Mme Royal lors de la Conference sur la biodiversité (Ph DR)
Ségolène Royal, qui a vécu en direct des problèmes d'eau et d'agriculture en Poitou-Charentes, manifeste une nouvelle fois son sens de la connaissance du terrain. Réunissant, ce jour, les différentes parties concernées par le barrage de Sivens, elle s'est avant tout efforcée d'inciter à l'instauration du dialogue en évitant de sombrer dans l'intégrisme écologique ou le productivisme parfois reproché aux agriculteurs. Point important pour ces derniers, elle a estimé qu'un barrage se fera. Considération qui ne semble pas combler de joie France Nature Environnement qui parle, à propos de cette réunion, "de simple tour de table", et ne se montre pas disposé à faire évacuer la zone humide occupée.
Le ministère du Développement Durable espère en tout cas faire se poursuivre le dialogue par une réunion sur place, en compagnie des experts, le 13 novembre.
"Il n’a jamais été question de ne rien faire et une solution sera trouvée pour répondre à ce besoin en eau" a notamment souligné Ségolène Royal. Chacun parait avoir vidé son sac au cours de cette réunion au sommet. Le président du Conseil général du Tarn a souhaité qu’une solution pérenne soit trouvée et que l’État prenne ses responsabilités en fonction de l’issue de l’examen des recommandations des experts. La profession agricole a demandé le maintien du barrage et s'est dite prête à revoir les évaluations en matière de volumes d’eau nécessaires et a souhaité s’associer à l’élaboration d’un projet de territoire. Et selon le compte rendu officiel, les associations environnementales "souhaitent l’arrêt du barrage mais sont prêtes à étudier des solutions alternatives pour concilier agriculture et environnement et à s’engager dans l’élaboration d’un projet de territoire."
Le ministère du Développement Durable espère en tout cas faire se poursuivre le dialogue par une réunion sur place, en compagnie des experts, le 13 novembre.
"Il n’a jamais été question de ne rien faire et une solution sera trouvée pour répondre à ce besoin en eau" a notamment souligné Ségolène Royal. Chacun parait avoir vidé son sac au cours de cette réunion au sommet. Le président du Conseil général du Tarn a souhaité qu’une solution pérenne soit trouvée et que l’État prenne ses responsabilités en fonction de l’issue de l’examen des recommandations des experts. La profession agricole a demandé le maintien du barrage et s'est dite prête à revoir les évaluations en matière de volumes d’eau nécessaires et a souhaité s’associer à l’élaboration d’un projet de territoire. Et selon le compte rendu officiel, les associations environnementales "souhaitent l’arrêt du barrage mais sont prêtes à étudier des solutions alternatives pour concilier agriculture et environnement et à s’engager dans l’élaboration d’un projet de territoire."
Un projet de territoire
"En conclusion de cette réunion de travail, a notamment déclaré la ministre, j’ai encouragé les parties prenantes à poursuivre le dialogue pour trouver une solution. Un ouvrage sera fait et les propositions des experts vont continuer à être examinées. Le point de convergence c’est la volonté de chacun de participer à l’élaboration d’un projet de territoire. Cela veut dire : se remettre autour de la table et voir les besoins en eau, le développement local, la place des associations, des consommateurs d’eau…
L’idée est de mettre en place un comité associant tous les usagers de l’eau. Autour de l’usage de l’eau, une démarche démocratique de qualité doit être mise en place pour qu’il y ait une réappropriation par les habitants du territoire en fonction de la gestion de la ressource en eau."
FNE NE VEUT PAS DE BARRAGE
De son côté France Nature Environnement affirme: « suite aux déclarations de madame Royal, nous devons être entendus au plus haut niveau de l’Etat»
"France Nature Environnement regrette l’ambiguïté des propos de la ministre de l’Ecologie à l’issue de la réunion des différents acteurs mobilisés autour du barrage de Sivens. En aucune façon, FNE n’accepte la création d’un « ouvrage » ou d’un « petit barrage » et considère que l’abandon du projet reste la seule solution acceptable. FNE n’appelle pas à l’évacuation de la zone humide et souligne que sans occupation pacifique, le barrage serait déjà construit".
Denez L’Hostis, président de FNE ajoute : « Les enjeux de ce projet dépassent très largement le seul périmètre du ministère de l’Ecologie. L’impasse dans laquelle nous nous trouvons nécessite l’intervention du plus haut niveau de l’Etat pour éviter que la situation ne dégénère".
L’idée est de mettre en place un comité associant tous les usagers de l’eau. Autour de l’usage de l’eau, une démarche démocratique de qualité doit être mise en place pour qu’il y ait une réappropriation par les habitants du territoire en fonction de la gestion de la ressource en eau."
FNE NE VEUT PAS DE BARRAGE
De son côté France Nature Environnement affirme: « suite aux déclarations de madame Royal, nous devons être entendus au plus haut niveau de l’Etat»
"France Nature Environnement regrette l’ambiguïté des propos de la ministre de l’Ecologie à l’issue de la réunion des différents acteurs mobilisés autour du barrage de Sivens. En aucune façon, FNE n’accepte la création d’un « ouvrage » ou d’un « petit barrage » et considère que l’abandon du projet reste la seule solution acceptable. FNE n’appelle pas à l’évacuation de la zone humide et souligne que sans occupation pacifique, le barrage serait déjà construit".
Denez L’Hostis, président de FNE ajoute : « Les enjeux de ce projet dépassent très largement le seul périmètre du ministère de l’Ecologie. L’impasse dans laquelle nous nous trouvons nécessite l’intervention du plus haut niveau de l’Etat pour éviter que la situation ne dégénère".