Patrick Vasseur et Jérôme Despey (Ph Paysud)
La semaine des primeurs en Gironde laisse tout de même un goût amer aux viticulteurs du Bordelais qui n'ont pas la chance de figurer dans la liste des grands crus, mais qui représentent le gros de la production. En effet si les indicateurs du marché passent au vert ou à l'orange, l'équilibre financier des exploitations reste au rouge. C'est cette situation paradoxale qu'est venu dénoncer à Artigues-près- Bordeaux le secrétaire général-adjoint de la FNSEA en charge du dossier viticole, Jérôme Despey, lui-même viticulteur dans le Languedoc. Cela au cours d'une réunion de la branche viticole de la FRSEA Aquitaine.
Avec à ses côtés Patrick Vasseur, président de la FDSEA de la Gironde, il a estimé que même si le cours reviennent à 950€ le tonneau, cela ne couvre pas les coûts de production, qui a souligné Patrick Vasseur, "sont en hausse ". "J'en appelle donc, a déclaré Jérôme Despey, à la responsabilité des metteurs en marché et des négociants. Il n'y a pas actuellement de raison objective de tension sur les prix. Il y a eu une récolte normale en France, faible au plan communautaire, et au plan mondial l'offre correspond à peu près à la demande". Pour le leader syndical "il est temps de rassurer le viticulteur", sous peine d'aggraver ses difficultés et de compromettre l'économie viti-vinicole de la région et de "la ferme France". Cela d'autant plus que les opérateurs peuvent y trouver les produits correspondants aux différents segments de marché. Il recommande donc une démarche gagnant-gagnant et propose "que l'on se mette autour de la table". Comme on lui demandait si la persuasion est possible en la matière, il a répondu par l'affirmative et s'est refusé à employer le mot "pression". "Tout le monde a intérêt au dialogue et à trouver un accord " a-t-il affirmé.
Jérôme Despey a par ailleurs souligné l'intérêt des Comités de Bassin, et proposé que celui de la région se réunisse à Bordeaux. Il a également fait le point sur le dossier des droits de plantation, soulignant "la nécessité de leur réintroduction à tout prix". Une réunion européenne du 19 avril sera déterminante en la matière. La France entend que le régime soit le même pour tous les pays viticoles européens.
G.G.
Avec à ses côtés Patrick Vasseur, président de la FDSEA de la Gironde, il a estimé que même si le cours reviennent à 950€ le tonneau, cela ne couvre pas les coûts de production, qui a souligné Patrick Vasseur, "sont en hausse ". "J'en appelle donc, a déclaré Jérôme Despey, à la responsabilité des metteurs en marché et des négociants. Il n'y a pas actuellement de raison objective de tension sur les prix. Il y a eu une récolte normale en France, faible au plan communautaire, et au plan mondial l'offre correspond à peu près à la demande". Pour le leader syndical "il est temps de rassurer le viticulteur", sous peine d'aggraver ses difficultés et de compromettre l'économie viti-vinicole de la région et de "la ferme France". Cela d'autant plus que les opérateurs peuvent y trouver les produits correspondants aux différents segments de marché. Il recommande donc une démarche gagnant-gagnant et propose "que l'on se mette autour de la table". Comme on lui demandait si la persuasion est possible en la matière, il a répondu par l'affirmative et s'est refusé à employer le mot "pression". "Tout le monde a intérêt au dialogue et à trouver un accord " a-t-il affirmé.
Jérôme Despey a par ailleurs souligné l'intérêt des Comités de Bassin, et proposé que celui de la région se réunisse à Bordeaux. Il a également fait le point sur le dossier des droits de plantation, soulignant "la nécessité de leur réintroduction à tout prix". Une réunion européenne du 19 avril sera déterminante en la matière. La France entend que le régime soit le même pour tous les pays viticoles européens.
G.G.