Il est tout de même assez piquant que l'on parle d'excès de chaleur alors que Paris, et une bonne partie de la France grelottent. Mais notre pays n'est guère qu'une plus qu'une puce sur la planète. Allons donc à Cancun, où le climat de la négociation se rafraîchi lui-aussi. La conférence sur le changement climatique, qui n'est plus qu'à trois jours de son terme, et qui aborde sa phase ministérielle, semble s'enfoncer dans un brouillard qui inquiète les mouvements écologiques et les pays du sud de la planète. On s'engage, pour cette dernière ligne droite, dans la recherche d'un compromis qui permettrait à la conférence d'afficher quelques résultats et de répondre aux soucis de leurs opinions. La partie engagée semble celle d'un poker menteur, un certain nombre de pays -les Etats-Unis en tête qui n'ont jamais signé le protocole de Kyoto- se montrant peu enclins à se doter de nouveaux handicaps à la production. La Chine qui ne manque jamais une occasion d'action psychologique s'est dite, elle prête à le faire. Elle montre cependant beaucoup moins d'empressement quant à la mise en place d'une organisation internationale de contrôle. Quant aux préoccupations des pays du Sud en voie de développement, elles semblent passer au second plan selon Coordination SUD – Solidarité Urgence Développement qui est la coordination nationale des ONG françaises de solidarité internationale. Fondée en 1994, elle rassemble aujourd’hui plus de 130 ONG, dont une centaine via six collectifs (CLONG-Volontariat, CNAJEP, Coordination d’Agen, CRID, FORIM, Groupe Initiatives).
Agriculture: "le parent pauvre"
"Les pays du Sud devront attendre que passe le spectacle des désaccords entre les grandes puissances
pour faire valoir les attentes de leurs populations" affirme cette Coordination dans un communiqué. Elle poursuit:" Les populations du Sud sont les premières touchées par les effets du changement climatique et ne disposent pas des moyens nécessaires pour y faire face. Pourtant, leurs représentants, étatiques ou non, n’ont pas les moyens de participer à l’ensemble des négociations. En cause notamment la multiplication des espaces de négociations ne permettant pas aux petites délégations du Sud de participer à l’ensemble des débats, la fermeture des groupes de travail aux ONG et l’éloignement géographique des mouvements sociaux, relégués à plusieurs dizaines de kilomètres du centre de conférences."
« Dans leurs discussions, les ministres doivent prendre en compte les populations du Sud pour permettre une mise en œuvre efficace et équitable des décisions sur le terrain », analyse Anne Chetaille, du Gret, chef de file de la commission Climat et développement de Coordination SUD. Ce collectif fait le point sur plusieurs dossiers:
Fonds global sur le climat : le défi de l’équité. La COP 16 doit acter la création d’un nouveau fonds qui garantisse un rééquilibrage des financements vers les activités d’adaptation, et une représentation équitable des pays du Sud dans ses organes de gouvernance.
- Adaptation : la coquille vide. Alors que l’adaptation était annoncée comme un sujet prêt àfaire l’objet d’une décision à Cancun, on en est finalement loin ! La création d’un comité sur l’adaptation fait l’unanimité, mais reste une coquille vide, car les parties peinent, malgré l’urgence, à définir les fonctions opérationnelles de ce comité en lien avec les attentes et lesréalités des populations les plus vulnérables.
- Agriculture : le parent pauvre. Après une semaine et demie de négociations, la seuledécision qu’auront à prendre les ministres est la création d’un programme de travail. Un manque d’ambition qui repousse la mise en œuvre à des échéances de plusieurs années, sans compter qu’il n’est pas prévu l’implication ni des ONG, ni des organisations paysannes dans la définition de ce programme.
"Coordination SUD demande à Nathalie Kosciusko- Morizet, ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, ainsi qu’aux ministres de l’Union européenne d’appeler les Parties à prendre davantage en compte les besoins des populations du Sud au sein d’un accord à Cancun, qui se voudra ambitieux et contraignant."
pour faire valoir les attentes de leurs populations" affirme cette Coordination dans un communiqué. Elle poursuit:" Les populations du Sud sont les premières touchées par les effets du changement climatique et ne disposent pas des moyens nécessaires pour y faire face. Pourtant, leurs représentants, étatiques ou non, n’ont pas les moyens de participer à l’ensemble des négociations. En cause notamment la multiplication des espaces de négociations ne permettant pas aux petites délégations du Sud de participer à l’ensemble des débats, la fermeture des groupes de travail aux ONG et l’éloignement géographique des mouvements sociaux, relégués à plusieurs dizaines de kilomètres du centre de conférences."
« Dans leurs discussions, les ministres doivent prendre en compte les populations du Sud pour permettre une mise en œuvre efficace et équitable des décisions sur le terrain », analyse Anne Chetaille, du Gret, chef de file de la commission Climat et développement de Coordination SUD. Ce collectif fait le point sur plusieurs dossiers:
Fonds global sur le climat : le défi de l’équité. La COP 16 doit acter la création d’un nouveau fonds qui garantisse un rééquilibrage des financements vers les activités d’adaptation, et une représentation équitable des pays du Sud dans ses organes de gouvernance.
- Adaptation : la coquille vide. Alors que l’adaptation était annoncée comme un sujet prêt àfaire l’objet d’une décision à Cancun, on en est finalement loin ! La création d’un comité sur l’adaptation fait l’unanimité, mais reste une coquille vide, car les parties peinent, malgré l’urgence, à définir les fonctions opérationnelles de ce comité en lien avec les attentes et lesréalités des populations les plus vulnérables.
- Agriculture : le parent pauvre. Après une semaine et demie de négociations, la seuledécision qu’auront à prendre les ministres est la création d’un programme de travail. Un manque d’ambition qui repousse la mise en œuvre à des échéances de plusieurs années, sans compter qu’il n’est pas prévu l’implication ni des ONG, ni des organisations paysannes dans la définition de ce programme.
"Coordination SUD demande à Nathalie Kosciusko- Morizet, ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, ainsi qu’aux ministres de l’Union européenne d’appeler les Parties à prendre davantage en compte les besoins des populations du Sud au sein d’un accord à Cancun, qui se voudra ambitieux et contraignant."