte pose question. Aurait-on peur de dévaloriser le BAC pour les établissements privés (nous voyons ces derniers mettre en avant leur 100% présentiel sur Parcoursup) ?
Les annonces du ministère faites par monsieur Blanquer au JT de 20h00 ce 5 mai puis mises en ligne ne rassurent en rien.
Par exemple, pour les épreuves de Français, les quatorze textes prévus en BAC général n'auront pas pu être tous travaillés correctement, les derniers sont en cours d'étude en marche forcée pour tenir un planning trop serré.
Le principe de ne garder que la meilleure note entre l'épreuve et le contrôle continu mis en place pour l'épreuve de philosophie semble intéressant, mais pour les autres disciplines, ce mécanisme n'est pas mis en place.
Nous soulignons d'ailleurs qu'avec ce principe, ce serait encore les élèves d'écoles privées qui seraient avantagés du fait que leur scolarité n'a été que très peu modifiée.
Est-ce cela "l'école de la confiance" ?
Le maintien des épreuves serait donc source de rupture d'égalité entre l'enseignement privé et l'enseignement public, mais en étudiant bien, également au sein même de l'enseignement public.
La solution du contrôle continu n'est certes pas la meilleure en temps normal, mais aujourd'hui, elle permettrait de limiter les inégalités flagrantes susmentionnées et permettrait de dégager du temps afin de proposer un accompagnement personnalisé aux élèves en difficultés afin de leur permettre de surmonter leurs difficultés, remonter leurs notes leur permettant de se rattraper et ainsi obtenir leur BAC, ce qui serait ici aussi une chance pour eux.
Enfin, cette organisation leur permettrait également d'être mieux préparés pour l'année scolaire prochaine.
Aussi, nous, élèves, parents d'élèves, enseignants du Lycée de l'Image et du Son d'Angoulême, vous demandons d'annuler les épreuves du BAC pour les élèves de 1ères et de Terminales prévues pour ces mois de juin et juillet 2021."
Suit une longue liste signataires