Naguère c'était le "centralisme français" qui était montré du doigt en laissant au second plan les liaisons transversales routières ou ferroviaires. Aujourd'hui, avec les impératifs européens et la régionalisation, ce centralisme jacobin a, en théorie, du plomb dans l'aile. Mais ce n'est pas pour autant que l'on va plus vite, par fer, de Bordeaux à Lyon et Genève, ou de Bordeaux à Nice! Les priorités économiques, jointes aux réflexes du monde politique, font que ce sont toujours les axes nord-sud qui sont privilégiés. Ainsi à Bordeaux, et en particulier à la région Aquitaine, on on ne jure que par la LGV Bordeaux-Tours-Paris et par la réalisation de la ligne Sud-Europe-Atlantique. Deux heures de Bordeaux à Paris, c'est bien. Mais, sauf à prendre l'avion, auquel on pourrait demander de voler sur le dos pour ne pas voir le centre de la France déserté, il faudra quatre ou huit heures, selon que l'on passe,ou non, par Paris, pour rejoindre Lyon.
Les animateurs du projet "Transline" sont bien décidés à faire valoir leurs arguments qui plaident pour la réalisation d'une liaison ferroviaire frêt et voyageurs qui mettrait Lyon à 2H15 de Bordeaux, et apporterait une opportunité de développement des échanges entre la France, l'Espagne, l'Europe centrale et l'Italie. Michel Caniaux, délégué général d'ALTRO (Association Logistique Transport Ouest) est venu présenter ce projet au Club de la Presse de Bordeaux. Le lieu signifiait déjà que, ni la ville de Bordeaux, ni la Région ne sont très ouvertes à cette initiative venue du haut pays. Effectivement René Souchon, président de la région Auvergne a écrit à Alain Rousset pour lui demander de rejoindre un groupe qui comporte également les régions Limousin, Poitou-Charentes, Rhône-Alpes, de nombreux départements, des communautés urbaines. Mais l'Aquitaine semble se concentrer sur sa LGV Nord-Sud...
Les animateurs du projet "Transline" sont bien décidés à faire valoir leurs arguments qui plaident pour la réalisation d'une liaison ferroviaire frêt et voyageurs qui mettrait Lyon à 2H15 de Bordeaux, et apporterait une opportunité de développement des échanges entre la France, l'Espagne, l'Europe centrale et l'Italie. Michel Caniaux, délégué général d'ALTRO (Association Logistique Transport Ouest) est venu présenter ce projet au Club de la Presse de Bordeaux. Le lieu signifiait déjà que, ni la ville de Bordeaux, ni la Région ne sont très ouvertes à cette initiative venue du haut pays. Effectivement René Souchon, président de la région Auvergne a écrit à Alain Rousset pour lui demander de rejoindre un groupe qui comporte également les régions Limousin, Poitou-Charentes, Rhône-Alpes, de nombreux départements, des communautés urbaines. Mais l'Aquitaine semble se concentrer sur sa LGV Nord-Sud...
"Compléter le carrefour bordelais"
Michel Caniaux (Ph Paysud)
Le délégué d'ALTRO a cependant indiqué à Bordeaux que le président de la CUB, Vincent Feltesse, est convaincu de l'intérêt du projet, et que la communauté urbaine bordelaise pourrait rejoindre ALTRO. Selon Michel Cagniaux, Bordeaux et l'Aquitaine ont tout à gagner en optant pour ce programme ferroviaire qui compléterait la position de carrefour de la métropole aquitaine. "Sans lui, il sera incomplet. Il manque une branche". Pour l'Association il s'agit d'anticiper l'avenir, de prévoir les risques d'encombrement de trafic "par une alternative aux axes encombrés de l'Arc Languedocien et du sillon rhodanien". Elle souligne la nécessité d'une vision globale par le maillage -selon diverses solutions- du territoire, et insiste sur le fait qu'une liaison transversale, par un trajet raccourci "génère des économies d'exploitation et d'énergie". Les ports de La Rochelle et de Bordeaux, a par ailleurs estimé Michel Caniaux, pourraient du même coup trouver une nouvelle vocation.
ALTRO entend faire inscrire Transline au Schéma National des Infrastructures de Transport pour lequel un débat va avoir lieu prochainement au Parlement. Le système proposé est "à trois branches":
-la branche centrale européenne, Lyon-Clermont-Limoges-Angoulème-Bordeaux (+Espagne et Portugal);
-la branche ouest, Limoges-Poitiers-Nantes (+Rennes-Brest-Quimper-Caen+une branche Nord Montluçon-Bourges-Orléans-Paris).
Pour ce qui est du sud-ouest, on remarque que Périgueux ne serait pas directement situé sur l'axe Bordeaux-Lyon. La ville de Périgueux adhère cependant à Transline dans la perspective de modernisation de la voie Périgueux-Limoges.i[
Un "petit" détail enfin: la réalisation de la Transline exige un investissement de 5 à 6 milliards d'euros...
ALTRO entend faire inscrire Transline au Schéma National des Infrastructures de Transport pour lequel un débat va avoir lieu prochainement au Parlement. Le système proposé est "à trois branches":
-la branche centrale européenne, Lyon-Clermont-Limoges-Angoulème-Bordeaux (+Espagne et Portugal);
-la branche ouest, Limoges-Poitiers-Nantes (+Rennes-Brest-Quimper-Caen+une branche Nord Montluçon-Bourges-Orléans-Paris).
Pour ce qui est du sud-ouest, on remarque que Périgueux ne serait pas directement situé sur l'axe Bordeaux-Lyon. La ville de Périgueux adhère cependant à Transline dans la perspective de modernisation de la voie Périgueux-Limoges.i[
Un "petit" détail enfin: la réalisation de la Transline exige un investissement de 5 à 6 milliards d'euros...