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Cela coince de plus en plus à propos de la réforme territoriale que veut imposer, contre vent et marées, le gouvernement. Manuel Valls n'a rencontré que réticence devant le Sénat, il est vrai passé à droite.
Les maires ruraux inquiets- Les maires ruraux sont également montés au créneau sous la houlette de leur président, maire de Gargilesse Vanik Berberian, en se rassemblant devant le Palais du Luxembourg. Ces élus lancent un cri d'alarme quant aux conséquences pour les communes rurales avec la perspectives de leur dissolution dans les intercommunalités (lesquelles imposent contributions aux communes et parfois des hausses d'impôts de 100% aux citoyens). De plus, s'annonce le spectre de la disparition des conseils généraux, et de l'encouragement des métropoles aux dépens de la campagne.
Côté socialiste on entend guère le président de l'actuelle région Aquitaine, Alain Rousset, sur le sujet. Pourtant, entre autres thèmes, le "divorce" de fait avec Midi-Pyrénées au profit de Poitou-Charentes et du Limousin alors que des coopérations sont engagées (marque sud-ouest, IGP Foie gras, Maisons en Chine...) mériterait d'être examiné.
Les milliers d'employés de collectivités territoriales, des chambres consulaires gagneraient, eux-aussi à se préoccuper du sujet car la réforme induit à terme la disparition de quantités d'emplois par le jeu de la suppression de structures ou de la "mutualisation" des tâches. N'est-on pas en présence du plus sûr moyen de créer un million de sans emploi de plus?
En revanche Philippe Madrelle, sénateur, et président du Conseil Général de la Gironde ne craint pas d'élever la voix face à Manuel Valls.
Les maires ruraux inquiets- Les maires ruraux sont également montés au créneau sous la houlette de leur président, maire de Gargilesse Vanik Berberian, en se rassemblant devant le Palais du Luxembourg. Ces élus lancent un cri d'alarme quant aux conséquences pour les communes rurales avec la perspectives de leur dissolution dans les intercommunalités (lesquelles imposent contributions aux communes et parfois des hausses d'impôts de 100% aux citoyens). De plus, s'annonce le spectre de la disparition des conseils généraux, et de l'encouragement des métropoles aux dépens de la campagne.
Côté socialiste on entend guère le président de l'actuelle région Aquitaine, Alain Rousset, sur le sujet. Pourtant, entre autres thèmes, le "divorce" de fait avec Midi-Pyrénées au profit de Poitou-Charentes et du Limousin alors que des coopérations sont engagées (marque sud-ouest, IGP Foie gras, Maisons en Chine...) mériterait d'être examiné.
Les milliers d'employés de collectivités territoriales, des chambres consulaires gagneraient, eux-aussi à se préoccuper du sujet car la réforme induit à terme la disparition de quantités d'emplois par le jeu de la suppression de structures ou de la "mutualisation" des tâches. N'est-on pas en présence du plus sûr moyen de créer un million de sans emploi de plus?
En revanche Philippe Madrelle, sénateur, et président du Conseil Général de la Gironde ne craint pas d'élever la voix face à Manuel Valls.
Madrelle écrit à Valls
"Si vos intentions réformatrices, menées avec abnégation, sont indéniablement à saluer, permettez moi de m'interroger sur le sens de la finalité véritable de la réorganisation territoriale que vous entendez conduire" écrit Philippe Madrelle dans une lettre qu'il vient d'adresser à Manuel Valls après son discours du Sénat.(...). La réforme territoriale annoncée présente des risques manifestes. Il me paraît dangereux d'opposer une nouvelle fois la ville et le rural et alarmant d'organiser la scission administrative et politique entre la ville et la campagne. La suppression des conseils généraux sur les périmètres des Métropoles représente un danger pour nos concitoyens, pour nos villes et nos villages. Qui demain assurera le soutien aux communes et aux citoyens de la ruralité? Qui demain assurera le rôle précieux de péréquation que remplissent depuis tant d'année les conseils généraux?"
Il demande au Premier ministre "de ne pas préparer l'avenir en toute hâte" et ajoute notamment :"maintenir les Conseils généraux dans tous les départements de France, c'est préserver des services de proximité et de qualité,c'est assurer un accompagnement égal pour tous les citoyens de France, c'est oser maintenir une organisation qui fonctionne..."
Il demande au Premier ministre "de ne pas préparer l'avenir en toute hâte" et ajoute notamment :"maintenir les Conseils généraux dans tous les départements de France, c'est préserver des services de proximité et de qualité,c'est assurer un accompagnement égal pour tous les citoyens de France, c'est oser maintenir une organisation qui fonctionne..."
La CCI de Bordeaux prend les devants
Les chambres de commerce et d'industrie sont quant à elles sous le choc du "hold-up" que leur fait subir le gouvernement. Elles songent donc, n'ayant guère le choix, à se réorganiser à l'échelle des futures régions. La logique ne veut-elle pas qu'il n'existe plus qu'une seule chambre régionale au lieu de trois? Quelles conséquences pour l'échelon départemental et pour l'emploi? Le sujet intéresse le commerce et l'industrie, mais aussi l'agriculture et les métiers (et bien sûr l'institution régionale elle-même, mais laissons ce sujet de côté).
Ainsi comme annoncé voici quelques jours par son président, la CCI de Bordeaux prend les devants se proposant "d'inventer le réseau consulaire de la grande région". Pierre Goguet, président de la CCI de Bordeaux et de l’ACCIM (Association des CCI Métropolitaines) réunit ce lundi 3 novembre à Bordeaux les présidents de CCI territoriales et régionales «voisines» d'Aquitaine, de Poitou-Charentes et du Limousin. "Objectif : faire entendre la voix des représentants des entreprises sur ce nouveau découpage et montrer que des partenariats sont possibles tant sur le plan universitaire que sur la recherche, l’innovation, l’international, la formation ou les infrastructures de transports.
«Le hold-up du Gouvernement sur nos ressources et l’annonce de la réorganisation territoriale nous obligent à réfléchir ensemble au nouveau «paysage» consulaire» explique Pierre GOGUET, président de la CCI de Bordeaux qui ajoute: «Notre ambition est de devenir un espace économique cohérent et pertinent pour le développement de nos entreprises et de nos territoires."
G.G.
Ainsi comme annoncé voici quelques jours par son président, la CCI de Bordeaux prend les devants se proposant "d'inventer le réseau consulaire de la grande région". Pierre Goguet, président de la CCI de Bordeaux et de l’ACCIM (Association des CCI Métropolitaines) réunit ce lundi 3 novembre à Bordeaux les présidents de CCI territoriales et régionales «voisines» d'Aquitaine, de Poitou-Charentes et du Limousin. "Objectif : faire entendre la voix des représentants des entreprises sur ce nouveau découpage et montrer que des partenariats sont possibles tant sur le plan universitaire que sur la recherche, l’innovation, l’international, la formation ou les infrastructures de transports.
«Le hold-up du Gouvernement sur nos ressources et l’annonce de la réorganisation territoriale nous obligent à réfléchir ensemble au nouveau «paysage» consulaire» explique Pierre GOGUET, président de la CCI de Bordeaux qui ajoute: «Notre ambition est de devenir un espace économique cohérent et pertinent pour le développement de nos entreprises et de nos territoires."
G.G.